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NÉCROLOGIE : LES FPC EN DEUIL, UN VAILLANT COMBATTANT DE LA LIBERTÉ EST PARTI !

Nous venons d´apprendre avec une grande tristesse le rappel à Dieu de notre très cher frère et camarade Moctar Aly Sy, décès survenu ce mercredi 7 mai 2025 à Arizona aux États-Unis d’Amérique.
Nous venons de perdre un militant hors pair, un homme de foi et de conviction et surtout un grand combattant de la liberté. Cette disparition est une immense perte pour les FPC.
Moctar Aly était un de nos militants des plus convaincus de la lutte au plus fort du combat. Déporté en 1989 par les autorités racistes de Nouakchott au Sénégal avec tout son village, camarade Moktar n´avait pas perdu du temps pour intégrer les structures des Flam en exil et pour devenir un des poumons les plus actifs de la sous-section de Thieko-dago (Île à morphil- Vallée du fleuve du Sénégal) et surtout un des combattants de la RÉSISTANCE pendant les années de braise. Courageux, convaincu et déterminé Thierno, a toujours été au front et à l´appel du mouvement.
Il était aussi un des conseillers et collaborateurs les plus proches du président Samba THIAM mais surtout un des piliers de la section américaine des FPC. Il vient de nous quitter loin de sa terre nationale, la Mauritanie qu´il aimait tant.
Le BEN des Forces Progressistes du Changement (FPC) et à travers lui tous nos militants et sympathisants adresse ses condoléances les plus attristées à sa famille, à toute la communauté des combattants de la liberté, à tout le Toro, Beylane et Ngourdiane pour cette grande perte.
A la mémoire de tous ceux tombés pour les causes justes, nous répéterons après
d’autres, cette oraison funèbre : ” Moctar Aly, ta vie fut combattante, ta mort héroïque, ton sacrifice sacré et ta mémoire éternelle”. Adieu grand combattant!
Qu´Allah le Tout -Puissant vous accueille en son Saint Paradis et que la terre vous soit légère.
A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Et la lutte continue !
Le département de la Communication des FPC


Communiqué du ministère public sur le démantèlement d’un réseau criminel

AMI — Le parquet de Nouakchott ouest a rendu public un communiqué relatif au démantèlement d’un réseau criminel impliqué dans la contrebande, la distribution de pilules hallucinogènes et la contrefaçon de devises étrangères.
Le communiqué est ainsi libellé:
«Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux,
Dans le cadre des efforts des autorités judiciaires et sécuritaires visant à lutter contre la criminalité organisée, à assurer la sécurité et la tranquillité publiques, le ministère public informe l’opinion publique nationale qu’à la suite de l’ouverture d’une enquête préliminaire par la brigade mixte de gendarmerie dans la Wilaya de Nouakchott ouest le 23 avril 2025, après la découverte de faux billets de banque étrangers, un réseau criminel actif dans la contrebande et la distribution de pilules hallucinogènes et la contrefaçon de devise étrangère a été découvert, suite d’enquêtes minutieuses et d’exploitation efficace des données, corroborées par des indices préliminaires sur l’implication de certains éléments de ce réaux dans des activités liées à la vente d’armes non autorisées.
Cet exploit sécuritaire de haute qualité, réalisé le 1er mai 2025, a permis l’arrestation de 31 personnes – à ce jour – soupçonnées d’appartenir à ce réseau, en plus de la saisie de 5 magasins contenant d’importantes quantités de drogues non autorisées, dont des pilules hallucinogènes interdites.
En conséquence, le parquet a décidé de placer les suspects en garde à vue au sein de la brigade mixte de gendarmerie, dans le cadre de l’approfondissement de la recherche et de l’élargissement de l’enquête à d’autres parties soupçonnées d’être liées à ce réseau, tout en vérifiant la nature des faits imputés à chaque détenu.
Si le ministère public affirme qu’il prend au sérieux le traitement de ces crimes, qui affectent la sécurité et la santé publiques:
1- Il réaffirme que les autorités sécuritaires et judiciaires continueront de poursuivre avec toute la détermination quiconque cherche à nuire à la sécurité de la nation et à la sécurité des citoyens, et n’hésiteront pas à traduire en justice tout suspect afin qu’il reçoive la peine prescrite par la loi, sans complaisance ni délai.
