Ministere de l’Education : Le fagot de la bergere
Il a suffit que le Président de la République annonce de faire 2015 : « année de l’Education » pour que des fonctionnaires débordants de zèle simulé, aux fins de couvrir leur incompétence et manque de discernement ,s’émulent à proposer à leur ministre des idées souvent saugrenues. Ne s’étant pas donné la volonté ni la peine ni les moyens d’organiser les Etats Généraux de l’Education, ces fonctionnaires, au lieu de constater l’EXISTANT ( Situation catastrophique de l’enseignement) et d’en faire « le point de départ » pour tous projet ou reforme à venir, ont choisi de remuer la boue dans la mare.
C’est ainsi que juste après le lancement du slogan présidentiel, ces fonctionnaires, au lieu de s’attaquer à prémunir, prévenir et arrêter progressivement l’hémorragie des détachements du corps enseignant, se bousculèrent à proposer ,à la va –vite, à leur ministre les solutions simplistes de facilité : Rappeler tous les enseignants détachés, souvent depuis des décennies, dans différents départements ministériels , entreprises, municipalités et autres organismes de l’Etat.
Résultat : Un fiasco, constaté par tous, qui a débordé le ministère de l’Education pour semer zizanie dans diverses institutions de l’Etat.
Plus récemment, ces fonctionnaires viennent de suggérer à leur ministre de procéder a la fermeture de dizaines d’écoles privées de quartiers, au niveau de Nouakchott ,après les avoir autorisé à exercer jusqu’ici.
Ces fonctionnaires savent-ils que ces écoles ont été ouvertes pour combler un vide et répondre a un besoin de proximite et de qualite , exprimés par des citoyens?
Ces fonctionnaires savent-ils que c’est aux parents d’élèves qui ont inscrit ,en toute conscience , leurs enfants et payés leur scolarité, qu’il revient de protester et justifier la fermeturede ces écoles et non aux bureaucratesen mal de se faire connaitre ?
Ces fonctionnaires savent-ils que les propriétaires de ces écoles privées ne sont autres que des anciens enseignants retraités qui ont sacrifié leur jeunesse à servir avec abnégation la République, et quelques diplômés chômeurs qui peinent à trouver un emploi ?
Ces fonctionnaires savent-ils que ces propriétaires d’école ont consenti, malgré leurs moyens financiers très limités, des sommes colossales pour acheter des tables bancs, bureaux, tableaux, louer à prix d’or ou construire des bâtiments pour abriter leurs écoles ?
Qui va les indemniser ?
Certes, certaines écoles privées de quartiers n’ont pas attendu pour ouvrir leur etablissement une reponse écrite à leur demande d’agrement, souvent delaissée à l’oubli dans le tiroir du DDREN , Hakem , Wali ou autre fonctionnaire auxilliare du ministere de l’Education . Dans ce cas, A qui la faute?
Que quelques unes de ces ecoles n’aient pas obtenu à temps un simple papier administratif dependant d’une bureaucratie sclerosee ou manquent encore d’ expérience, maturité ou savoir faire en matiere de gestion d’ecole privee, est ce une maniere humaine que le ministere ou plutot ses fonctionnaires incompetents decretent tout bonnement de rayer d’un trait les efforts et moyens consentis et engages par ces braves anciens pionniers et commis de l’Etat a la retraite aujourd’hui?
Il revient aux « veilleurs » sur notre système éducatif de ne pas se comporter comme la bergere face à son fagot : Sachant qu’elle ne peut pas le porter , continue quand meme à y ajouter des branches et brindilles.
Le ministere de l’Education gagnerait à commencer d’abord par « ramenr aux normes » l’enseignement public et si tel serait le cas , l’enseignement privé disparaitra de lui meme progressivement et/ou ne sera entretenu que dans les conditions convenables.
A ce titre d’ailleurs une femme d’affaire , ancien ministre semble-t-il, vient de construire un immeuble à etages (genre immeuble El Mamy) sur la route Soukouk qui lui a couté quatre vingt dix (90) Millions d’Ouguiyas sur lequel est porte : » Complexe scolaire prive » . Le droit d’inscription de chaque eleve serait de cinquante mille (50.000) Ouguiyas par mois. Est ce pour repondre à la demande de ces nouveaux investisseurs dans l’enseignement privé que le lobby des fonctinnaires corrompus du ministere de l’education s’empresse d’ ecraser les » petits » promoteurs traditionnels ?
Pour « ne pas tuer le veau ni assecher la Tadit », nos fonctionnaires de la haut, feraient mieux à la fois , d’assister, conseiller , encourager, corriger les erreurs et orienter les « petits » promoteurs traditionnels des écoles privées tout en preparant la prise en main progressive de ce creneau, devenu chez nous commercialo- industriel par des investisseurs a gros sous.
Ces fonctionnaires ne doivent surtout pas oublier que demain eux aussi iront a la retraite et ce n’est pas avec la pension minable de la CNSS qu’ils arriveront a continuer a vivre dignement.
Slama
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