Monthly Archives: December 2022
Lancement d’une nouvelle coalition dénommée « Espoir »
Plusieurs partis politiques et organisations ont annoncé la création d’une nouvelle coalition dénommée «Espoir » à l’occasion d’un rassemblement organisé jeudi soir, à l’ancienne Maison des Jeunes de Nouakchott.
La nouvelle entité a saisi l’occasion du meeting pour lancer un appel « à la mobilisation toutes les forces démocratiques et progressistes» invitées à intégrer ses rangs afin d’aider à relever les nombreux défis aux quels fait face la Mauritanie.
Ces problèmes épineux et menaces contre la stabilité du pays, sont consignés dans une déclaration publiée à l’occasion du rassemblement,
notamment « une situation de crise qui perdure, les tâtonnements au sommet de l’Etat, les échecs répétés des actions du gouvernement, la mauvaise gouvernance économique et financière, l’incohérence des choix politiques, l’absence de vision, le bradage des ressources naturelles
en particulier minières et halieutiques, un système de discrimination, d’exclusion sociale et politique à tous les niveaux.
Une situation qui alimente dangereusement le sentiment de méfiance, de rejet de l’autre, tendant à opposer nos différentes communautés et
constitue un obstacle majeur sur le chantier de l’unité nationale et une potentielle menace contre le devenir du pays ».Le document déplore la situation « d’un Etat/ Nation, qui se fissure progressivement, des institutions qui se vident de leur substance au
profit du tribalisme et du régionalisme, avec aux commandes une poignée de responsables le plus souvent dépourvus de toute compétence ».La déclaration relève également les problèmes « de l’éducation, le chômage endémique, la pauvreté, l’endettement…. ».
Un contexte dans lequel « le passage par les urnes constitue la seule planche de salut » permettant un renouvellement des dirigeants et de la classe politique.
La coalition « Espoir » décline ainsi ses ambitions pour les prochaines élections législatives, régionales et municipales de 2023, dont la date officielle vient d’être fixée.
La déclaration est signée du Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie (FRUD), le Rassemblement des Démocrates Progressistes (RDP), le Changement Effectif (CE), le Sursaut Populaire Démocratique (SPD), la Mauritanie qui Rassemble (RM) et Mauritanie Forte (MF).
le calame
Mauritanie : création d’un Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN)
Le gouvernement mauritanien a annoncé mercredi 21 décembre la création d’un Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN).
« La création de cet Institut intervient en application des dispositions de la loi d’Orientation du système Educatif National n°2022-023 du 17 août 2022 », explique le communiqué du Conseil des Ministres.
« L’IPELAN a pour mission : (i) d’organiser, de coordonner et de promouvoir l’ensemble des recherches appliquées dans le domaine des langues nationales ; (ii) de préparer l’introduction dans le système éducatif national des langues Pulaar, Soninké et Wolof ; (iii) d’assurer la formation du personnel chargé de l’enseignement de ces langues dans les établissements scolaires ; et iv) d’assurer l’élaboration du matériel pédagogique », a indiqué le gouvernement.
« L’institut va jouer un rôle pivot dans la réintroduction des langues nationales dans le système éducatif. C’est à cette institution qu’il appartiendra désormais de coordonner l’ensemble des recherches portant sur les langues nationales, la formation du personnel enseignant et la mise en place du matériel pédagogique », a expliqué le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif, Brahim Vall Mohamed Lemine.
Le ministre a aussi souligné que l’expérience du précédent établissement (Institut National des Langues, NDLR) sera prise en compte, ainsi que les personnes ressources qui sont déjà actives dans la promotion et la formation en langues nationales.
« L’institution va fonctionner en l’état durant la période transitoire durant laquelle les langues nationales vont être réintroduites dans le système éducatif. Une fois que cela sera généralisé, les prérogatives de l’institut seront transférées aux inspections, à l’Institut national pédagogique et aux écoles de formation », a précisé Brahim Vall Mohamed Lemine.
La création de cet Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN) intervient après l’adoption d’une loi sur la réforme de l’éducation. Celle-ci réintègre l’enseignement des langues nationales dans le système éducatif.
En 1979, le gouvernement mauritanien avait créé un Institut des Langues Nationales (ILN).
