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Le grave secret du gouvernement mauritanien. Par Pr ELY Mustapha

Pr ELY Mustapha – Une âpre polémique zèbre actuellement les esprits, exacerbée par des écrits épars et des livres publiés par des membres de différentes communautés de Mauritanie, tendant à prouver que les vrais, authentiques et premiers habitants de la Mauritanie relèvent de leur communauté et point des autres. Mais voilà qu’un grave secret existe à ce propos.
Ce terrible secret, conservé par les autorités mauritaniennes dès la première dizaine d’années qui a suivi l’indépendance, fut la découverte d’une peinture rupestre identifiée par les anthropologues comme étant la représentation unique et sans aucun doute possible des premiers habitants de Mauritanie, ou ce qui allait devenir, par la suite, ce pays.
A l’époque le premier Président de la République, face à la gravité de la situation et pour ne pas créer de tensions entre les communautés qui déjà en 1966, s’étaient copieusement frictionnées, et pour réduire l’effet de cette découverte représentant, vilainement, les ancêtres mauritaniens, fit sa fameuse déclaration : « La Mauritanie, c’est ce qu’en fera sa jeunesse ! ».
Hélas ! C’était trop tard, la Poste mauritanienne, qui à l’époque, ne se souciait que de poster, émit un timbre représentant cette affreuse peinture, et malgré qu’elle l’émit à un prix facial très, très modique (4 UM) personne d’aucune des communautés ne voulut l’acheter. Il fut très vite retiré par la poste.
D’ailleurs, on dit que c’est à la date d’émission de ce timbre, en 1975, que le premier président de la République déclencha la guerre du Sahara, pour le faire oublier…
Aussi le gouvernement mauritanien garde depuis plus de 40 ans le secret de la découverte des premiers habitants de Mauritanie.
En effet, ce timbre mauritanien de 1975 atteste de cette découverte. Découverte qui a été faite dans des grottes en Mauritanie. Ce timbre rare, a fait polémique à l’époque. Ni les maures, ni les peuls ni les ouolofs, ni les soninkés ne voulaient admettre que ces personnages étaient leurs ancêtres.
En effet, la laideur des personnages qui ressemblaient à des extra-terrestres fit que les maures dirent qu’il s’agissait de peules femelles vu les calebasses kossam de poulos qu’ils ont sur la tête, les Peuls dirent que ce sont plutôt des maures femelles au vu des arabesques de leur postérieur, les ouolofs affirmèrent que ce ne peut être leurs ancêtres, car leurs ancêtres ne pouvaient être aussi idiots d’aller à la chasse avec des arcs en oubliant les flèches, et enfin les Soninkés très conciliants dirent que ce sont probablement des femelles maures, peuls et ouolofs, qui chassaient de braves et beaux Soninkés , qui eux ne sont pas visibles sur le dessin.
Cette gravure est toujours gardée, depuis, par le gouvernement mauritanien dans un coffre-fort spécial à la Banque Centrale de Mauritanie pour éviter qu’elle n’entraine, encore, la discorde entre toutes les communautés de Mauritanie.
Il faut dire que certains régimes militaires ont voulu la monnayer à des musées d’anthropologie, sans succès…car nos ancêtres étaient trop bizarres pour être exposés au reste du monde, même fossile, et ressembleraient plutôt à des extra-terrestres.
Ceci explique, d’ailleurs, les gènes qui animent le mauritanien d’aujourd’hui et qu’il a hérités de ses ancêtres extra-terrestres : détruire son pays, pour retourner dans l’espace.
D’ailleurs l’avant-dernier Président mauritanien, avait créé de toute pièce cette histoire de mines d’or et avait envoyé des milliers d’orpailleurs fouiller la terre pour trouver des indices qui pourraient démentir la preuve apportée par cette peinture rupestre, hélas, les orpailleurs ne trouvèrent que…de l’or.
