Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

L’esclavage en Mauritanie : le black-out africain déploré

altLe président de l’Ira-Mauritanie, Biram Ould Dah Ould Abeid, a dénoncé dans une conférence animée jeudi dernier dans la capitale sénégalaise Dakar, l’attitude des pays africains qui, à son avis se désintéressent totalement de la situation esclavagiste, à laquelle est confrontée depuis des siècles une majorité des mauritaniens dans leur propre patrie. De l’avis du défenseur des Droits humains, les gouvernements africains n’ont rien fait pour dénoncer l’existence de l’esclavage en Mauritanie. ‘’C’est peut-être une solidarité entre les gouvernements africains’’, a-t-il estimé, soulignant que malgré ce ‘’mutisme des pays africains’’, le combat est soutenu au niveau international, précisant que la cause pour laquelle son organisation milite courageusement avec d’autres ONG fortement impliquées dans la lutte contre l’esclavage trouve des échos favorables à l’échelle mondiale, regrettant que cela ne soit pas valable pour l’Afrique. Biram a déploré par ailleurs le fait que depuis le vote en septembre 2007 d’une loi criminalisant l’esclavage en Mauritanie, personne ‘’n’ait été jusque-là condamné’’, indiquant que pourtant plus de 300 plaintes avaient été déposées au niveau des tribunaux mauritaniens contre des esclavagistes. ‘’Le commissaire de police, le juge, bref, tous ceux qui sont sensés mener l’enquête ont des esclaves chez eux. La minorité arabo-berbère qui dirige le pays, c’est elle qui a des esclaves. C’est pourquoi, les plaintes n’aboutissent jamais’’, a expliqué le président de l’IRA-Mauritanie ‘’Les Lois contre l’esclavage ne sont pas faites pour être appliquées. Elles servent de masque pour la Mauritanie auprès de la communauté internationale’’, a-t-il ajouté. Pour Ould Abeid, les autorités de son pays refusent de venir en aide aux esclaves qui s’affranchissent de la tutelle de leur maître. ‘’C’est grâce à nos cotisations que nous les aidons jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un boulot rémunéré’’, a indiqué Biram Ould Dah Ould Abeid. En Mauritanie, l’esclave qui concerne principalement les populations noires, est dit ‘’ascendant’’, c’est-à-dire que des gens naissent esclaves et le restent de père en fils. Ils peuvent ainsi être cédés, vendus ou loués, par leur propriétaire.

Amadou Diaara –LE RÉNOVATEUR

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