2- Il rappelle que les enquêtes en cours en sont encore au stade préliminaire et que le traitement irresponsable de ces affaires par le biais des médias ou des médias sociaux peut nuire à l’avancement de l’enquête, à travers la publication de données susceptibles d’exposer des personnes innocentes à la diffamation, qui est criminalisée par la loi.
3- IL met en garde contre le fait que la seule autorité habilitée à fournir des informations sur le déroulement des recherches et des dossiers judiciaires est l’autorité compétente, à un moment et dans des limites qui ne portent pas atteinte au secret de l’enquête ou à l’intérêt public.
4- Il exhorte au respect de la loi dans l’exercice de la liberté d’expression et de publication, en veillant à ce que ce droit soit mis en conformité avec les exigences de la sécurité et de l’ordre public.
En conclusion, le parquet réitère sa volonté de traiter cette affaire et d’autres affaires qui porteraient atteinte à la sécurité du pays et à celle des citoyens avec tout le sérieux et la rigueur qui s’imposent, et qu’il ne ménagera aucun effort pour poursuivre les personnes impliquées pour les traduire en justice, de manière à assurer l’application de la loi et à protéger la société contre toutes les manifestations de crime et de délinquance, sur la base de sa responsabilité de maintenir l’ordre public et de consolider l’émergence de l’État de droit’’.

Politologie ou politique ?

J’ai lu récemment un article paru dans Cridem critiquant sévèrement les’’ lectures raciales des problèmes’’ auxquelles s’adonneraient certains parmi nous .
Essayons , en ramassé , de tirer la substance du texte et du raisonnement qui le sous-tend .
« La Mauritanie va mal parceque nous sommes prisonniers d’un prisme racial , par le biais duquel tout se lit ; jusqu’au moindre acte administratif. Nous sommes prisonniers d’un prisme racial aveuglant avec référence systématique et obsessionnelle à la couleur de la peau ou à une supposée communauté’’.
Et les champions d’une telle lecture –‘’hérauts de la séparation raciale ‘’-nous ont conduits à un repli identitaire, réduisant les ‘’contradictions sociales en une lutte raciale , et tout acte administratif, en une discrimination institutionnelle à responsabilité collective’’.
En raison de cette lecture erronée des choses , ces hérauts campent dans la dénonciation systématique tous azimuts , ‘’faute d’avoir quelque chose à dire sur le reste ‘’.
Conclusion partielle : ces hérauts se trompent lourdement et dans leur raisonnement et dans leur attitude , car ‘’tout ne se résume pas à une dimension discriminatoire dans le pays ; du reste , ’’ en quoi la cooptation de ministres ou directeurs negro-africains ou haratines contribuerait- elle à régler le problème de pauvreté des masses profondes négro africaines et haratines ? Tout comme ‘’ la promotion de généraux bidhanes pour les bidhanes démunis ‘’ ?
L’auteur , en clôture de son texte ,appelle les mauritaniens à s’opposer à ces gens porteurs de ce ‘’terrorisme intellectuel ‘’, qui cherchent à imposer une et unique lecture : la lecture raciale des choses.
Il faut changer de paradigme nous dit-il et lire les problèmes autrement , sous l’angle de ‘’défis structurels, de dysfonctionnements sectoriels’’. A la place d’une grille de lecture à caractère racial , réorienter les choses sur le plan des ‘’révendications des droits et de promotion d’une citoyenneté fondée sur la loi ‘’.
Quelle loi lui dirons –nous, dans une république où seule celle du prince règne ? Et puis la révendication pour l’égalité des droits ou de la citoyenneté s’oppose – t – elle à la dénonciation ? Par ailleurs , est-il sûr que la citoyenneté puisse être disjointe de l’ethnicité ?
Enfin, l’article s’achève sur un appel moral au gouvernement à combler les manquements (sans les souligner , ni déterminer leur nature encore moins les condamner !!!) Derrière cette neutralité de façade de l’auteur , l’on devine aisément quel groupe ou courant de pensée est , en réalité , visé .
Maintenant examinons la thèse de l’auteur qui frise le réquisitoire…
A la lecture du texte il se dégage , en premier ,cette impression d’assurance forte dans les’’ vérités’’ assénées , sans nuances ,comme des certitudes ancrées . Or j’ai toujours pensé que la force de l’intellectuel c’est aussi la nuance , le doute . Savoir douter, ‘’ savoir rire de soi ‘’, disait l’autre…Soit dit en passant .
