FLAMNET-ACTU:Mauritanie : le premier congrès de l’unité des FLAM à Nouakchott après 27 ans d’exil
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) s’apprêtent à organiser le premier congrès de leur mouvement après le redéploiement en 2013 les 29 et 30 août prochain dans la capitale mauritanienne. Un conclave d’une portée capitale pour l’avenir d’un des mouvements politiques les plus critiqués et le plus souffert de l’ostracisme des dirigeants en Mauritanie. L’enjeu après 27 ans d’exil est de faire avancer le projet de l’autonomie du Sud et se prononcer éventuellement sur la création d’un parti politique. Pour le chef historique Samba Thiam la question nationale sur la cohabitation sera au centre des débats.
Les regards des observateurs seront tournés vers la capitale mauritanienne où se tiendra les 29 et 30 août prochain le premier congrés des FLAM après leur redéploiement en 2013, le deuxième du genre à Nouakchott depuis l’existence du mouvement. Un conclave attendu par les militants et sympathisants qui s’apprêtent à vivre un des moments forts de l’histoire des FLAM parsemée toujours d’embûches mais un moment de vérité et d’espoir pour tous ces milliers de rapatriés du Sénégal dans les camps de fortune dans les régions du Sud du pays et d’autres milliers exclus dans la société mauritanienne. Après 27 ans d’exil des FLAM, les congressistes ne manqueront pas de débattre de l’unité et de l’avenir du mouvement. C’est dans cette perspective que la question nationale sera au centre des préoccupations.
L’occasion pour le chef historique Samba Thiam de présenter le projet de l’autonomie du Sud, le bilan d’une année déjà de reconstruction du mouvement après sa scission il y a quelques années. Les observateurs s’attendent également à une clarification sur la création d’un parti politique. Un point qui ne fait pas l’unanimité des instances dirigeantes. A vrai dire ce n’est pas pour le moment la priorité des Flamistes. Après le retour au bercail en 2013 l’urgence réside dans l’implantation rapide à l’intérieur du pays pour dissiper tous les malentendus. Forcées à la maturité les FLAM savent que les peurs que ses détracteurs entretiennent depuis longtemps relèvent de la simple paranoïa des nationalistes arabo berbéres et de la classe dirigeante du pays notamment sous le régime de Ould Taya de 84 à 2005. Ces longues années de braise ont marqué le mouvement mais l’ont permis à faire face à cette longue marche vers la liberté. C’est tout le sens de cette première retrouvaille politique au plus haut niveau sans aucune pression ou crainte de ne pas penser comme les autres mais surtout il s’agira de poser les jalons d’une société mauritanienne multiculturelle, juste et durable. Peut-être après cette concertation avec les citoyens les FLAM pourraient entrer dans un nouveau processus de partenariat ou convergence de lutte avec ceux qui partagent le même combat contre le racisme le tribalisme et le régionalisme et l’injustice sociale. C’est une œuvre de longue haleine mais pas impossible.
Yahya Cherif KANE
Journaliste.