Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Evénements du 3 mars 2014 : Les sirènes de la dislocation

altLes événements du 3 mars n’ont pas encore livré leurs secrets. Les profanateurs du Coran courent encore malgré les « fuites » erronées que tentent de vendre certaines officines qui veulent, par le mensonge distillé, masquer leur incompétence, voire leur complicité, qui saute de plus en plus aux yeux.

Les versions jusque-là servies par les différentes sources sur les événements du 3 mars se caractérisent par l’incohérence et le flou. Les nouvelles fusent de partout, et finalement, nul ne sait plus à quoi s’en tenir… Et quand à ces commérages on y ajoute ce que beaucoup de sites électroniques ont publié sur des pressions qu’exerceraient certains segments du pouvoir sur les cinq membres du « staff » de la mosquée de Teyarett pour obtenir des déclarations corroborant la thèse que tout ce que nous avons entendu et valu la mort d’un jeune homme à la fleur de l’âge, n’était que du mensonge, l’on ne peut que nourrir des doutes.

D’ailleurs, comment la police pourrait-elle s’en sortir, si, au lieu de chercher la vérité en toute objectivité et conscience, elle tente de tout faire pour dire que rien ne s’est passé à la mosquée d’Ibn Al Walid à Teyarett ? Que dire des propos tenus par un jeune « témoin » oculaire qui s’est exprimé, à visage découvert sur l’une des chaines locales, et qui disait avoir tenté d’intercepter les criminels qui l’ont blessé à la main lors de leur « retraite » des lieux ? En tout état de cause, beaucoup de zones d’ombres restent à élucider. Et si elle se précisait, l’arrestation de pauvres étrangers pourrait être le prélude d’un détournement de l’enquête. Un homme objectif et normal se demanderait quel intérêt auraient, des hommes, fussent-ils étrangers qui ont dédié leur vie au service du culte musulman, venus étudier le Coran et la Charia ou fidèles imams dans une mosquée, à profaner le Saint livre ? Les auteurs du crime pourraient bien être ailleurs. Pour une fois, le loup pourrait ne pas être dans la bergerie.

Le « loup » il faut le chercher dans les allées des officines et les arrières- bureaux des cabinets, si ce n’est dans les obscures planques des cellules dormantes des organisations radicales qui tentent, par tous les moyens, de déstabiliser le pouvoir et le pays avec ! L’opinion ne doit pas être dupe jusqu’à se laisser mener par le bout du nez par la furia qui se déchaine contre le pays et marque sa macabre progression par divers actes de diversions et un fleuve de médisance contre tous ceux qui pensent autrement, leur flanquant le label très peu honorant de « laïc » dans le pays. Il ne faut pas être court d’esprit pour ne pas voir comment les adeptes de l’obscurantisme ont investi la scène et monopolisé la parole sur toutes les tribunes indexant des courants, des hommes et des femmes, les jetant en pâture à la chienlit. Oui, l’athéisme n’est pas mauritanien. Il ne le sera jamais, mais la liberté de pensée et d’expression des gens doit être respectée.

L’islam, cette religion d’ouverture, de tolérance et de paix n’a jamais été une croyance liberticide comme veulent le faire croire certains courants, qui en public, prônent la belle parole, mais qui se transforment en monstres dans la minute qui suit parce qu’ils ont vu ou entendu, des choses contraires à leur idéologie malade. Dès lors, aucune piste ne devrait être exclue dans l’enquête en cours pour démasquer les auteurs des profanations. La proximité ou non du pouvoir, l’engagement dans le camp idéologique ou religieux ne doivent pas procurer une immunité de facto contre les investigations et les poursuites. Un vieux adage de bien de chez nous ne dit-il pas qu’il y a des « malfrats » qui commettent le forfait et crient avec ceux qui le dénoncent. L’heure est grave. Il doit être clair pour tous les décideurs, et les décideurs politiques en tête, que la dangereuse tendance de faire de la rue le juge des consciences et des faits, rendant des sentences et accablant des gens, est plus que risquée pour la pays. Une République ne se gouverne pas à partir des pulsions de la rue.

Elle se gère avec des règles et des pratiques : le droit et le respect des valeurs et de l’ordre. Si chaque groupe, chaque tendance et chaque courant en venait à ameuter ses partisans et soutiens pour imposer sa vision et des intérêts, l’Etat n’aura plus de raison d’être en tant que contrat social fédérateur de tous et régulateur des toutes les divergences et clivages.

JOB

 

Source: l Authentique

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