Ce qu’il y a de surprenant dans cet article c’est que l’auteur ne creuse pas et , à aucun moment, ne se pose la question de savoir pourquoi des ‘’lectures raciales’’ prennent le pas sur les autres? Est-ce que dans la pratique des gouvernements quelque chose y incite et mérite d’être relevé ? Sans rien se demander , il va directement aux effets (lecture raciale ) sans chercher les causes , interroger les pratiques quotidiennes de ceux qui nous gouvernent, teintées de racialisme , d’ethinicisme , d’exclusion ,d’oppression ethnique …
Or ‘’ mal nommer les choses { pire, ne pas les nommer } c’est rajouter du malheur au monde, nous disait A Camus .
En second lieu , je ne pense pas , pour ma part, que la nature d’une analyse des choses ou d’un phénomène quelconque puisse constituer un mal en soi, pire que le phénomène lui -même ! Nos grilles de lecture ne sauraient générer nos malheurs, en être la cause ’’. C’est absurde ! Je récuse cette façon de voir , et pense plutôt que c’est en réaction à des politiques hégémoniques identitaires de nos gouvernements –sur lesquelles du reste l’auteur reste muet -. que se sont développés et bâtis des discours de dénonciation , des lectures raciales ,identitaires.
Par ailleurs , les problèmes n’existent pas non plus par ‘’ dysfonctionnement, et ne se situent pas au niveau sectoriel, comme il le laisse entendre , tentant de nous y orienter , mais relèvent ou résultent d’un Système qui englobe tous les secteurs, et non un secteur particulier ; par Système il faut entendre cet ensemble de mécanismes dont les effets conjugués concourent ou conduisent au même résultat : l’exclusion de franges entières de populations ,de communautés , l’oppression ethnique et raciale . C’est cela qui occasionne ces réactions identitaires , légitimes , des victimes qu’il stigmatise. L’auteur ferme les yeux sur l’anarchie générale, grave , qui conduit à un Etat falli .
Lorsque l’auteur accuse ces ‘’ hérauts de réduire des contradictions sociales en une supposée lutte raciale ‘’ , il ignore ce que retient l’histoire à ce sujet :’’ les conquérants ont souvent abusé des différences d’ordre physique ou culturel pour asseoir leur domination sur des bases ethniques ’’ , nous dit Cheikh Anta dans ‘’races et classes sociales’’, en rappel à la loi du phénotype . S’y ajoute , historiquement , que ‘’la lutte des classes a d’abord une origine ethnique’’ ( Sparte, Rome etc )
En second lieu , la loi de proximité en sociologie indique à son tour que dans la vie en commun ‘’ tout groupe humain s’organise {…} pour assimiler l’ autre’’ . L’auteur se devrait donc de nuancer ses certitudes lorsqu’il affirme que nous ne sommes pas dans un problème de races . La question de races est bel est bien au cœur du problème ; elle ne peut être évacuée du débat pour constituer une partie du problème, si ce n’est le problème . Exactement la situation qui nous occupe présentement sous l’ère Ghazouani . Les ‘’ lectures raciales’’ seront donc forcément convoquées …
Ne pas se défendre face au projet d’exclusion totale , d’assimilation , voilà ce à quoi l’auteur nous invite à mots couverts .
Enfin, l’auteur nous conseille , en filigrane , de ne pas regarder du côté ‘’des nominations de généraux bidhans , ou de la promotion de haratines ou de négro africains qui n’ont aucune incidence sur la vie des mauritaniens noirs des profondeurs’’ …Mais là encore , Il perd de vue la charge et la dimension symboliques de ces nominations, dans leur effet miroir . A Tocqueville écrit, à ce sujet, que « ‘les hommes préfèrent vivre en liberté dans l’égalité . Mais que s’ils n’obtenaient pas la liberté, ils seraient prêts à mourir pour l’égalité même dans l’injustice ‘’.Tel est le ressort humain duquel nous sommes pétris…
Mon dernier problème avec cet auteur enfin, c’est qu’il avance cagoulé, au lieu de s’assumer… L’adage populaire nous dit bien que ‘’ l’ami de mon ami est mon ami ‘’… M D I répenti ?
