Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Diplomatie mauritanienne : Entre nausées, retard des règles et seins tendus

Illustrations : VATMA VALL MINT SOUEINA, ministre  mauritanien des Affaires Étrangères et de la CoopérationL’’application d’Alger du principe de réciprocité en expulsant un premier conseiller de l’Ambassade mauritanienne en Algérie, en riposte au renvoi de son collègue au sein de la chancellerie algérienne à Nouakchott, fait de nouveau souffler le chaud et le froid sur les relations diplomatiques entre les deux pays.

Des voix s’élèvent pour condamner la précipitation manifestée par la Mauritanie, qui aurait pu selon des observateurs, mieux gérer l’incident diplomatique en réduisant les éventuels dégâts et  en évitant d’embraser des relations bilatérales demeurées relativement fortes , les rendant tributaires d’une humeur de nausées,  de retard des règles, des seins tendus et d’anxiété.

Certes le mal a été déjà fait, mais il n’est pas possible de ramener la situation à des meilleurs sentiments diplomatiques si Nouakchott évite de mettre l’huile sur le feu, en versant dans  l’escalade pour élargir sa colère à des niveaux plus élevés du froid entre Alger et Nouakchott.

Sur un autre plan, des analystes qui se sont prêtés au décryptage de l’incident diplomatique entre Alger et Nouakchott, estiment que la Mauritanie ne fait que payer sa pertinente politique de neutralité vis-à-vis de la question du Sahara Occidental qui préoccupe actuellement l’ONU.

Une impartialité qui fait régulièrement l’objet de secousses diplomatiques non avouées destinées sans succès à faire pencher la position mauritanienne au profit du Maroc ou d’Algérie, qui se livrent une guerre sans merci, par mains interposées, pour se créer un soutien diplomatique grandissant et décisif dans leur politique d’autonomie pour Rabat et d’indépendance du Sahara Occidental pour Alger.

Dans la foulée de cette position restée constamment égale à elle-même, la Mauritanie qui avait expulsé par le passé un diplomate marocain pour avoir tenté de brouiller les relations entre Nouakchott et Alger vient d’appliquer  aujourd’hui la même mesure à l’égard d’un premier conseiller algérien indexé également d’avoir franchi cette ligne rouge.

Par Ahmed Ould Bettar
 
rapideinfo

 

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