Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Loupe du ‘Le Rénovateur’ : Les faits sont têtus !

Loupe du 'Le Rénovateur' : Les faits sont têtus !Le Rénovateur Quotidien – En politique comme pour le reste les jeux et méthodes utilisés sont pareillement bien ancrés dans les esprits. Ici on ne vient pas à un domaine pour changer le cours de l’histoire.

On ne s’embarrasse ni ne s’offusque des erreurs commises dans l’exercice d’une activité quel que soit son importance et ses impacts dans la vie des mauritaniens. Etre leaders politique est d’abord un prestige dont on veut s’affubler pour paraitre et non pour être pleinement en vue d’assumer toutes ses responsabilités.

C’est pourquoi nos hommes politiques ont du mal à se construire une personnalité forte et respectée dont la parole compte et les consignes ont vocation à être obéies. Ailleurs quand un dirigeant politique s’exprime dans certaines circonstances, c’est toute la République qui bouge. Quand une crise s’installe la vie des citoyens est en profondément marquée.

Mais les leaders politiques jouent pleinement leurs rôles pour tenter de ramener les choses à l’ordre. Chez nous et c’est malheureusement devenu une mauvaise tradition, la politique tue les espoirs et vide la scène de sa valeur.

Nous avons encore à faire avec des dirigeants imbus de leur personne venus par hasard et qui se maintenaient hier par la force des armes et aujourd’hui par le truchement de la démocratie. En réalité rien n’a changé dans la prise du pouvoir.

A partir de Taya le palais présidentiel est devenu majestueux, les privilèges du président accrus et les avantages accordés à l’armée plus grandioses. Le départ de Taya n’a pas totalement opéré une rupture avec sa période. Politique armée et pouvoir continuent de faire bon ménage.

L’Etat providence fait corps avec la volonté d’un homme de gérer à sa convenance les affaires de la République. Les institutions parlementaires marchent au rythme de la saga tracée par l’homme de la situation.

Une majorité docile impose à la minorité fragile ses lois. Et ainsi sont entérinés sans coup férir les décisions des deux chambres. Dans ces conditions tout président dispose de tous les pouvoirs d’agir comme un roi.

Une démocratie perd ses attributs quand ses facultés vitales sont étouffées par des forces inhibitrices. Dans les pays où le peuple a appris à élire librement ses hommes par les urnes, la démocratie est de ce qu’il y a de plus admirable dans la vie d’une Nation.

Les élus sont soumis à l’obligation des résultats. Dans ce contexte quand un dirigeant ment à son peuple il doit s’attendre à des sanctions exemplaires. Dans les démocraties travesties, celui qui veut se maintenir au pouvoir a tous les pouvoirs de rester tant qu’il possède les moyens nécessaires pour mater les révoltes populaires.

Nous ne sommes pas loin de ce schéma en Mauritanie. Les mauritaniens se disent très souvent que la logique classique d’un pouvoir tyrannique n’a pas changé même avec la démocratie.

Taya est parti mais son empreinte est restée. Le contraire nous ferait vivre un changement politique où l’alternance ouvrirait la voie à l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle classe politique pour qui la culture et le savoir doivent commander l’intelligence d’une Nation qui cherche à changer son destin.

Et où il n y a pas de place aux opportunistes et aux arrivistes aux dents longues et pointues. Mais en Mauritanie les faits sont têtus pour que la volonté du peuple prenne le dessus par des choix souverains.

Cheikh Tidiane Dia

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