Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 22/09/2023

Conférence de Presse conjointe

Cette conférence de presse s’inscrit dans le sillage de la précédente et s’articule autour de deux points :

_ L’exigence de la reconnaissance légale des FPC et du RAG, victimes d’injustice,

_les  difficultés des populations à s’enrôler  avec les nouvelles Commissions techniques .

Nous avons choisi  de mettre l’accent sur ces deux points , sans toutefois méconnaître  tous ces autres problèmes , non moins importants, qui existent .

Il s’agit 

–  de cette pauvreté qui frappe les populations et qui évolue vers la misère ,

– du désespoir de cette jeunesse , sans perspectives , qui se jette dans l’aventure , jusqu’aux   nouvelles recrues et fonctionnaires de l’Etat, sans plus  d’illusions  sur l’avenir du pays .

-de la destruction de la cohésion nationale  au travers du racisme d’Etat érigé en mode de gouvernance et de l’esclavage qui perdure,

-du sabotage de l’Enseignement , par chauvinisme  et  imposition du  monolinguisme ,qui traduit un déni de la diversité du pays,

– du recul  démocratique et de l’impunité qui s’installent,

– de tous ces déportés de retour, laissés en rade,

-de cette Administration complètement  par terre ,  gangrenée par la corruption ,l’ethnicisme  et  le népotisme , dans  l’improvisation  et  l’anarchie  à tous les niveaux  .

– de Nouakchott, -cette capitale sale et nauséabonde par endroits- où règne une insécurité permanente ,etc,etc,etc .

   Les FPC et le RAG, tout en  reconnaissant   ces problèmes ,  ont choisi  cependant  de se focaliser  et sur la nécéssité  de leur reconnaissance légale  qui participe du renforcement du jeu démocratique, et sur les difficultés actuelles à s’enrôler  que rencontrent  les populations des villages, des adwaba et des periphéries des villes  .

 Selon nos informations , dans certaines localités du  Brakna ,du Gorgol  ,du  Guidimakha, du Trarza et à l’Est du pays,  l’enrôlement se fait au rythme   de trois personnes  par jour, alors que les centres ne désemplissent pas . Partout des blocages , de l’obstruction, comme pour décourager et amener les populations à baisser les bras .

Le  Président Ghazouani avait , lors de son discours d’investiture , promis  de ‘’résoudre les déséquilbres  et toutes les manifestations d’injustice,  de consolider l’unité nationale,  d’œuvrer au respect des droits de l’homme, de mettre fin au calvaire des populations dans leur enrôlement ’’ .

A propos de  l’injustice, le cas des  FPC et  du RAG, victimes de  l’arbitraire, en constitue l’illustration, concernant  l’unité nationale, elle a été mise à mal  pour ne pas dire  démolie , quant au  respect des droits de l’homme,  il a dérapé  en intimidation et menaces, en assassinats dans les commissariats de police  ; enfin, pour  l’enrôlement , les populations continuent de pâtir de blocages en tous genres  . Pour la seconde  fois , des commissions techniques ont été diligentées à cet effet par le Président, mais sans résultats , les blocages persistent. Dysfonctionnement manifeste  dans l’application .  Soit ces consignes avaient été données du bout des lèvres , sans volonté politique réelle, soit les agents  de l’Etat civil  ,à la base, se moquent des instructions du Président de la république .

En ce qui concerne la reconnaissance des partis politiques ,le RAG et les FPC souhaitent, afin d’éliminer des choix arbitraires et partisans  , d’adopter le régime déclaratif  qui permet ,le mieux,  d’ouvrir le jeu démocratique, et partant  l’expression  de tous les  projets . La démocratie  véritable  constitue  une soupape de sécurité , un gage  de  l’apaisement  social .

Il  demeure, en conclusion,  trop de problèmes  irrésolus , trop de défis non relevés .

Tous ces  défis , aggravés , tous ces nombreux échecs posent, naturellement, la question  légitime de l’alternative  pour 2024 .

Appel ,

                                                                     LES  FPC et le RAG

_Appellent  à  leur  reconnaissance légale  et à  plus de compassion  et de solidarité nationale ,

_ Souhaitent la simplification de l’enrôlement  des populations et des sanctions pour les obstructions constatées  ,

_ Estiment , nécéssaire et impérieuse  au vu de la situation préocupante du moment , la  mise en place d’une vaste Mouvance pour le   changement (MPC)  , en vue  bâtir  une  Mauritanie reconciliée  et refondée sur des bases  justes , égalitaires et démocratiques . La ‘’nation’’ mauritanienne , le vivre-ensemble harmonieux ne saurait s’édifier  sur l’hégémonie suprématiste des uns . Cette situation conduit à l’impasse et reste porteuse de danger .

