Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Sit-in de prestation à l’Université de Nouakchott : La colère des étudiants

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Le collectif des Syndicats, regroupant plusieurs syndicats estudiantins, a organisé lundi 10 mars un sit-in à la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques (FSJE) avec pour revendications la satisfaction des doléances estudiantines.

La Faculté des Sciences Juridiques et Economiques ( FSJE) a abrité hier matin un sit-in organisé par le collectif des Syndicats estudiantins. L’objet était de dénoncer le manque de volonté politique de Ministère de l’enseignement Supérieur et de l’administration universitaire face aux doléances et revendications estudiantines. Sous le soleil, les étudiants ont répondu en masse à l’appel des syndicalistes, brandissant des pancartes sur lesquelles sont inscrits divers slogans comme « Génération des bourses », « transport pour tous », « plus d’erreurs dans les bulletins », « Réduction des frais d’inscription de l’IUP ».

Plusieurs Secrétaires Généraux du collectif se sont succédé à la tribune de la faculté pour adresser des mots à l’assistance. « Ce sit-in n’est que le début….Nous mesurons la gravité de la situation et progressivement nous hausserons le ton si les autorités concernées continuent de faire la sourde oreille. Nous nous acheminons peut être bien vers une G.G.I (Grève Générale Illimitée) » alerte le Secrétaire Général du Syndicat National des Etudiants Mauritaniens(SNEM) qui donnait ainsi le ton à tous ceux qui lui succéderont.

Tous vont revenir sur la situation des étudiants en Mauritanie qu’ils qualifient de « catastrophique ». Cette énième sortie des Syndicats n’est que le prolongement d’une longue protestation entamée par le Syndicat National des Etudiants Mauritaniens(SNEM) qui date de la publication du fameux rapport de l’Université de Nouakchott où plusieurs problématiques ont été égrenées à savoir : depuis la rupture avec l’ancien système (Maitrise) en 2008 et l’adoption de la reforme LMD, l’université de Nouakchott et l’Université des Sciences de Technologie et de Médecine sont toujours incapables de se doter des Systèmes Intégrés de Gestion (Logiciel d’exploitation des données) adaptés à l’esprit du LMD. Par conséquents des erreurs dans les bulletins de notes et attestations d’inscription des étudiants sont répétitives. Et une licence qui s’effectue aujourd’hui après 4, 5, ou 6 années au lieu de 3ans.

Ensuite, l’université de Nouakchott souffre d’un cruel manque remarquable d’enseignants qualifiés et de ce que nous appelons le « phénomène des enseignants sous qualifiés », devant l’inaction des autorités en général, de l’administration universitaire et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en particulier et cela malgré nos nombreuses alertes, devaient reconnaitre en substance les intervenants qui vont constater que les boursiers d’Etat devant continuer leurs études au Maroc, sont laissés pour compte depuis 3 années. Autre constat : l’Institut Universitaire et Professionnel (IUP), les frais d’inscription s’élèvent à 15600 UM alors que les étudiants souffrent de manque d’eau courante, des buvettes et des bus de transport étudiants.

De surcroît, l’université de Nouakchott s’oppose catégoriquement à l’organisation des activités culturelles et syndicales par les associations et les syndicats d’étudiants en interdisant l’accès de la sono dans les amphithéâtres, réduisant leur financement et en dissuadant toute autre personne de les financer.

Quant à la question du transport des étudiants, elle reste négligée, à tel enseigne que pour 16 000 étudiants, les autorités n’octroient que 7 bus de transport en délaissant instituts et annexes des facultés. Par ailleurs, l’enseignement des sciences humaines et sociales sera d’ici peu dispensé intégralement en arabe à l’université de Nouakchott, ce qui confirme le processus d’arabisation à outrance enclenché par l’Etat mauritanien.

Cheikh Oumar NDiaye.

 

Source: L Authentique

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