Monthly Archives: July 2022
L’enfant coincé dans le barrage de Boumdeid sauvé, annonce le ministère de la Défense
Essahraa – Le ministère de la Défense nationale a annoncé ce dimanche 31 juillet 2022, le sauvetage de l’enfant Mohamed Ahmed Ould Mohamed dit “Chebou”.
Ce dernier était bloqué depuis samedi à midi par les torrents consécutifs aux pluies diluviennes de plus de 150 mm qui s’étaient abattues sur l’Assaba le jeudi soir passé sur l’un des poteaux en béton armé du barrage de Boumdeid.
Des équipes de l’armée de l’air, de la marine nationale et de la délégation générale à la sécurité civile et la gestion des crises ont participé à l’opération du sauvetage spéctaculaire, soutenues par un hélicoptère à bord duquel, opérait une équipe de secours spécialisée en plus d’un avion de reconnaissance militaire.
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Ma rencontre avec Mariam Rajawi et son équipe: Relation de voyage, juillet 2022
Quelle belle rencontre, à Tirana, capitale de l’Albanie !! Au cours d’une visite hélas trop brève, je me suis entretenu avec un groupe d’activistes iraniens et leur leader, Maryam Radjavi, musulmane, démocrate et cheffe de file de l’opposition à la théocratie des clercs chiites en l’Iran. Personnalité d’avant-garde dans un pays central de l’Asie, sa lutte et la rançon éprouvante que ses camarades et compagnons de route acquittent sur la voix de la démocratie, m’ont inspiré :
Elle poursuit le noble dessein de tarir, voire d’annuler et de réparer la tromperie de l’intercession et du vicariat autoproclamés, sur le devenir des sociétés et des États en terre d’Islam ; les livres saints du monothéisme, le Coran, la geste du prophète (Psl) et la sunna authentique, ne prévoient ni recommandent, l’adoption et l’instauration par la contrainte, d’un régime de jurisconsultes, au-dessus de la volonté du peuple, même s’agissant du culte. Quant à l’imposition d’une autorité de messie pour s’assurer la conduite de la vie réelle d’une collectivité, l’expérience de la métaphysique égarée dans le monde n’a jamais produit que la médiocratie, la corruption, l’inégalité débridée et une violence tous azimuts. L’exercice du gouvernement profane offre, à l’inverse, la faculté du changement dynamique, sur la base du débat, de la médiation et du consentement par les urnes. Ainsi, en termes de technicité, de rendement, d’éthique et d’ingénierie du compromis grâce à la réversibilité périodique du vote, la matrice gréco-latine de la politique, devient le jaillissement d’une universalité si puissante qu’elle bouscule ou terrasse, chaque année, princes, rois, despotes et tartuffes ; la rationalité du projet, son ouverture à l’Autre et sa vocation à économiser le sang des citoyens creusent la différence d’avec les tyrannies dévotes ou celles dont le délire se prévaut la race et de la nécessité de l’histoire. A moins de se voiler la face au nom de la fierté, du complexe ou en vertu du déni, aucune alternative, pratique ou morale, n’ose plus concurrencer la démocratie et la primauté des droits de la personne. Face à tant d’évidence, les officines de l’obscurantisme tardent – peine perdue – à déposer les armes. Maryam Radjavi, avec la constance, la sincérité et la résolution qui la singularisent, leur montre la porte de sortie…
Le parcours de l’illustre dame nous raconte un autre récit de l’Islam et de l’espèce humaine, où la femme n’est plus l’appât de Satan, la ménagère à perpétuité, l’objet réifié du désir et la proie des prédateurs-pédophiles. Dans l’univers de Maryam Radiawi (bien qu’elle couvre ses cheveux et ne serre pas les mains des hommes), ne subsistent l’obligation de se masquer, l’apartheid du genre, encore moins la honte du corps. L’idée morbide et nihiliste de la pureté n’y a pas sa place. Cette meneuse, pétrie de la connaissance du passé, n’ignore – non sans en tirer une infinie réserve de patience – que « tout empire périra », titre et constat du mécanicien des relations internationales, feu Jean Baptiste Duroselle. Comme le prestigieux pédagogue des études de diplomatie critique, Radjavi ne sacrifie à l’empressement ; sa constance démystifie le temps et le dompte. Elle se souvient des satrapies orientales, de Gengis Khan, de Tamerlan, de la lignée des Cyrus et Darius, des croisades et de la guerre civile parmi les musulmans, durant la succession du Prophète (Psl) mais aussi de la traite négrière, du génocide des Indiens, de la colonisation, de la Shoah et du Goulag.