Les dernières fouilles, que les autorités judiciaires ont ordonnées dans plusieurs domiciles de l’avant-dernier Président mauritanien, poussent à croire qu’ils recherchent le plan d’un vaisseau spatial, que cet avant-dernier président voulait utiliser pour évacuer l’or des orpailleurs, et du reste du peuple, qu’il avait accumulé depuis plus de de 10 ans.
Mais qu’à cela ne tienne, jusqu’au jour d’aujourd’hui, seule cette représentation rupestre des ancêtres mauritaniens continue à prouver la filiation commune de toutes les communautés mauritaniennes, à un ancêtre commun fort laid et diablement disproportionné.
Alors au lieu de regarder vers un passé, moche, laid et vilain, les communautés mauritaniennes feraient mieux de faire de leur présent le plus beau moment …de leur avenir.
C’est l’unique leçon qu’ils pourront tirer de leurs ancêtres communs du fond des cavernes. Moches, laids et vilains.
Pr ELY Mustapha
l’antériorité des Noirs dans le peuplement de la Mauritanie actuelle, un marqueur indélébile

Bien et bien avant nos prestigieux royaumes et Etats traditionnels du Sud (Waalo, Wagadu, Gidimaxa, Fuuta Tooro), régulièrement convoqués pour répondre à une vilaine et distrayante publication qui fait passer les Noirs de Mauritanie pour des étrangers, l’antériorité du peuplement noir au Sahara et dans tout le Maghreb est attestée par les archéologues, les historiens. Certaines sources arabes sont d’ailleurs parmi les premières à le reconnaître.Les Sudan (Noirs) ne sont progressivement descendus plus au Sud qu’après la péjoration du climat puis avec l’insécurité engendrée par des vagues de peuplements venues de «l’Occident» ou de l’Orient (Berbères qui sont fiers de leur patrimoine puis Arabes avec l’islamisation).Bien des découvertes scientifiques plaident pour cette hypothèse partagée et publiée par les spécialistes reconnus par leur rigueur : les découvertes de peintures rupestres et d’outils en pierres ont convaincu nombre de scientifiques que le Sahara était verdoyant, fertile et devrait être arrosé de rivières qui descendaient de l’Atlas. De riches sites d’agriculteurs noirs se seraient développés en particulier dans la région actuelle de l’Inchiri, des localités de Tichitt ou Oualata par exemples.La toponymie du Sahara mauritanien est formelle : Il était habité par des populations noires (Serere, Sooninko, Fulbe, Bambara ou Bamanan, Wolof) qui se sont progressivement installées ou repliées au Sud des faits cumulés de la péjoration du climat (assèchement, aridité) et de l’insécurité engendrée par les invasions venues du Nord. Les traces de leur présence sont volontairement ignorées et cachées, systématiquement effacées par des historiens au service de l’idéologie panarabiste.Trois petits exemples devraient mettre au grand jour la grande arnaque de l’auteur de la vilaine publication : Atara qui a donné naissance à Atar signifierait en Bamanan « Il vient de partir », la montagne de l’Assaba était appelée hayre Ngaal en Pulaar, Chinguitti vient du Sooninke Si ngede qui veut dire puits du cheval. Et voilà qui renforce l’idée d’un Sahara verdoyant à l’époque. Les exemples en rapport avec l’héritage Serere peuvent être multipliés à profusion. Cette réalité historique est connue de spécialistes.L’objectif de ce texte est simple : rappeler cette antériorité avec simplicité pour rendre sa vulgarisation accessible et à portée de tous. Nul besoin d’encombrer avec des références et des dates. Les nationalistes panarabistes mauritaniens n’ignorent pas cette réalité.Leur projet est de rendre la Mauritanie plus arabe que les pays du Golfe : aucune trace, aucune mémoire noire et même berbère ne doit rappeler la réalité, cela fait désordre. Il faut tout effacer et vite. En attendant de débaptiser les villes et villages du Sud, de nouvelles localités et quartiers à consonance arabe sont créés à côté, des quartiers de Nouakchott et d’autres symboles de souveraineté tirent leurs noms de villes «soeurs arabes» au mépris de l’histoire glorieuse et de la géographie locales héritées de nos prestigieux royaumes du Trarza, de l’Adrar, du Brakna, du Tagant….Les exemples font légion. Il arrive de plus en plus que l’identité de personnes de la vallée soit gommée de l’état civil par effacement du nom de famille.Ils ne laissent rien au hasard et sont déterminés à réaliser ce Grand Effacement quitte à anéantir toute fierté discordante. Dès lors, la défense de l’identité plurielle s’impose.Boubacar Diagana et Ciré Ba
ELY BAKAR SNEIBA LE PROFESSEUR… EN DÉLIRES HISTORIQUES

Pr Ely Bakar ould Sneïba l’imposteur et révisionniste est un récidiviste notoire. Nous avons eu le même débat en février 2017 sur Facebook et sur Cridem et il m’avait bloqué après notre échange. Je partage avec vous MA RÉPONSE À ELY SNEIBA lors de cet échange et qui est toujours d’actualité.
