Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Category Archives: culture

A 14 ans, Khoudia remporte à Bamako son premier trophée continental, : le Quama Awards 2016

Découverte en 2013, lors du concours de musique “Sen Petit Gallé” organisé par le label sénégalais Prince Arts où elle a été finaliste, cette ex-pensionnaire du Conservatoire International de Musique et des Arts de Nouakchott (CIMAN) a fait du chemin qui l’a conduit jusqu’au Mali. Le 30 septembre dernier, dans la capitale malienne, Bamako, Khoudia recevait son premier trophée continental, le trophée Quama Awards 2016, devenant ainsi la première chanteuse mauritanienne à l’emporter. Initié par Queen Africa Media Music Awards, les Quama Awards récompensent entre autres les chanteuses de la musique de l’Afrique et de sa diaspora. En avril 2016, Khoudia faisait partie des 12 femmes mauritaniennes d’exception primées par la Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie (JCCM). Auteure précoce, propulsée par ses chansons comme “Doff” (Le fou, en Wolof) ou récemment par “Lestiglale” (Indépendance, en Arabe), Khoudia est aussi Ambassadrice des Nations-Unies pour l’UNICEF. A Bamako, ce soir-là, de grandes voix de la musique africaine comme Afia Mala, Aicha Koné ou encore Babani Kiné, sont tombées sous le charme de sa puissante voix…On lui prédit déjà un avenir très prometteur…

Amar E M

Source : Lauthentic.info

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Contrat de diffusion du film mauritanien “1989” en France et en Afrique

Contrat de diffusion du film mauritanien Le jeune réalisateur mauritanien Djibril Diaw (Photo) a signé un contrat de diffusion de son film “1989 “ avec la télévision Telesud, qui émet en France et en Afrique subsaharienne. Le contrat a été signé en collaboration avec Doc Net Films.

“1989 “, projeté lors de plusieurs festivals de cinéma à travers le monde, est un film documentaire de 52 minutes. Il a été réalisé en 2009 en partenariat avec la Maison des Cinéastes mauritanienne.

Projeté lors de plusieurs festivals de cinéma à travers le monde. « Sans l’appuie de la maison des cinéastes comme producteur le film 1989 ne saurai être possible de réaliser en 2009 compte tenue de la situation sociopolitique du pays », note l’auteur dans un entretien à Alakhbar.

Selon Djibril Diaw , “1989 ” retrace les événements de l’année 1989 qui donne son titre au film « quand des massacres de nature ethnique et raciste ont été perpétrés contre la communauté noire à travers plusieurs villes de la Mauritanie ».

Le film revient également sur les principaux « lieux du crime » pour donner la parole à des témoins de ces événements dramatiques et à des victimes qui ont réussi à survivre à « ce qui relevait d’un début d’épuration ethnique», d’après le réalisateur.

« Les événements de l’année 1989 devraient tout simplement nous servir de leçon afin d’éviter ou d’anticiper a toute situation pouvant nous reconduire a ses douloureux événement de 1989 », poursuit Djibril Diaw qui dit s’adresser avant tout a la nouvelle génération de Mauritaniens « qui la plus part ignore encore cette page sombre de l’histoire de mon pays, la Mauritanie ».

Le film ” 1989 “ ’s’agit d’abord un travail de mémoire, « sur une histoire qui à aujourd’hui a mon avis construit un mur de Berlin entre les différents composant ethnique Mauritanienne. Je pense que il est importe pour un pays en voie de reconstruction de commencer par l’acceptation de son histoire et e son passé bon ou mouvais que soit ‘il.».

En Mauritanie, le film “1989” a obtenu le 2 eme prix Cinemajuscule en 2009 du SENAF (semaine national du film organisée par la Maison de Cinéastes).

 

Alakhbar

 

Alakhbar
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FANON, LE SILENCE DE LA TERMITIERE

altPlus de cinquante ans après la mort médecin-psychiatre Frantz Fanon, un nouveau livre montre l’actualité du militant Martiniquais. Sous coordination du critique et éditeur Bernard Magnier, avec la complicité du Tarmac et la scène internationale francophone, les éditions canadiennes Mémoire d’Encrier publient Sur Fanon[1].

Une trentaine d’écrivains et artistes, parmi lesquels l’Algérien Yahia Belaskri, le Tunisien Tahar Bekri, la Marocaine Lamia Berrada-Berca, l’Ivoirienne Véronique Tadjo, l’Haïtien Makenzy Orcel, la Française Valérie Marin La Meslée et le Camerounais Romualde Fonkoua, revisitent l’homme et son œuvre.

Le Mauritanien Bios Diallo partage avec nous sa contribution à ce livre.   

Le silence de la termitière, la force de la pensée[1] http://traversees-mauritanides.com/img/uploads/2016/08/F_Fanon-1.jpg

Il est des pensées qui s’immobilisent à l’ombre d’un rocher. Et des actes qui en consolident l’élan. C’est la teneur même de l’épitaphe Rebelle qu’Aimé Césaire écrivit à Frantz Fanon : « Bien sûr qu’il va mourir le Rebelle. Oh, il n’y aura pas de drapeau même noir, pas de coup de canon, pas de cérémonial. […] l’ordre évident ne déplacera rien.» Les mots ont connu la prophétie : le Rebelle est mort à trente-six ans, le 6 décembre 1961. Rien ne s’est déplacé. Seulement, Césaire avait prévenu : « On a beau peindre blanc le pied de l’arbre, l’écorce en dessous crie ».