Par des artifices – écran de fumée – il cherche à donner l’air de ‘’ penser la politique sans penser politique’’. Qui est dupe ?
Mais par delà cette sortie du Professeur , dirais-je en guise de conclusion ,il y a ce côté affligeant par-dessus tout de notre situation ; la posture d’un grand nombre de cadres intellectuels victimes du Système qui ,pour la plupart, semblent avoir baissé les bras, rasent les murs, esquivent les débats au lieu d’oser croiser le fer…
A l’attention des intellectuels honnêtes et patriotes sincères ,soucieux du devenir de notre pays, dans l’anarchie totale, je rappelerai ces mots de J Jaures : ‘’ le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant ….‘’’
Pour ma part, je ne céderai pas à l’intimidation recherchée par la cabale orchestrée en cours , je ne me coucherai pas…
Samba Thiam
“Samba Thiam, le diable de l’imaginaire maure : entre peur de la vérité et stratégie de déni”

Dans l’imaginaire collectif de certains milieux maures, Samba Thiam est perçu non pas comme un simple opposant, mais comme une figure quasi diabolique. Ce phénomène, loin d’être anodin, est révélateur d’un système profondément enraciné de peur, de déni, de domination et de rejet de toute remise en question. Il ne s’agit pas ici de critiquer un groupe dans sa globalité, mais d’analyser un imaginaire construit, alimenté et utilisé politiquement, au service de l’ordre établi.
Une diabolisation construite dès les premières heures
Dès l’apparition des FLAM et la publication du Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé en 1986, le pouvoir mauritanien a mobilisé toute une stratégie de peur dans les milieux arabo-berbères pour faire croire que Samba Thiam et ses compagnons voulaient « détruire la nation », « diviser le pays », « attaquer l’arabité » ou encore « venger les Noirs contre les Maures ». On a sciemment transformé une dénonciation du racisme d’État en discours haineux pour mieux effrayer la majorité arabo-berbère et la souder autour du pouvoir dominant.
Ainsi, Samba Thiam est devenu le symbole vivant de ce que le système ne voulait ni entendre ni reconnaître : la vérité sur l’apartheid mauritanien.
Une peur irrationnelle face à la remise en question
Pourquoi cette peur ? Parce que Samba Thiam ne joue pas selon les codes. Il ne demande pas la charité, il exige la justice. Il ne supplie pas, il accuse avec preuves et intelligence. Il ne s’excuse pas de défendre la dignité des siens. Et dans une société où le pouvoir dominant attend souvent des opprimés qu’ils soient silencieux, reconnaissants, et dociles, un Noir qui parle haut, fort, et clair devient dangereux.
Il incarne une rupture avec le récit officiel de l’unité nationale et de l’harmonie raciale — récit profondément ancré dans l’imaginaire maure, mais totalement déconnecté de la réalité vécue par les communautés noires.
Un refus de la vérité travesti en légitime défense
Samba Thiam ne fait pas peur parce qu’il ment. Il fait peur parce qu’il dit ce que d’autres n’osent pas dire, avec constance, rigueur et courage. Ceux qui le diabolisent ne le réfutent pas sur le fond. Ils ne répondent pas à ses arguments. Ils le caricaturent, l’accusent, l’excluent. C’est plus facile que de se remettre en question, que de reconnaître les crimes du passé, que d’admettre l’existence d’un système de domination.
Ainsi, dans certains cercles, traiter Samba Thiam de « raciste », de « communautariste », ou de « fauteur de trouble » permet d’éviter le débat de fond. On se protège de la vérité en l’accusant d’extrémisme. C’est une stratégie classique d’inversion des rôles, où l’agresseur se dépeint en victime pour éviter de faire face à sa propre histoire.
Une fracture à surmonter pour construire une Mauritanie juste
Cette image de Samba Thiam comme figure du mal dans l’imaginaire maure est un obstacle à la réconciliation nationale. Tant que des pans entiers de la société continueront à rejeter l’autre dès qu’il parle de ses droits, à diaboliser toute voix noire exigeante, il n’y aura ni paix durable ni unité réelle.
Le dépassement de cette fracture passe par :
• L’ouverture d’un dialogue historique sincère ;
• La reconnaissance des souffrances vécues ;
• La fin des amalgames entre lutte pour l’égalité et haine de l’autre.