LANGUE ET LANGUES: LES FADAISES DES CHANTRES DE L´ARABITÉ ET DE L´ARABISATION DE LA MAURITANIE.
Pour justifier l´imposition de l´arabe et de l´arabisation à outrance en Mauritanie, l´imposteur professeur Ely Ould Sneiba et les idéologues du Système ethnogénocidaire, raciste et esclavagiste n´ont rien trouvé comme argutie que de produire des fadaises du genre:
“..Ceux qui veulent maintenir la communauté nationale divisée ont forgé un concept à eux : ‘’l’exception mauritanienne’’. Pour ces choristes de la division, pourfendeur de l’intégration nationale, notre pays ne doit ressembler à aucun autre dans la région ou dans le monde.
Leur argument de base est le suivant : nous rejetons l’arabité exclusive de la Mauritanie.
Une approche cousue de fils ‘noirs’. En effet, qui peut, sur terre, nous indiquer un pays où se trouve une quelconque exclusivité culturelle ?
C’est tout simplement contre-nature.
Cependant, il existe partout des identités culturelles majeures, c’est le cas, par exemple du Sénégal voisin. La langue et la culture wolofs prédominent au grand dam des ethnicistes pulaars.
Et aucun Pulaar ne peut lever son petit doit pour refuser ou à plus forte raison combattre une telle réalité, y compris le jeune toucouleur sénégalais pyromane de l’autre jour.(…) tous ceux qui imposent la traduction dans la vie nationale mauritanienne sont en toute logique des partisans de ‘’la théorie de l’exception mauritanienne’’ et propagandistes de la non ‘’’exclusivité arabe’’ de la Mauritanie.
Tout en sachant par ailleurs, et ça mérite d’être signalé, que l’enseignement national public est devenu bilingue à partir des années 70.
Et il n’est pas logique que les mêmes enfants de la même école sortent à moitié bilingue et à moitié monolingue. Ce résultat ne peut être que voulu, c’est une prise de position claire.
Enfin, il faut dire que cette lutte continue et que ses militants fondent aujourd’hui tous leurs espoirs sur la collision FLAM-IRA pour une impossible victoire.
Ils perdent leur temps. La Mauritanie est un pays arabe, le Sénégal est un pays wolof et le Mali un pays bambara”. Dixit Ely Bakar Ould Sneiba.(Page Facebook)
Monsieur le professeur, apparemment vous con-fondez ou confondez langue de communication, langue nationale et langue officielle!
