Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Les Flam de Mauritanie en congrès sous haute tension

altNouakchott, Mauritanie (PANA) – Le congrès des Forces de Libération africaines de Mauritanie (Flam), opposition ancienne en exil, a débuté ses assises vendredi au siège du mouvement situé dans la banlieue Sud/Ouest de la capitale mauritanienne, en présence de nombreux délégués venus de l’intérieur du pays et de l’étranger, a constaté la PANA.

Cette manifestation se déroule sous haute surveillance des forces de sécurité, fortement déployées dans le périmètre et aux alentours du lieu abritant le siège.

La tenue de ce congrès, important dans le processus de mutation du mouvement symbole du nationalisme négro-africain, est interdite par l’administration mauritanienne, mais celui-ci a décidé de passer outre.

Ce vendredi, la décision d’interdiction est fortement dénoncée par d’autres voix de l’opposition, à l’image du Pr Lô Gourmo, praticien du droit et vice-président de l’Union des Forces de Progrès (Ufp) qui déclare que « la décision prise par les autorités de Nouakchott d’interdire le congrès des Flam dans son propre siège, constitue une grave violation du droit de réunion reconnu aux citoyens, un acte de pure provocation politique destiné à alimenter et amplifier les rancœurs pour préparer les esprits à une répression de type communautaire comme le pays en a connu notamment à l’époque de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya ».

Suite à la publication en avril 1986 d’un manifeste dénonçant « l’exclusion » de la communauté noire en Mauritanie, plusieurs cadres issus des Flam ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines de réclusion.

Suite à de mauvaises conditions de détention, certains de ces prisonniers ont perdu la vie, alors que d’autres, parmi lesquels le président actuel du mouvement, ont pris le chemin de l’exil après leur libération.

Par ailleurs, Me Lô attribue aux Flam « une reconnaissance de facto de l’Etat aussi bien à l’époque du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, que sous Mohamed Ould Abdel Aziz.

” La direction de l’organisation est rentrée officiellement d’exil et a été chaleureusement et publiquement accueillie par ses militants et sympathisants. Elle a déployé des activités en rencontrant presque toute la classe politique, y compris parmi les hautes autorités de l’Etat.

” Elle a un siège central public dans un quartier de Nouakchott. On ne peut pas lui dénier le droit formel de tenir un congrès pour décider souverainement de sa ligne et de ses orientations », a-t-il relevé. 

 

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