Par Cridem Actualités
—
La justice va dissoudre les partis absents aux élections de 2018
La Cour suprême a approuvé mardi dernier, la légalité du texte appliqué par le ministère de l’Intérieur et stipulant la dissolution des partis qui n’ont pas atteint le seuil des pourcentages électoraux au cours des dernières élections de 2018.
Ces déclarations ont été apportées par le ministre de l’intérieur et de la décentration en personne Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, le mercredi 21 décembre courant, au cours de la conférence de presse organisée par des membres du gouvernement, au cours de laquelle, ils se sont largement appesantis sur les résultats de la réunion du Conseil des ministres tenue quelques heures auparavant.
Les critères de légalisation des partis étaient anciens et datent de près d’un demi-siècle, a indiqué le ministre, selon lequel, les imperfections liées à ces normes étaient nettement perceptibles au cours des élections de 2018, avec la présence de près de 100 sur les listes, « ce qui affecté les listes de vote et suscité la confusion des électeurs », a-t-il dit.
La majorité des partis qui ont été dissous conformément au texte de loi précité et dont la décision de dissolution a été entérinée par la Cour suprême ont déposé des dossiers de demande de nouveaux récépissés auprès du Département, a indiqué Ould Mohamed Ahmed, selon lequel, près de 90 dossiers de partis politiques demandeurs d’autorisation se trouvent sur les bureaux concernés en plus des 25 autres actifs et reconnus
Le ministère de l’Intérieur compte dans un avenir proche, organiser un atelier axé sur la révision de la loi sur les partis politiques, élaborer une approche et fixer des critères objectifs, qui seront présentés comme projet de loi sur la base duquel les partis politiques sont légalisés, a souligné Ould Mohamed Ahmed.
Interrogé sur les raisons de non reconnaissance du parti « RAG » (Refondation pour une Action Globale, dirigé par Oumar Ould Yali), le ministère s’est contenté de dire, qu’il ne cite le nom d’un parti que pour une formation autorisée, «à part cela, il s’agit, nonobstant son nom ou la partie qui a demandé sa reconnaissance, de projet de parti ou de dossier déposé auprès du Département », a-t-il conclu.
Par Oumlbenina Mint Bamba
La CFCD appelle au consensus
Les responsables des Partis de la Coalition des Forces du Changement Démocratique (PCFCD), ont lancé un appel à une large entente adressé
« à toutes les forces politiques patriotiques, de tous les bords, pour anticiper sur les menaces qui pèsent sur la Mauritanie », mercredi 21 Décembre au cours d’une conférence de presse.
Une rencontre à l’occasion de laquelle Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et maître Yakoub Diallo, haut responsable du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), ont pris la parole.
Cet appel au consensus intervient à quelques mois d’élections législatives, régionales et municipales, prévues en 2023, dont la date officielle n’a pas encore été fixée.
La coalition justifie sa démarche par un contexte trouble marqué par «la persistance d’une crise économique et sociale, en particulier la détérioration des conditions de vie de nos populations (hausse des prix et chômage), les errements et l’impasse dans la gouvernance, les frustrations qui en résultent au sein des couches populaires et des communautés nationales, qui expriment leur mécontentement face à la marginalisation et à l’exclusion, créant un contexte propice aux dérives et à toutes les manipulations des aventuriers politiques et renforcant les dangers qui guettent le pays, notamment sa stabilité,
voire son existence même, compte tenu de l’environnement régional chaotique dont les métastases ne manqueront pas, de peser très lourdement, sur notre avenir immédiat ».
Cet appel vise à établir un consensus national en vue de créer des conditions politiques favorables à des réformes démocratiques et un changement pacifique.
Les Partis de la Coalition des Forces du Changement Démocratique (PCFCD) sont le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), l’Union des Forces de Progrès (UFP) et l’Union Nationale pour une Alternance Démocratique (UNAD).
Aziz accueilli à Nouadhibou: INSAF perd-il le Nord?