Professeur apparemment vous prenez des vessies pour des lanternes en pensant faire vivre le Système ethnogénocidaire autant que celui des Ian Smith et autres Botha mais le réveil risque d´être brutal pour vous et à toute l’ écurie des guignols qui vous accompagne dans cette aventure identitaire et meurtrière. Aucune huile ne saurait graisser cette mécanique déglinguée. C´est plus tôt l´implosion de sa rouille qui est spectaculaire. L´explosion le sera davantage. Le droit d´exister et de vivre en tant que, Mauritanien ne peut passer avant celui d´être Soninké, Haalpulaar, Wolof, Haratine, Arabe ou Bambara. Et tout ce qui concerne cette question doit-être constitutionnellement reconnu. La Mauritanie n´est pas un Etat arabe si elle ne veut pas être un Etat raciste. La Mauritanie est un Etat arabo-berbère et négro-africain, voilà la réalité historique, géographique et sociologique du pays. Vous avez oublié que la Mauritanie actuelle est sur les vestiges des royaumes et empires du Tekrour, du Ghana, du Mali, du Fouta et du Waalo et que cette terre était bien habitée et occupée avant l´arrivée des arabes.
Comme fondement à leur politique raciste, les autorités mauritaniennes avancent, notamment lorsqu´elles s´expriment dans la presse arabe, un argument démographique: les arabes constituant l´écrasante majorité de la population du pays, il n´y a aucun mal à conduire-bien au contraire- une politique de discrimination et d´assimilation envers les noirs. L´on mentionnera d´abord qu´en se réferant à ce type de justification, le gouvernement mauritanien affiche son royal mépris pour les droits des minorités, l´on notera ensuite la curieuse tendance du Système à chaque fois qu´un recensement est réalisé à en dissimuler les résultats. En réalité tout tend à prouver que la composante négro-mauritanienne du pays constitue aujourd´hui la majorité de la population. Nous n´en tirons pas naturellement prétexte pour exiger l´installation d´un pouvoir exclusivement noir à Nouakchott. Notre souhait le plus absolu serait que ces questions de couleur, de pourcentage passent au second plan pour laisser place aux seuls critères de compétence et de patriotisme.
Pour revenir sur cette question des langues nationales nous rappelons à notre fameux professeur de la haine qu´une langue est un instrument, créée pour les besoins de communication par une communauté donnée. Dans un espace où cohabitent des langues différentes, la paix, la stabilité et le développement ne sont possibles que s´il est institué un multilinguisme qui correspond à une répartition spatiale et socio-politique juste de l´épanouissement de ces mêmes langues.
La régle de la compétition loyale verra une langue s´imposer au fil du temps par son dynamisme propre, ou alors la densité des interférences en créera une nouvelle. Dans tous les cas, ce n´est pas par des pratiques moyennâgeuses telles que celles adoptées par l´Etat mauritanien qu´une langue s´imposera sur les autres. On connait depuis longtemps l´étendue de l´arrogance bornée de Ould Taya qui croyait pouvoir décréter l´arabité de la Mauritanie et s´employer à parachever l´oeuvre_ en tout état de cause bancale puisqu´incapable d´arriver à ses fins_ de ses prédécesseurs.
Ainsi le matraquage intempestif à la radio, à la télévision et à l´école de l´arabe au mépris de toutes les autres langues nationales a provoqué le rejet en bloc non de cette langue, mais de l´utilisation qui en est faite, par tous les mauritaniens, y compris tous les arabes réfléchis et patriotes qui, à l´opposé de quelques inconditionnels du Baathisme et du Nassérisme, comprennent la nécessité pour le progrès et la paix du pays, l´épanouissement de chaque citoyen dans sa propre langue.
Les contre-performances chroniques de l´école et de l´administration mauritanienne ne suffisent-elles pas de montrer l´échec de la politique bornée d´arabisation à outrance? Il est vrai que c´était plus pour “beydaniser” ses institutions que le triste colonel s´est engagé pour l´aventure que l´on connait.
L´institut des Langues Nationales, fruit de la lutte héroïque du mouvement noir a été chroniquement saboté par le gouvernement, avec des moyens de fonctionnement dérisoires et des activités limitées. Il est cependant la base de la réhabilitation des langues nationales. L´alphabétisation des populations et la transcription des concepts scientifiques dans ces langues sont une nécessité impérieuses.
