đđđ đđđżđœđżđ¶đ đ±đ ” đđ¶đđ°đŒđđżđ đđđż đčđź đ±đ¶đđ°đżđ¶đșđ¶đ»đźđđ¶đŒđ»”
!! Quiconque ne voit pas l’exclusion de certaines composantes nationales du systĂšme politique, culturel et mĂ©diatique, soit a des problĂšmes de vision, ou ne voit que ce qu’il voudrait bien voir.
Dâailleurs, peu importent les causes de cette myopie!
Avec leur permission, je me permets dâĂ©numĂ©rer des exemples de ce sentiment de se sentir Ă©tranger chez certains qui est, hĂ©las, sujet dâironie chez ces âmyopesâ!
Les causes de ce sentiment de se sentir Ă©trangers chez eux pour certains sont Ă©videntes. Surtout pour quiconque suit les mĂ©dias. A n’importe quelle heure de la journĂ©e, on constate lâincongrue niveau de prĂ©sence des langues nationales.
Ce niveau est si faible qu’il inspire, ironiquement, un adage en hassaniya “ce qui revient aux nĂ©gro-africains Ă la Radio “. Expression toute faite de dĂ©ni, teintĂ© de rejet et dâinsatisfaction!
Dâailleurs, le dernier rapport publiĂ© par la HAPA en parle de maniĂšre crue. Il a documentĂ© en minutes, pourcentages et heures de diffusion, â le temps dâantenne rĂ©servĂ© Ă ces communautĂ©sâ dans lâespace audiovisuel national. Ici, faudrait-il noter que seule la chaĂźne Al-Mourabitoun dĂ©roge Ă la rĂšgle, Ă©tant la seule, parmi toutes les chaĂźnes TV dites nationales, Ă offrir un programme d’information dans les langues nationales aux heures de pointe.
L’ exclusion est Ă©galement dominante dans les divers programmes scolaires. Elle se reflĂšte aussi dans le dĂ©ni de lâapport de ces communautĂ©s dans lâhistoire commune de la Nation. Et ceci se reflĂšte grandement Ă travers le narratif ventilĂ© sur les aspects de lâexpression culturelle ou sur la valorisation des symboles qui ont marquĂ© l’histoire du pays, Ă lâimage de la mĂ©moire trop sĂ©lective de âla rĂ©sistanceâ.
La discrimination est aussi incarnĂ©e par l’absence totale du poular , du Soninke et du Wolof du systĂšme Ă©ducatif.
Il est dĂ©plorable que l’expĂ©rience de l’Institut des langues nationales ait Ă©tĂ© Ă©touffĂ©e dans l’Ćuf, de sorte que des citoyens du pays sont privĂ©s d’apprendre et d’enseigner leurs propres langues. Pourtant, les mĂȘmes obscurantistes qui dĂ©fendent lâexclusion ne cessent de mettre en avant la pertinence de rapports et de recommandations successifs qui mettent en avant, et sans cesse, l’importance d’apprendre dans la langue maternelle !!
Peut-ĂȘtre que ceux qui sont dĂ©rangĂ©s par le discours de l’exclusion considĂšrent que ces âexclusâ n’ont mĂȘme pas de mĂšre pour leur lĂ©guer une langue!!!
L’exclusion nous rappelle dâelle-mĂȘme chaque annĂ©e lorsque nous faisons, Ă tour de rĂŽle, la navette entre les villes anciennes oĂč nous cĂ©lĂ©brons (Ă juste titre) leur grandeur de jadis! Seulement, les concepteurs (et leurs exĂ©cutants) des politiques de dĂ©portation et d’exclusion s’entĂȘtent Ă refuser de valoriser des pans de l’histoire de ce pays. Câest ainsi que sont ignorĂ©s l’empire du Ghana et le royaume du Tekrout. Dâailleurs, il y a seulement deux ans, la deuxiĂšme personnalitĂ© de la RĂ©publique se moquait des propos dâun interlocuteur qui evopquait celĂ , se vantant ignorer mĂȘme dâignorer la capitale de cet empire. Lâaffaire est tout simplement catĂ©gorisĂ©e comme le reflet du sarcastique et mĂ©prisant humour du prĂ©sident!!
Ce sont lĂ des exemples du visage terne de la discrimination que j’ai choisi dans les domaines mĂ©diatique et culturel.
J’ai sciemment omis ses manifestations dans tous les autres domaines.
Ahmedou Ould Waddia