L’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz n’est pas prêt à démordre. Comme il l’avait promis, il ne lâche pas la politique et, comme il l’avait dit et répété, aussi bien au pays qu’en Europe où il a passé près de deux mois, il ne refuse pas la confrontation. Au contraire, même. Pour preuve, sa décision de se rendre à Nouadhibou, la capitale économique qui s’apprêtait à recevoir l’actuel président de la République, Mohamed Cheikh ould Ghazwani. Dans cette ville, l’ancien homme fort de Nouakchott a reçu, si l’on en tient aux vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, un accueil populaire qui lui a certainement rappelé les immenses bains de foule que les Mauritaniens lui réservaient quand il était à la tête du pays. Voiture décapotable, you-yous et des Aziz, Aziz en veux-tu, en voilà et à tue-tête… Des images tendant à faire croire que l’ex-Président garderait quelque sympathie en la capitale économique.
Les organisateurs de cette visite peuvent en tout cas se frotter les mains, en attendant la riposte prévisible de l’INSAF et de ses sympathisants. Ould Abdel Aziz recouvre virginité après avoir écopé, comme tout simple citoyen fautif, une amende du GGSR sur la route d’Akjoujt. Admettons. Mais quel message entend-il porter à la population de Nouadhibou ? Cela inquiéterait-il le pouvoir ? Selon des informations relayées sur les réseaux sociaux, hôtels et auberges auraient reçu une mise en garde de recevoir l’ex-Président et sa suite. Cela rappelle celle qu’avaient reçue des télévisions privées lors de sa première conférence de presse suivant sa mise en cause dans le dossier de la Décennie.
De fait, cette première visite au Nord témoigne de l’importance qu’il accorde à cette partie du territoire. On se souvient de ses prises de position sur la résistance contre la pénétration coloniale, des modifications du drapeau et des paroles de l’hymne national. Ould Abdel Aziz voulait rééquilibrer les rapports de forces auparavant en faveur du Sud et l’Est du pays, cette dernière partie étant considérée comme le réservoir électoral de la république.
Riposte attendue de l’INSAF
La visite de l’ex-président à Nouadhibou intervenait quelques heures à peine avant celle prévue de son successeur au pouvoir. Celle-ci a été reportée suite à un déplacement inattendu du Président à Washington mais celle-là n’en devrait pas moins apparaître, aux yeux des militants et sympathisants de l’INSAF, comme un défi pour ne pas dire provocation. Aussi faut-il s’attendre à une riposte des supporters du président de la République. Accusés par certains responsables locaux du parti de n’être que des « touristes », les hommes d’affaires ne ménageront aucun effort pour une véritable démonstration de force. Véritablement efficace ? Lors d’un meeting préparant le séjour du président de la République, une des responsables du parti à Nouadhibou signalait à cet égard que « les TX qui vont envahir la cité juste le temps de la visite ne sont pas de la ville. » Une remarque bien sentie et on ne peut plus pertinente. Comme en pareilles circonstances, les cadres, les hommes d’affaires et les notables battront certes le rappel de leurs troupes pour démontrer au Président, leur « engagement » et leur force de frappe. Ils convoieront des cortèges transportant même des étrangers. C’est une pratique bien ancrée. Le reste attendra les prochaines élections locales dans cette ville frondeuse que le PRDS peinait à gagner. Car« ce ne sont pas les TX », avertit la responsable tantôt citée, « qui peuvent faire gagner la présidentielle ou les locales au président Ghazwani, mais les vendeuses de couscous et tenancières de petits commerces, les pêcheurs, tous les travailleurs ; en somme, la vraie population locale. »
Dans la foulée, elle accuse les responsables locaux d’être en contradiction avec le parti qui prône le renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale. « Je ne vois pas ici de negro-mauritaniens ni de hartanis. Ce n’est pas normal, cette exclusion et cette marginalisation sont préjudiciables à notre nation, nous n’allons plus accepter cette situation. Tenez-le-vous pour dit ! », a-t-elle lancé au coordinateur de l’INSAF.
Toujours est-il que l’ex-Président a réussi son coup de com, démontrant qu’il garde quelque sympathie dans les cœurs de quelques mauritaniens. De quoi en tout cas agiter le pouvoir et ses forces de l’ordre qui se sont fortement mobilisées pour canaliser la foule qui accueillait MOAA…
Dalay Lam
le calame