Des langues comme le Français doivent progressivement perdre leur statut actuel pour celui plus conforme de langue de communication. L´arabe, le Bambara, le Pulaar, le Soninké et le Wolof doivent quant à eux aussi bénéficier du même statut et par conséquent jouir des mêmes DROITS dans tous les domaines en vertu de l´ÉGALITÉ absolue des nationalités.
En fait le problème Négro-Africain est un problème d’exclusion globale; exclusion sur le plan politique, économique, culturel et social en un mot un Apartheid qui ne dit pas son nom. Ils réclament l’Enseignement des Langues Nationales garant de leur identité, en toute légitimité, sans exclure ni l’Arabe ni le Français.
Tel est l’enjeu et la véritable dimension du problème!
Et pour terminer je vous laisse réfléchir sur le sens profond de ce verset du Saint Coran: “Ô hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux.”.
La lutte continue !
Kaaw Touré.
𝗔𝘂𝘅 𝘀𝘂𝗿𝗽𝗿𝗶𝘀 𝗱𝘂 ” 𝗗𝗶𝘀𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝗰𝗿𝗶𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻”

!! Quiconque ne voit pas l’exclusion de certaines composantes nationales du système politique, culturel et médiatique, soit a des problèmes de vision, ou ne voit que ce qu’il voudrait bien voir.
D’ailleurs, peu importent les causes de cette myopie!
Avec leur permission, je me permets d’énumérer des exemples de ce sentiment de se sentir étranger chez certains qui est, hélas, sujet d’ironie chez ces “myopes”!
Les causes de ce sentiment de se sentir étrangers chez eux pour certains sont évidentes. Surtout pour quiconque suit les médias. A n’importe quelle heure de la journée, on constate l’incongrue niveau de présence des langues nationales.
Ce niveau est si faible qu’il inspire, ironiquement, un adage en hassaniya “ce qui revient aux négro-africains à la Radio “. Expression toute faite de déni, teinté de rejet et d’insatisfaction!
D’ailleurs, le dernier rapport publié par la HAPA en parle de manière crue. Il a documenté en minutes, pourcentages et heures de diffusion, “ le temps d’antenne réservé à ces communautés” dans l’espace audiovisuel national. Ici, faudrait-il noter que seule la chaîne Al-Mourabitoun déroge à la règle, étant la seule, parmi toutes les chaînes TV dites nationales, à offrir un programme d’information dans les langues nationales aux heures de pointe.
L’ exclusion est également dominante dans les divers programmes scolaires. Elle se reflète aussi dans le déni de l’apport de ces communautés dans l’histoire commune de la Nation. Et ceci se reflète grandement à travers le narratif ventilé sur les aspects de l’expression culturelle ou sur la valorisation des symboles qui ont marqué l’histoire du pays, à l’image de la mémoire trop sélective de “la résistance”.
La discrimination est aussi incarnée par l’absence totale du poular , du Soninke et du Wolof du système éducatif.
Il est déplorable que l’expérience de l’Institut des langues nationales ait été étouffée dans l’œuf, de sorte que des citoyens du pays sont privés d’apprendre et d’enseigner leurs propres langues. Pourtant, les mêmes obscurantistes qui défendent l’exclusion ne cessent de mettre en avant la pertinence de rapports et de recommandations successifs qui mettent en avant, et sans cesse, l’importance d’apprendre dans la langue maternelle !!
Peut-être que ceux qui sont dérangés par le discours de l’exclusion considèrent que ces “exclus” n’ont même pas de mère pour leur léguer une langue!!!
