RADDHO : Non à la confiscation de la souveraineté du Peuple burkinabé !
RADDHO – La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) exprime sa vive inquiétude face à la tentative de récupération de la souveraineté du Peuple burkinabé, suite à l’insurrection populaire qui a contraint Blaise Campaoré à démissionner de la Présidence du Faso.
La RADDHO considère qu’à la suite de la victoire exemplaire du Peuple burkinabé, qui a coûté la vie à de nombreux citoyens considérés aujourd’hui comme des martyrs, il n’est pas admissible que celle-ci soit confisquée par des éléments de l’armée, de surcroît, très proches de l’ancien Président déchu.
La RADDHO soutient l’élan de solidarité du Peuple burkinabé, incarné par les Forces vives de la Nations qui aspirent à plus de liberté, de démocratie, de respect de la bonne gouvernance et des droits humains, qui contestent le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, imposé par l’armée pour assurer la phase de transition.
Au moment où les Forces vives de la Nation se mobilisent après la chute de Blaise Compaoré, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) :
Dénonce avec vigueur toute tentative de confiscation du pouvoir par l’armée et appelle à un nouveau sursaut du Peuple burkinabé pour mettre un terme à une dictature qui n’a que trop duré ; Exige la démission des militaires à la tête de l’organe de transition pour le respect du caractère démocratique et civil que doit avoir celui-ci ;
Invite la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO), l’Union Africaine (UA) et la Communauté internationale à entreprendre des actions concrètes et prendre toutes les mesures idoines pour le retour sans délai du Burkina Faso à l’ordre constitutionnel normal ;
Recommande aux Forces vives de la Nation de convenir d’une transition civile et inclusive devant déboucher sur la tenue, aussi rapidement que possible, d’élections libres et justes permettant la mise en place d’un gouvernement représentatif et légitime ;
Exhorte les Citoyens et les Citoyennes burkinabé à s’abstenir de toutes formes de violence pour préserver la paix, la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du territoire national.
Fait à Dakar, le 02 Novembre 2014
Le Secrétariat Général
cridem