Ministère de l’Education : Les raisons du « taper dans le tas » et …conséquences !!!
La décision du ministère de l’éducation de fermer subitement plus de 90 écoles privées ne cesse de susciter revendications, commentaires et interrogations. Cette décision ne semble reposer sur aucun fondement juridique puisque l’argument avancé « défaut d’extension », qui interdit aux écoles mères agrées d’ouvrir des antennes, sections ou branches, ne figure dans aucun texte législatif.
Par ailleurs aucun projet d’accompagnement, ni démarche concertée, encore moins réparation des dommages et préjudices n’ont été proposés par le ministère.
Fa ce aux harcèlements intenses dont ils sont victimes au quotidien, de la part des réclamants excités, les hauts fonctionnaires du ministère de l’éducation commencent à lâcher certaines informations :
« Deux principales raisons ont poussé le ministère à se « tourner » vers l’enseignement privé :
D’une part, la communauté Européenne (UE) est en passe de fournir au département de l’éducation une importante contribution financière dont une partie est destinée à l’enseignement privé.
D’autre part, le gouvernement Mauritanien, ayant constaté que les promoteurs de l’enseignement privé perçoivent « trop » d’argent, compte leur imposer des taxes à fin de renflouer les caisses de l’Etat».
Il apparait clairement que, par sa manière « taper dans le tas »de l’enseignement privé, le ministère de l’éducation n’est pas mû par la volonté d’apporter des reformes qualitatives (programmes, pédagogie, langues, motivation du personnel, horaires scolaires outils didactiques… ) au niveau du secteur de l’enseignement . Mais non ! Le ministère n’est motivé uniquement que par l’appât de l’argent (contribution UE et taxes).
Tant pis donc, pour les 26.000 élèves, leurs parents, les 3 milliers d’enseignants et encadreurs catastrophés et lâchés abusivement de 95 écoles fermées.
Et tant pis pour tous ces soi-disant « citoyens » dépossédés arrogamment de ce qu’il leur est le plus cher dans la vie : leur libre choix, leur dignité, leur gagne-pain et le sort de leurs enfants.
Mais le ministère de l’éducation ne serait, semble-t-il pas seul à tourner la machine à mécontentement des pauvres masses citoyennes. Le ministère des finances contre les promoteurs informels et entrepreneurs moyens, celui des transports contre les agences de nouveaux minibus interurbains etc..
Pour celles et ceux qui n’ont pas la mémoire courte, ceci rappelle à bien des égards, les derniers jours du pouvoir de Maaouiya Taya, lorsqu’ qu’à force de croire tout détenir entre ses mains, tout lui fila sournoisement entre les doigts par voie de ses proches collaborateurs.
Slama
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