L’exclusion nous rappelle d’elle-même chaque année lorsque nous faisons, à tour de rôle, la navette entre les villes anciennes où nous célébrons (à juste titre) leur grandeur de jadis! Seulement, les concepteurs (et leurs exécutants) des politiques de déportation et d’exclusion s’entêtent à refuser de valoriser des pans de l’histoire de ce pays. C’est ainsi que sont ignorés l’empire du Ghana et le royaume du Tekrout. D’ailleurs, il y a seulement deux ans, la deuxième personnalité de la République se moquait des propos d’un interlocuteur qui evopquait celà, se vantant ignorer même d’ignorer la capitale de cet empire. L’affaire est tout simplement catégorisée comme le reflet du sarcastique et méprisant humour du président!!
Ce sont là des exemples du visage terne de la discrimination que j’ai choisi dans les domaines médiatique et culturel.
J’ai sciemment omis ses manifestations dans tous les autres domaines.
Ahmedou Ould Waddia
PARTAGE DE LECTURE : ” Nouvelles d’ailleurs : Cases…Par Mariem Derwich – Journaliste.

“….Je ne suis pas là pour plaire. Je ne suis pas là pour dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre. Je ne suis pas là pour être l’incarnation d’une pensée particulière qui serait communautariste et injuste.Je ne suis pas là pour conforter tout un chacun dans sa pensée.C’est « drôle » : quand Habib Ould Mahfoudh prenait la défense de nos concitoyens de la Vallée dans les années de sang et après, personne ne l’a taxé d’être « pro noir » et « anti maure ». Aujourd’hui encore personne n’oserait écrire une idiotie pareille. Mais voilà, Habib, l’immense Habib, était un «100% », non pas affublé de cette épouvantail qu’est le métissage. Moi je fais partie des 50 / 50, dont une des moitiés, oh misère, est française….Du coup me voilà traduite en procès es atteinte pré supposée à une communauté…. Française, c’est France, France c’est appui aux populations noires pendant la colonisation (ce qui est, au passage, une contre vérité historique , mais bon…), France c’est usage du français, France c’est responsable de tous nos malheurs même ceux qui n’existent pas, France c’est laïcité, France c’est ennemi….Et France serait la derwichette….Ce qui expliquerait mon côté partisan et anti….maure.D’autres ont trouvé un autre angle d’attaque : je serais contre l’Islam, mauvaise musulmane…Pour certains je suis une grande gueule. OK, cela je le revendique haut et fort. Quelques uns soupçonnent en moi un libertinage prononcé, une atteinte à la morale, un refus d’être ce que mon nom voudrait ce que je sois ( pauvre, pauvre nom qui n’a aucun droit à une vie propre…)…La liste est longue. Elle me fait rire mais pas tout le temps car elle ramène à ce que nous avons de pire chez nous : le fichu ordre social établi, les fantasmes sur ce qui n’est pas nous, la sacro-sainte obligation d’être affiliée à un groupe précis et, donc, d’en perpétuer ce qui est bon mais aussi ce qui est mauvais, comme si nous n’étions que des machines à ânonner, à répéter, à reproduire sans posséder un gramme de raison et de jugement.Je ne me complais pas dans la compassion ciblée. Je ne cherche pas à plaire à une communauté ou à une autre. Je cherche simplement à rester humaine et à pouvoir me regarder dans la glace le matin sans avoir à rougir…Je déteste les idéologies qui me demandent d’accepter les injustices et l’inacceptable. Est-ce ma faute si, dans notre pays, c’est bien une communauté donnée qui a payé le prix fort, le prix du sang, le prix de l’arabisation forcée ? Est-ce ma faute si notre pays a eu sa part d’ombres, sa part de morts, sa part de déportations ? En dénonçant ceci, cela fait-il de moi une pré-supposée ennemie d’une autre communauté ? Ceux qui m’indexent oublient une chose, tout en me montrant du doigt : la culpabilité collective est une horreur. En