Elle sait que les avortons de Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, Saddam, Khomeiny, Kadafi, Pieter Botha, grandissent autour de nous, souvent discrets, jusqu’à la révélation de leur nuisance, d’abord sous les applaudissements de la foule, avant le règne de la peur et le chant, de milliers de gorges, à la gloire du génie sauveur. Les tyrans annoncent toujours l’exploit du bonheur à portée de tous et quand ils ne parviennent à le garantir assez vite, ils en promettent la jouissance post-mortem. Un pouvoir qui vend le paradis à sa population signe, d’emblée, l’attestation tragique de son insuccès à venir. Il faut l’achever, tandis qu’il tâtonne et balbutie. Pareille prudence nous dicte de rétrécir le temps voué à la délibération de sa chute. D’ailleurs, partout, quelle que soit l’époque, le bon sens nous enseigne l’utilité, pour ne pas dire la vanité, de battre le fer, à froid.
J’ai appris la leçon, de Maryam Radjavi et me suis soudain souvenu de la Mauritanie et de son rapport à la mémoire de l’esclavage. Jadis, les marabouts indiquaient, à nos aïeuls, l’ornière à suivre, dans le sillage du maître, afin de mériter la récompense de Dieu, en somme l’éternité au séjour des justes. Aujourd’hui, les descendants de la même caste d’oppresseurs et leurs ouailles hypocrites nous expliquent combien seules la piété et la modestie permettent l’émancipation vertueuse auprès de Dieu. Voici deux propositions en apparence conflictuelles ; chacune se réfère à une doctrine unique mais, a contrario, leur conclusion diffère, selon les intérêts du plus fort. Qui fourvoie qui et pendant combien de temps ? Bref, peu importe l’ironie de l’exemple, la profession de pompier-pyromane recèle d’innombrables opportunités d’escroquerie sous nos tropiques. Hélas le maniement partisan de la religion comporte le risque d’une performance de masse dans le domaine de la tuerie.
A Tirana, aux côtés de l’héroïne Maryam, je visitais le quartier Ashraf 3, construit par les réfugiés iraniens. Le musée des martyrs du combat contre les dictatures du Shah Pahlevi et de Khomeiny me révélait le panache et l’insolence du rêve d’une république laïque d’Iran. Là, je me sentais serein, à l’abri du sexisme, du takfir, de la pensée magique et des réflexes du recours à la brutalité, devant la moindre contradiction. Alors, ainsi instruit à la source du courage, j’ai observé de haut l’article 306 de notre code pénal et sa clause de non-repentir. A nouveau, je me promis de l’abroger, autant que le socle législatif de l’impunité, la fameuse loi d’amnistie, conçue en 1993, au bénéfice des tortionnaires, et des préposés à la potence. Finies les complaisances électoralistes, les indulgences de circonstance et les compromis lâches ! L’injustice sédimentée appelle la refondation du contrat social.
Maryam Radjavi a confirmé mes audaces et raffermi ma volonté au service de l’idéal d’une existence de labeur, de diversité, de partage et de joie sur terre. Il me réjouirait que sous son commandement, l’organisation Mujahidine Khalgh et le Conseil national de la résistance (Cnr) puissent renoncer, définitivement, à l’usage des armes. Et si la non-violence nous réunit. Il n’est de levain plus fécond.
Biram Dah Abeid, député, candidat aux élections présidentielles de 2024.
Washington : les mauritaniens manifestent devant les ambassades de Mauritanie et du Qatar
Taqadomy – Aujourd’hui, mercredi, des militants mauritaniens ont organisé des sit-in devant les Ambassades de Mauritanie et du Qatar à Washington DC.