 Il nous faut nous ressaisir …

  FPC –RAG

                                                    Nouakchott        Août -20 -2023

https://www.facebook.com/federationnouakchott/videos/1532208597523363/?mibextid=JgRRn7n7jRVACbyL

Politique : Tous les partis ne se reconnaissent pas dans le pacte signé

La Dépêche – Est-ce à cause du déficit de représentativité de certains de ces signataires ? Est-ce du fait de l’exclusion d’une majorité de partis politiques de l’Opposition et de la Majorité ? Est-ce par contre le désaveu du contenu concocté par les « gauchisants » à l’accord ? Une seule chose est sûre, le Pacte n’apporte pas l’adhésion de toute la classe politique.

Va-t-on assister à une simple alliance politique avant l’élection présidentielle de 2024 entre le parti au pouvoir et deux partis de l’Opposition qui n’ont aucun élu à l’Assemblée nationale ? Ce n’est pas sans doute pas la première fois qu’un document de conciliation politique est signé dans le pays.

L’actuel régime est d’ailleurs à l’origine de la dernière tentative de recherche d’un consensus qui avait inauguré la veille des dernières élections de mai 2023. Cependant, l’événement, s’il faut ainsi le qualifier, ne manque pas de relents d’apaisement du champ politique national.

Le président Ghazouani s’y était engagé et continue, malgré les couacs de parcours, à le privilégier à une confrontation stérile. Un quatuor a signé ce document. Il s’agit des présidents des partis, Insaf, Mohamed Malainine Ould Eyih, du RFD, Ahmed Ould Dadah, de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, et du ministre de l’intérieur, Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine, représentant le Gouvernement.

Mais il faut bien se rendre à l’évidence que le véritable « cadeau » est donné aux partis politiques de l’Opposition présents à la signature du Pacte qui malgré leur déconfiture se voit «attribuer » la largeur de représenter une classe politique institutionnellement mieux assise.

Le président Ghazouani contribue ainsi à la mise en selle de partis politiques en déphasage avec l’électorat. Ils ne risquent pas demain de galvaniser et rassembler autour du président, probablement candidat à sa propre succession, les masses qu’ils prétendent représenter.

A voir les réactions des partis de l’Opposition et de la Majorité l’on comprend aisément que ces acteurs crient à l’usurpation de la représentativité réelle pour espérer que les réformes promises se fassent jour. En effet, il est difficile de croire à l’aboutissement d’un Pacte Républicain qui laisse en rade la majorité des acteurs politiques (majorité et opposition).

Les mêmes acteurs refusent –c’est bien plus adressé à l’UFP et au RFD qui s’octroient le bon sens par rapport aux autres- le rôle de locomotive des deux formations dans la matérialisation de la feuille de route annoncée par les signataires. Ils mettent en avant les écarts de réflexion en mettant « en garde contre le manque de lucidité et de clairvoyance des protagonistes politiques ». Comme si la clairvoyance avait un seul camp. Sans appel.

Selon nos amis de l’AMI, « une feuille de route constituée de huit points a été établie pour venir à bout, de nombreux maux qui touchent la société. Les parties prenantes notent que les réformes viseront à renforcer la cohésion sociale, la préservation de l’unité nationale, à travers le règlement de tous les dossiers liés aux droits de l’homme. Par la même occasion, ils entendent matérialiser leur volonté de consolider les valeurs et pratiques de la démocratie, en mettant en exergue la nécessité de réformer les institutions de l’État.

Feuille de route :

Déterminées à faire face à ces multiples défis et périls, nous, parties signataires :

1. Réitérons notre indéfectible attachement à la préservation de la stabilité et de la sécurité du pays par l’instauration d’un système fondé sur la justice sociale, l’État de droit et les valeurs démocratiques ;

2. Considérons que la Majorité et l’Opposition constituent les acteurs principaux dans toute démocratie et portent, chacun en ce qui le concerne, la responsabilité politique et morale de tout ce qui pourrait advenir au pays, en raison du manque de lucidité et de clairvoyance des protagonistes politiques ;

3. Décidons, dans ce contexte sensible, de surmonter nos divergences, en vue de servir les intérêts supérieurs du pays et lui éviter les périls auxquels peuvent le soumettre les divisions stériles et destructrices au sein de la classe politique ;

4. Comptons conduire, en urgence, une profonde réflexion sur notre système électoral et, le cas échéant, engager les réformes pertinentes visant à renforcer notre démocratie, afin de dépasser le contexte issu des dernières élections et prévenir tout désaccord électoral à l’avenir ;

5. Exprimons notre commune volonté de procéder aux réformes fondamentales indispensables à la préservation et au renforcement de l’unité nationale, et à l’ancrage des valeurs et pratiques de la démocratie et de l’État de droit. Ces réformes porteront, également, sur la concrétisation de la justice sociale et de la bonne gouvernance ainsi que sur l’amélioration des conditions de vie de nos populations, éprouvées par la crise et les répercussions des conditions résultant de la décennie du pouvoir précédent. Ces réformes seront menées dans un cadre national inclusif et participatif, sous forme d’ateliers, sur la base de la liste des thématiques en annexe au présent Accord, dont elle constitue une partie intégrante ;