m’indignant, je n’insulte pas une communauté quelconque : j’indexe un aveuglement collectif, un aveuglement qui n’a pas de couleur de peau, qui n’est pas plus du « Nord » que du « Sud ». Quand je parle de chez nous, je parle d’abord des hommes de ce pays, de MON pays. Je ne parle pas en tant que Mint quelque chose. Je parle en tant que Mariem. Point barre. Mariem.Je ne suis pas gardienne des traditions sociales et tribales. J’en serai bien incapable. Il faut une sacrée dose d’orgueil et d’ego pour être ceci. Et de rigidité intellectuelle.Grand bien fasse à ceux qui ne se réclament que d’une éducation et d’une culture. Chacun trouve son bonheur où il le peut. Même quand cette perception de soi est exclusive.Oh, j’aurais aimé posséder la tranquillité d’esprit de ceux qui se croient supérieurs à tout, de ceux qui ne se posent pas de questions, de ceux pour qui le monde n’est que cases, schémas pré établis et non porteurs d’avenir et de novation… J’aurais aimé faire dans le culte immodéré des ancêtres et de leurs paroles, ne jamais remettre en question l’ordre établi, ne jamais contester, ne jamais PENSER. J’aurais aimé être raciste, car c’est bien de cela qu’il s’agit, de racisme intellectuel habillé des oripeaux dévoyés d’une modernité mal vécue et d’une mondialisation et ouverture aux autres qui font peur. J’admire les garants de l’ordre établi. J’admire leurs convictions inébranlables. J’admire cette posture rigide qui, pourtant, ne crée rien, n’offre rien, ne permet rien.Je suis métisse. Grâce à ce métissage et à des parents qui ont, chacun, dû se battre pour imposer leur amour à leurs familles et cultures respectives, brisant la loi non écrite de l’endogamie, grâce à cet homme et à cette femme j’ai reçu le monde en héritage.J’ai reçu l’amour. J’ai reçu le droit d’interroger le monde et ce qui m’entoure. J’ai acquis mon humanité, non pas en me calquant aux autres, mais en tentant d’être ce que Dieu a fait de moi, m’a offert comme vie. Cela n’a jamais été facile. C’est même plus difficile pour moi que pour beaucoup chez nous.Mais je refuse d’être enfermée dans des cases fabriquées par les regards autres. Je ne suis pas meilleure, je ne suis pas moins bien. J’essaie juste d’être cohérente avec moi- même. J’essaie de ne pas juger. J’essaie de comprendre. Je n’y arrive pas toujours. J’ai aussi mes défauts.Mais je ne mets pas sur la tête des gens des étiquettes faciles.Je ne décide pas qui a droit de vie ou de mort.Et, surtout, je ne méprise pas. Car c’est bien de cela dont on parle : le mépris. Le mépris des autres.Moins on comprend quelque chose, plus on véhicule des clichés dessus.Je suis lasse de ces cases dans lesquelles on m’enferme, des procès d’intention ignobles, des accusations, des insultes parfois…Je suis lasse mais j’aime ce pays, mon pays n’en déplaise à certains. Je l’aime d’un amour profond.Je ne le décortique pas. Je ne le prostitue pas. Je ne le vends pas. Je ne l’utilise pas pour m’enrichir.Je ne vole personne. Je ne mens pas. Je ne perçois pas d’argent de lui. Ce pays n’est pas une prostituée dont on peut faire tout et n’importe quoi, quitte à trahir sa mémoire et ses passés.Ce pays est le notre. Nous nous y côtoyons, à défaut de vivre ensemble. Il est mien. Il est notre. Il mérite mieux que nos exclusions intellectuelles. Il mérite notre respect et notre amour. Pas nos petits racismes quotidiens, qu’ils soient « blancs » ou « noirs »…il mérite mieux que cela. Il mérite du respect…C’est en se respectant que l’on peut respecter et accepter les autres et accepter de s’ouvrir, de se mélanger. En se respectant, pas en “casant”, en ne regardant l’autre qu’au travers d’un prisme affectif, donc forcément partial… SalutMariem Mint DERWICH”
81Kaaw Elimane Bilbassi Touré, Yaya Gorel Koume and 79 others13 Comments13 SharesLikeCommentShare