Il faut cesser d’avoir peur de ceux qui demandent justice. Car ce ne sont pas eux qui menacent la nation, mais bien ceux qui refusent obstinément de reconnaître les injustices sur lesquelles elle a été construite.
le diable n’est pas toujours celui qu’on croit
Samba Thiam n’est pas le diable. Il est le miroir que certains refusent de regarder. Il est l’interlocuteur qu’un pouvoir dominateur préfère caricaturer plutôt que d’écouter. Il est la mémoire vivante d’un peuple qu’on a voulu effacer. Et tant que l’imaginaire maure restera prisonnier de cette peur fabriquée, la Mauritanie ne pourra pas avancer vers une nation apaisée, égalitaire et véritablement unie. Rétablir la vérité sur Samba Thiam, c’est donc un pas nécessaire pour libérer aussi l’imaginaire maure de ses propres chaînes.
Mamadou Sy.
سامبا تيام، شيطان المخيال المور: بين الخوف من الحقيقة واستراتيجية الإنكار
في المخيال الجماعي لبعض الأوساط المور، لا يُنظر إلى سامبا تيام كمجرد معارض، بل كرمز شيطاني تقريبًا. هذه الظاهرة، البعيدة كل البعد عن أن تكون تافهة، تكشف عن نظام متجذر من الخوف، والإنكار، والهيمنة، ورفض أي شكل من أشكال المساءلة. لا يتعلق الأمر هنا بانتقاد جماعة بأكملها، بل بتحليل مخيال تم بناؤه وتغذيته واستغلاله سياسيًا في خدمة النظام القائم.
شيطنة ممنهجة منذ البدايات
منذ ظهور حركة FLAM ونشر بيان الزنجي الموريتاني المضطهد عام 1986، أطلق النظام الموريتاني حملة تخويف منظمة في الأوساط العربية-الأمازيغية، لترويج فكرة أن سامبا تيام ورفاقه يريدون “تدمير الوطن”، “تقسيم البلاد”، “الهجوم على العروبة”، أو حتى “الانتقام للسود من المور”. لقد تم عمداً تحويل إدانة للعنصرية المؤسسية إلى خطاب كراهية، بهدف ترهيب الأغلبية العربية-الأمازيغية وتوحيدها حول السلطة المهيمنة.
وهكذا، أصبح سامبا تيام رمزًا حيًا لما لا يريد النظام سماعه أو الاعتراف به: الحقيقة حول الأبارتايد الموريتاني.
خوف غير عقلاني من المساءلة
لماذا كل هذا الخوف؟ لأن سامبا تيام لا يلعب وفق القواعد التقليدية. لا يطلب الصدقة، بل يطالب بالعدالة. لا يتوسل، بل يتهم، بالحجج والذكاء. لا يعتذر عن الدفاع عن كرامة شعبه. وفي مجتمع تتوقع فيه السلطة المهيمنة من المضطهدين أن يكونوا صامتين، ممتنين، وخاضعين، يصبح صوت زنجي يتكلم بجرأة ووضوح أمرًا خطيرًا.
إنه يمثل قطيعة مع السرد الرسمي للوحدة الوطنية والانسجام العرقي — ذلك السرد المتجذر في المخيال المور، لكنه مفصول تمامًا عن واقع المجتمعات الزنجية.
رفض للحقيقة يُقدّم كدفاع مشروع
سامبا تيام لا يُخيف لأنه يكذب، بل لأنه يقول ما لا يجرؤ الآخرون على قوله، بثبات ودقة وشجاعة. من يشيطنونه لا يردون على مضمون أقواله. لا يناقشون حججه. بل يشوهون صورته، ويتهمونه، ويقصونه. فذلك أسهل من مواجهة الذات، أو الاعتراف بجرائم الماضي، أو الإقرار بوجود نظام للهيمنة.
وهكذا، في بعض الدوائر، يُوصم سامبا تيام بـ”العنصرية”، أو “الطائفية”، أو “إثارة الفتنة” كوسيلة لتجنب النقاش الجاد. يُستخدم اتهامه بالتطرف كدرع ضد مواجهة الحقيقة. إنها استراتيجية كلاسيكية لقلب الأدوار، حيث يقدم المعتدي نفسه كضحية لتجنب مواجهة تاريخه الخاص.