Elle est là, la force de l’un des fils des Damnés de la terre[2]. Qui a hélé et crié avec des combattants dans les maquis. Et il apparaît que Fanon n’a écrit les Damnés que pour mieux célébrer sa communion avec les nombreux opprimés de la terre. Qu’ils soient des Antilles (terre de sa naissance), d’Afrique noire (nimbe de ses racines historiques) et du Maghreb (lieu où s’était implanté le cœur militant). Lui, le rétif à toute injustice, a dix-huit ans quand le jour du mariage de sa sœur il annonce à sa famille qu’il va rejoindre Les Forces françaises libres. L’argumentaire est imparable, comme le rapporte son frère Joby dans Frantz Fanon, De la Martinique à l’Algérie et à l’Afrique[3] : « Je ne suis pas un romantique, j’ai les pieds sur terre. Chaque fois que la liberté est en question, je me sens concerné. […] Où la liberté sera menacée, je m’engagerai ». Nous sommes en 1943, et le chemin tracé transitera par l’île de la Dominique pour aboutir aux confins de l’Algérie, en passant par Casablanca et Meknès au Maroc, et l’empire français bien entendu !

http://traversees-mauritanides.com/img/uploads/2016/08/Fanon_couv.jpgEntre Sartre et les écrits psychanalytiques, les origines ne sont d’aucun poids. Seule compte la philosophie de la vie, de l’action. Tellement la peau, écuissée par le nazisme et le colonialisme, s’était forgé une ambition : libérer l’humain, où qu’il soit. Sortir « l’homme neuf de la grande nuit », pour reprendre ses propres termes. Ce sera le sens de sa vie, aux côtés des Algériens pour leur autonomie.

Plus de cinquante ans après sa mort, la pensée de Fanon demeure vivace. Le proscrit de l’Algérie d’hier, et l’incompris de Pour la révolution africaine[1], est plus que jamais d’actualité. On se souvient de ses leçons, et du courage qui l’anima. Car le contexte est celui de la renaissance de ses alertes. Des assassinats de Patrice Lumumba au Congo et de Thomas Sankara au Burkina, à la guerre sans fin enclenchée au Mali, sans oublier le bal des ridicules en Centrafrique et à Madagascar, en passant par des républiques bananières nimbées de sang, on demeure dans le champ de Peau noire, masques blancs[2] ! Une Afrique, et des dirigeants téléguidés qui s’offrent en spectacles ; sans jamais atteindre celui qu’on mime. Le tout sous des outils sans cesse renouvelés : la fabrication des terrorismes, des révolutions aux contours de « printemps », des réseaux de coopérations dites multilatérales et décentralisées, jusqu’aux systèmes des Nations unies et leurs ajustements ciblés… Frantz Fanon n’est plus là pour le décryptage. Si les termitières pouvaient…   

 

                                                                                                                                                                                        Bios Diallo

Pour lire des extraits des autres auteurs

http://memoiredencrier.com/frantz-fanon/


[1] Les Damnés de la terre, Ibid

[2] Peau noire, masques blancs , Ed du Seuil, 1952


[1] Extrait de Sur Fanon, Sous la direction de Bernard Magnier, Ed Mémoire d’Encrier, 2016. PP 63-65

[2] Les Damnés de la terre, Ed Maspero, 1961

[3]Ed  L’Harmattan, 2004


[1] Sur Fanon, Sous la direction de Bernard Magnier, Ed Mémoire d’Encrier, 2016

Source :  Traversees Mauritanides

 

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Les Forgerons maitres de la religion authentique africaine/Par Abdoulaye Oiga*

Les Forgerons maitres de la religion authentique africaine/Par Abdoulaye Oiga*Lorsque Dieu créa l’Univers, les êtres, les animaux, les plantes, les astres, les planètes, les océans, les vents et ainsi que tout ce qui possède une âme, Il délégua son pouvoir de création de toutes autres choses inanimées au forgeron. Il lui fit découvrir les secrets du feu, du fer et des autres métaux tels que l’or, le cuivre rouge, le cuivre jaune… etc.

Ainsi l’or correspond au feu c’est-à-dire le carbone, le cuivre rouge à l’eau, l’hydrogène, le cuivre jaune à l’air, l’oxygène, le fer à la terre, l’azote, N. l’association de ces éléments donne le CHON, formule que les scientifiques connaissent bien.

Dans l’empire préhistorique de zinc qui a existé entre 15000 et 1000 ans avant J C et qui s’étendait de l’actuelle République Islamique de Mauritanie à K.M c’est-à-dire l’Egypte et qui était peuplé de noirs, les forgerons, avant l’avènement des trois religions monothéistes étaient les maitres de la religion authentique africaine. Ils croyaient en un Dieu unique représenté par un Bovidé hermaphrodite.

