Daily Archives: 22/12/2022
Mauritanie : création d’un Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN)
Le gouvernement mauritanien a annoncé mercredi 21 décembre la création d’un Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN).
« La création de cet Institut intervient en application des dispositions de la loi d’Orientation du système Educatif National n°2022-023 du 17 août 2022 », explique le communiqué du Conseil des Ministres.
« L’IPELAN a pour mission : (i) d’organiser, de coordonner et de promouvoir l’ensemble des recherches appliquées dans le domaine des langues nationales ; (ii) de préparer l’introduction dans le système éducatif national des langues Pulaar, Soninké et Wolof ; (iii) d’assurer la formation du personnel chargé de l’enseignement de ces langues dans les établissements scolaires ; et iv) d’assurer l’élaboration du matériel pédagogique », a indiqué le gouvernement.
« L’institut va jouer un rôle pivot dans la réintroduction des langues nationales dans le système éducatif. C’est à cette institution qu’il appartiendra désormais de coordonner l’ensemble des recherches portant sur les langues nationales, la formation du personnel enseignant et la mise en place du matériel pédagogique », a expliqué le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif, Brahim Vall Mohamed Lemine.
Le ministre a aussi souligné que l’expérience du précédent établissement (Institut National des Langues, NDLR) sera prise en compte, ainsi que les personnes ressources qui sont déjà actives dans la promotion et la formation en langues nationales.
« L’institution va fonctionner en l’état durant la période transitoire durant laquelle les langues nationales vont être réintroduites dans le système éducatif. Une fois que cela sera généralisé, les prérogatives de l’institut seront transférées aux inspections, à l’Institut national pédagogique et aux écoles de formation », a précisé Brahim Vall Mohamed Lemine.
La création de cet Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN) intervient après l’adoption d’une loi sur la réforme de l’éducation. Celle-ci réintègre l’enseignement des langues nationales dans le système éducatif.
En 1979, le gouvernement mauritanien avait créé un Institut des Langues Nationales (ILN).
Par Cridem Actualités
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La justice va dissoudre les partis absents aux élections de 2018
La Cour suprême a approuvé mardi dernier, la légalité du texte appliqué par le ministère de l’Intérieur et stipulant la dissolution des partis qui n’ont pas atteint le seuil des pourcentages électoraux au cours des dernières élections de 2018.
Ces déclarations ont été apportées par le ministre de l’intérieur et de la décentration en personne Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, le mercredi 21 décembre courant, au cours de la conférence de presse organisée par des membres du gouvernement, au cours de laquelle, ils se sont largement appesantis sur les résultats de la réunion du Conseil des ministres tenue quelques heures auparavant.
Les critères de légalisation des partis étaient anciens et datent de près d’un demi-siècle, a indiqué le ministre, selon lequel, les imperfections liées à ces normes étaient nettement perceptibles au cours des élections de 2018, avec la présence de près de 100 sur les listes, « ce qui affecté les listes de vote et suscité la confusion des électeurs », a-t-il dit.
La majorité des partis qui ont été dissous conformément au texte de loi précité et dont la décision de dissolution a été entérinée par la Cour suprême ont déposé des dossiers de demande de nouveaux récépissés auprès du Département, a indiqué Ould Mohamed Ahmed, selon lequel, près de 90 dossiers de partis politiques demandeurs d’autorisation se trouvent sur les bureaux concernés en plus des 25 autres actifs et reconnus
Le ministère de l’Intérieur compte dans un avenir proche, organiser un atelier axé sur la révision de la loi sur les partis politiques, élaborer une approche et fixer des critères objectifs, qui seront présentés comme projet de loi sur la base duquel les partis politiques sont légalisés, a souligné Ould Mohamed Ahmed.
Interrogé sur les raisons de non reconnaissance du parti « RAG » (Refondation pour une Action Globale, dirigé par Oumar Ould Yali), le ministère s’est contenté de dire, qu’il ne cite le nom d’un parti que pour une formation autorisée, «à part cela, il s’agit, nonobstant son nom ou la partie qui a demandé sa reconnaissance, de projet de parti ou de dossier déposé auprès du Département », a-t-il conclu.
Par Oumlbenina Mint Bamba
La CFCD appelle au consensus
Les responsables des Partis de la Coalition des Forces du Changement Démocratique (PCFCD), ont lancé un appel à une large entente adressé
« à toutes les forces politiques patriotiques, de tous les bords, pour anticiper sur les menaces qui pèsent sur la Mauritanie », mercredi 21 Décembre au cours d’une conférence de presse.
Une rencontre à l’occasion de laquelle Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et maître Yakoub Diallo, haut responsable du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), ont pris la parole.
Cet appel au consensus intervient à quelques mois d’élections législatives, régionales et municipales, prévues en 2023, dont la date officielle n’a pas encore été fixée.
La coalition justifie sa démarche par un contexte trouble marqué par «la persistance d’une crise économique et sociale, en particulier la détérioration des conditions de vie de nos populations (hausse des prix et chômage), les errements et l’impasse dans la gouvernance, les frustrations qui en résultent au sein des couches populaires et des communautés nationales, qui expriment leur mécontentement face à la marginalisation et à l’exclusion, créant un contexte propice aux dérives et à toutes les manipulations des aventuriers politiques et renforcant les dangers qui guettent le pays, notamment sa stabilité,
voire son existence même, compte tenu de l’environnement régional chaotique dont les métastases ne manqueront pas, de peser très lourdement, sur notre avenir immédiat ».
Cet appel vise à établir un consensus national en vue de créer des conditions politiques favorables à des réformes démocratiques et un changement pacifique.
Les Partis de la Coalition des Forces du Changement Démocratique (PCFCD) sont le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), l’Union des Forces de Progrès (UFP) et l’Union Nationale pour une Alternance Démocratique (UNAD).