شرخ يجب تجاوزه لبناء موريتانيا عادلة
هذه الصورة التي تُقدّم سامبا تيام كرمز للشر في المخيال المور تشكل عقبة أمام المصالحة الوطنية. ما دامت قطاعات واسعة من المجتمع تواصل رفض الآخر بمجرد أن يتحدث عن حقوقه، وتشيطن كل صوت زنجي يطالب بالإنصاف، فلن تكون هناك لا سلام دائم ولا وحدة حقيقية.
تجاوز هذا الشرخ يمر عبر:
• فتح حوار تاريخي صادق؛
• الاعتراف بالمعاناة التي عاشها الآخرون؛
• إنهاء الخلط بين النضال من أجل المساواة وكراهية الآخر.
يجب أن نتوقف عن الخوف من الذين يطالبون بالعدالة. فهؤلاء ليسوا هم من يهدد الأمة، بل من يرفضون بإصرار الاعتراف بالظلم الذي تأسست عليه.
الشيطان ليس دائمًا من نظنه كذلك
سامبا تيام ليس الشيطان. إنه المرآة التي يرفض البعض النظر فيها. إنه المحاور الذي تفضل السلطة المتسلطة تشويهه بدل الاستماع إليه. إنه الذاكرة الحية لشعب حاول البعض محوه. وطالما ظل المخيال المور أسير هذا الخوف المصطنع، فلن تتمكن موريتانيا من التقدم نحو أمة هادئة، عادلة، وموحدة بحق. تصحيح الصورة عن سامبا تيام هو بالتالي خطوة ضرورية لتحرير المخيال المور من قيوده الذاتية.
Déclaration

La situation politique actuelle que traverse notre pays est marquée par un climat délétère, illustré notamment par la chasse aux migrants subsahariens en situation irrégulière, dont certains vivent parmi nous depuis des décennies. Par un glissement inquiétant, cette politique cible désormais des citoyens mauritaniens noirs. Le cas du jeune Ramadan, déporté au Mali avant d’être renvoyé en Mauritanie par les autorités maliennes, constitue une illustration flagrante entre autres. Par ailleurs, les points de passage fixes entre la Mauritanie et le Sénégal ne doivent en aucune façon constituer une source de provocations ou de vexations, mais être gérés avec souplesse au regard de la réalité du terrain et du vécu des populations locales.
À ce climat de terreur s’ajoute une campagne d’intimidation et de menaces dirigée contre des acteurs politiques et des militants des droits de l’homme, emprisonnés pour avoir critiqué les politiques du gouvernement du Président Ghazouani. Deux honorables députées de l’opposition, en l’occurrence Mariem mint cheikh et Ghamou Achour, connues pour leur franc-parler, sont maintenant dans le viseur des tenants du Système qui menacent de lever leur immunité parlementaire .
Toutes choses qui démontrent un recul manifeste des libertés démocratiques dans notre pays et créent , simultanément, une situation de tension et de crispation peu favorable à la tenue d’un dialogue apaisé et serein qui ,du reste suscitait déjà doute et scepticisme, maintenant renforcés , en raison de l’absence d’une volonté politique réelle , solonnellement déclarée au plus haut niveau.
Au regard de ce qui précède, la Coalition Anti-Système, profondément attachée à l’unité, au vivre ensemble harmonieux et au respect des conventions internationales ratifiés par la Mauritanie, soucieuse de préserver de saines relations avec le monde et nos voisins, dans l’intérêt de nos compatriotes résidant à l’étranger,
• condamne fermement cette campagne d’intimidation et de répression ;
• appelle instamment les autorités à prendre des mesures d’apaisement urgentes qui passent par la libération immédiate de tous les détenus d’opinion sans exception, le respect des libertés démocratiques garanties par la Constitution, la reconduction à la frontière des immigrés clandestins en situation irrégulière dans le respect de leur dignité, et, enfin et surtout, la cessation immédiate de l’amalgame entretenus par les forces de sécurité entre étrangers et citoyens nationaux.
Fidèle à son engagement en faveur des droits, des libertés et de l’unité nationale, la Coalition Anti-Système appelle toutes les forces vives du pays à se rassembler pour l’instauration d’un état de droit qui sauvegardera notre nation.
Coalition Anti-Système
Nouakchott, 27 avril 2025