Les manifestants accusent le gouvernement mauritanien de confisquer des terres, de révoquer la nationalité, de détention arbitraire, d’extorsion et d’atteinte à la liberté d’expression.
Devant l’Ambassade du Qatar à Washington, les protestataires ont dénoncé la mise à l’abri par Doha de l’ancien président mauritanien, Maaouiya Ould Taya, qui aurait ordonné, “le massacre, le viol, la torture, la détention et la déportation de milliers de mauritaniens noirs dans les années 80 et 90”, disent les manifestants en exigeant son extradition vers des tribunaux internationaux.
cridem
Deux militantes d’OLAN s’introduisent dans l’hémicycle de l’Assemblée pour interpeller les députés
Ce lundi 25 juillet, deux militantes de l’Organisation pour l’officialisation des langues nationales (OLAN) ont brièvement investi l’une des tribunes du public de l’Assemblée nationale pendant que les députés mauritaniens se penchaient sur le projet de loi d’orientation sur le système éducatif.
L’une des manifestantes a interrompu les débats en cours. “Sachez que c’est l’avenir du peuple que vous êtes en train….C’est de notre avenir dont il s’agit. Chers députés, sachez que tout le peuple vous écoute”, lance-t-elle avant d’être délogée par un membre de la sécurité.
Pour rappel, OLAN avait organisé ce matin une manifestation qui a été réprimée par la police mauritanienne.
Depuis Tirana en Albanie, le député Biram Dah Abeid a réagi à cette interpellation en la qualifiant d'”acte ignoble”.
“C’est un acte inacceptable. Il fallait agir autrement en la laissant s’exprimer. Pourquoi le Parlement va agir comme la police des régimes d’exception. Ce genre de procédés est à dénoncer et je le dénonce vigoureusement ce mépris”, a déclaré Biram Dah ABEID.
Lien de la vidéo : https://youtube.com/shorts/YkSieCwF2Ag?feature=share
Par Babacar BAYE NDIAYE
Pour Cridem
Organisation pour l’Officialisation des Langues Nationales: Communiqué sur le sit-in du 25 juillet 2022
OLAN – OLAN a organisé un sit-in pacifique ce matin devant l’assemblée nationale dans le cadre de sa dénonciation du contenu actuel du projet de loi d’orientation de l’éducation nationale. L’Organisation déplore la conduite des forces de l’ordre qui n’ont ménagé aucun effort pour bousculer les militants et se livrer à un passage à tabac sanglant.
Cinq militants, dont Dooro Gey le coordinateur de l’organisation, sont en ce moment hospitalisés. Ils appelaient à la justice linguistique, à l’officialisation des langues nationales, à l’amendement du très problématique article 65 du projet de loi et à la suppression de l’annexe.
L’État mauritanien vient de sacrifier une nouvelle fois un droit fondamental d’expression en s’adonnant au musellement et à la répression à l’encontre de paisibles militants qui demandaient qu’il leur accorde des droits fondamentaux. Nous appelons les organisations nationales et internationales des droits de l’homme à prendre conscience de cette situation préoccupante.
Par cette loi, la Mauritanie prive des franges de sa population d’un droit fondamental d’expression culturelle. La répression observée hier et aujourd’hui n’en constitue pas moins une violation grave d’un droit fondamental garanti par la constitution.
OLAN réitère et insiste sur ses objectifs qui sont:
– l’officialisation des langues nationales
– l’amendement de l’article 65 du projet de loi. Nous appelons à remplacer son contenu équivoque et discriminatoire par ce qui suit : « Pour offrir l’accès le plus facile, le plus efficace et le plus équitable au savoir, chaque enfant mauritanien recevra, s’il le souhaite, son enseignement disciplinaire dans sa langue maternelle à tous les niveaux. Tout enfant doit apprendre, en plus de sa langue maternelle, une deuxième langue nationale.»
– la suppression de l’annexe qui impose des conditions d’admission des langues qui n’ont pas lieu d’être.
Nouakchott, le 25 juillet 2022