La marche des ex-réfugiés au Sénégal et la présidentielle à la Une en Mauritanie
Pana – La dispersion de la marche des anciens réfugiés rapatriés du Sénégal, après un parcours de plus de 300 kilomètres qui les a menés de la vallée du fleuve à Nouakchott, et l’élection présidentielle du samedi 21 juin 2014, ont été les principaux sujets abordés par la presse parue enMauritanie cette semaine.
Dans un éditorial, l’hebdomadaire “Biladi“ juge “surprenant et inapproprié le traitement réservé à la marche des anciens réfugiés mauritaniens au Sénégal“. “Chassés injustement de leur patrie pendant prés de 20 ans, ces hommes et ces femmes continuent à croupir dans la misère et sont privés du plus élémentaire droit d’un citoyen: disposer de papiers d’état-civil”, écrit “Biladi“.
Le même organe dénonce “une répression brutale” et l’attitude des autorités sécuritaires “qui ont empêché à la marche d’arriver là ou finissent pourtant toutes les manifestations de protestation des Mauritaniens depuis quelques années : les grilles du palais présidentiel”.
Pour sa part, le quotidien “Le Rénovateur“ opère un coup de projecteur dans les éphémérides pour rappeler au pouvoir en place l’histoire d’un pays dont le parcours est hanté par la répression.
“Si les erreurs font partie de la nature humaine, ne pas se retourner pour regarder les fautes commises, à défaut de les juger, c’est manquer de courage et de bon sens. M. le président, vous êtes suffisamment averti de toutes les bavures commises dans ce pays par tous les régimes précédents, pour ne pas retomber dans les travers qui ont conduit à de graves dérives”, écrit ce journal.
Quant au quotidien “L’Authentique“, il évoque “un réveil douloureux” en constatant que “la Mauritanie qui avait commencé peu à peu à reprendre confiance en elle-même, ne méritait pas une douche aussi glaciale, à travers les crises multiformes et à répétition de ces dernières semaines : des marches de protestations, avec une réplique vigoureuse des forces de l’ordre”.
Abordant le scrutin présidentiel du samedi 21 juin, le même journal constate que“les candidats se bousculent devant le Conseil constitutionnel et que la configuration de la liste des prétendants à l’élection présidentielle du samedi 21 juin 2014 est étoffée par des candidatures inattendues”.
“Une présidentielle qui manquera cependant de piquant, selon l’avis de nombreux observateurs qui prévoient l’absence des candidats des partis de l’opposition traditionnelle”, avertit le même organe.
A propos du scrutin présidentiel du 21 juin, l’hebdomadaire “Biladi” pronostique“une histoire d’éternel recommencement””, aucune candidature de l’opposition dite radicale, regroupée au sein du Forum national pour la démocratie et l’unité ne s’étant déclarée”.