6. Annonçons la conclusion du présent Accord pour la création d’une Entente politique, nationale, républicaine et démocratique, dénommée Pacte Républicain, ouverte à tous les partis politiques désireux de s’y joindre pour la réalisation des réformes énumérées ci-haut ;

7. Œuvrerons dans le cadre du Pacte Républicain, à tous les niveaux et par tous les moyens, en vue de conduire notre pays vers davantage d’unité, d’harmonie, de cohésion sociale et, partant, de démocratie, de développement et de prospérité ;

8. Convenons de la mise en place, à compter de la signature du présent Accord, d’un Comité d’Orientation et de Suivi où seront représentées les parties signataires, pour la mise en œuvre de l’Accord, dans un délai n’excédant pas deux mois à compter de sa date de signature.

Annexe au « Pacte Républicain »

Les réformes évoquées dans le Pacte Républicain s’articulent, notamment, autour des mesures suivantes :

1. Conduire, en urgence, une profonde réflexion sur notre système électoral et, le cas échéant, engager les réformes pertinentes, afin de dépasser le contexte issu des dernières élections, activer les dispositions légales en matière électorale et prévenir tout désaccord électoral à l’avenir ;

2. Mettre en place un mécanisme crédible pour le règlement définitif des dossiers des droits de l’homme et des injustices en suspens, en tenant compte des efforts déployés et des actions entreprises par le passé afin de résoudre ces questions ;

3. Adopter des mesures concrètes visant à traduire, dans les faits, la diversité culturelle du pays dans l’espace public, notamment au niveau des médias, des programmes éducatifs et des événements officiels, en activant le statut constitutionnel de la langue arabe et en reconnaissant la vocation des langues pulaar, soninke et wolof à accéder au statut de langues officielles ;

4. Appliquer de manière stricte le dispositif juridique pénalisant les pratiques esclavagistes et racistes, et les injustices à l’égard des couches marginalisées, ainsi que les discours incitant à la violence, au fanatisme, à l’extrémisme, au racisme et à la haine, et mettre en place un mécanisme national pour la prise en charge des victimes des pratiques sus-évoquées, y compris par l’adoption et la mise en œuvre de politiques nationales efficientes à même de réduire les inégalités sociales, conduisant ainsi à une discrimination positive en faveur de ces groupes ;

5. Appliquer de manière effective le principe de l’égalité des chances entre tous les citoyens du pays, dans tous les domaines et à tous les niveaux, et instaurer l’égalité entre les acteurs économiques devant les services administratifs ;

6. Combattre la hausse des prix par des mesures appropriées de nature à protéger, durablement, le pouvoir d’achat des populations ;

7. Mettre en place un mécanisme efficace de mobilisation nationale pour une réforme foncière visant à soutenir et promouvoir l’agriculture et à renforcer les politiques visant l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire qui constitue un des piliers de la souveraineté et de la sécurité nationales ;

8. Promouvoir la décentralisation et la bonne gouvernance dans les domaines de la gestion des affaires publiques, de l’administration et des finances de l’Etat, en renforçant et en mettant en œuvre, de manière effective, les dispositifs nationaux de lutte contre la corruption ;

9. Appliquer les conclusions des concertations nationales sur la réforme de l’éducation et promouvoir la contribution substantielle de toutes les forces vives de la nation pour assurer le succès de l’école républicaine ;

10. Appliquer les conclusions des concertations nationales sur la réforme de la justice ;

11. Appliquer la stricte séparation entre les emplois politiques et postes techniques et procéder à l’éloignement de l’administration publique du champ politique et des compétitions électorales ;

12. Assurer la promotion des partis politiques afin de leur permettre de s’acquitter de leurs missions constitutionnelles ; réviser et appliquer les textes juridiques et réglementaires qui les régissent ;

13. Assurer la promotion du secteur privé, des collectivités locales, de la société civile, de la presse, des syndicats et pour leur permettre de jouer leur rôle d’acteurs majeurs dans le développement du pays ;

14. Promouvoir l’instauration d’un dialogue durable entre les partenaires sociaux et assurer la protection des droits des travailleurs ;

15. Mettre en place une stratégie nationale intégrée visant à protéger les enfants et les jeunes contre la drogue, la délinquance et la violence, et assurer un traitement adéquat du chômage et du phénomène de la migration des jeunes ;

16. Promouvoir une autonomisation plus accrue des femmes, des jeunes et des personnes aux besoins spécifiques, et veiller à leur insertion dans la vie politique, économique, culturelle et sociale du pays à travers notamment l’adoption et la mise en œuvre de politiques efficientes en matière d’emplois professionnels qualifiants ;

17. Mettre en place un fonds souverain alimenté par les revenus des hydrocarbures pour la promotion du développement économique durable et équilibré du pays et qui préserve les intérêts des générations futures ;

18. Identifier et mobiliser les compétences, expertises et investissements de nos communautés à l’étranger au profit du pays ».

Fin de citation.

cridem