Ce Dieu qui possédant deux sexes était pour eux complet et parfait. Ce Bovidé a été découvert dans les années 1980 par un chercheur français Paul Bernard dans la localité d’AGHREIJIT située à 40km de la ville du TICHIT en Mauritanie. Ce Bovidé daterait de 3500 ans avant J C donc bien avant l’Egypte antique.

Dans leur croyance, les forgerons considéraient que l’homme aussi possède deux sexes ; pour que celui-ci ne se compare à leur Dieu il faut lui supprimer l’un de ses sexes. Ainsi le prépuce qui couvre le pénis de l’homme est à supprimer parce qu’il correspond au sexe de la femme chez l’homme et le clitoris chez la femme correspond au sexe de l’homme chez la femme.

C’est ainsi que sont nées la circoncision et l’excision.

C’est ce qui fait que la philosophie se rapportant à la forge enseigne que le forgeron, premier responsable et surveillant de la création divine, a le devoir d’inscrire, dans cette optique, son travail.

La forge est un lieu sacré, le forgeron ne doit en aucun cas y entrer avant de prononcer des incantations qui sont maintenant remplacées par ses ablutions, et tous ses instruments symbolisent les organes génitaux des êtres humains et des animaux. Le travail du forgeron consiste, à faire actionner tous ces éléments sacrés, afin de créer et parfaire la création divine.

Le soufflet symbolise ainsi l’appareil génital masculin, l’air qu’il brasse est le symbole du sperme.

Le creuset symbolise l’appareil génital féminin. Quant à la fonte du métal, dans ce lieu, elle rappelle la fécondation dans l’utérus.

De cette philosophie se rapportant à la forge, il est possible de tirer un enseignement d’ordre social.

Sur le plan social, le statut social du forgeron, dans les sociétés africaines musulmanes, reflète encore cette longue lutte de plus de 6 siècles entre la religion authentique africaine et la religion universelle introduite par « les étrangers ».

Les affaires judiciaires se traitaient à l’atelier du forgeron. Il était donc le juge et procédait à la circoncision des hommes et soignait les plaies; ce qui faisait de lui le médecin. Sa femme, quant à elle, contrôlait la production de la céramique. Elle était chargée de faire accoucher les femmes à terme. Elle excisait les femmes et soignait les enfants.

Elle assurait donc le rôle de sage-femme et de pédiatre. Les forgerons furent les premiers rois et empereurs des différents empires et royaumes de notre sous-région sahélienne.

Nous citerons à titre d’exemple l’empire du WagadouGhana. Ce fut le premier empire qui a été fondé par les Soninko. Son premier dirigeant fut MamaDinga qui s’appelle TAganduNkaané selon l’historien traditionaliste Toudo Yaréssi raporté par l’historien moderne Charles Monteil dans son œuvre l’Empire du Wagadu. il était forgeron et descendrait du Prophète Daouda.

Le prophète Daouda a deux fils qui nous intéresse dans cette étude, il s’agit de Souleymane et de Teysanoune. Souleymane a eu comme descendant Seracempho. Seracempho a eu Yougou Doumbéssi ce dernier a eu à son tour Khirdion Tagamanké celui-ci a eu comme descendant Tagadu-Nkaané plus connu sous le nom de Mama-Dinga.

L’autre fils de Daouda, Teysanoune a eu comme descendant Famana. Ce dernier a eu Dounfaailou celui-ci a eu Teysaanoune et Kourso.

C’est Kourso et Tagadu-Nkaané qui étaient avec les autres membres de la communauté soninké pour fonder l’empire de Wagadou-Ghana. Cet empire s’étendait dans tout l’espace ouest-africain et avait sa capitale Kumbi en territoire actuel de la Mauritanie.

Pour s’installer dans cet espace, les Soninko ont conclu un pacte avec un serpent-Bida. Selon ce pacte, la communauté soninké offrira chaque année au serpent Bida en guise de sacrifice une jeune fille vierge en contrepartie de ce sacrifice, le serpent Bida promet à la communauté la prospérité et une grande richesse particulièrement en or.

Pour sceller ce pacte Tagadu-Nkaané plus connu sous le nom de Mama-Dinga a juré sur une enclume sur la pierre de Dyenguédé. Le Royaume du tekrour était dirigé par la dynastie des Diaogo qui étaient des forgerons. Le royaume de Sosso était dirigé par le redoutable roi forgeron Soumaoro Kanté.

Plusieurs années après l’installation de l’empire, Courso le frère de Tagadu-Nkaané quitta Kumbi la capitale de l’empire pour aller fonder le village de Barago. Il y fut rejoint par quatre autres forgerons dont les noms de famille sont :

Pour magnifier la bravoure de ces hommes, le griot Banu Makha Ladji Soumbounou a prononcé la célèbre phrase suivante:

“Honta siro ma tagué
Honta bonno ma Tagué
Tagakhu gana bono
Douna bouré naari”

Ce qui se traduit par :

“Rien de bon ne se construit sans le forgeron.
Rien ne se détruit sans le forgeron
Le jour où disparaitra l’art du forgeron,
Alors surviendra l’implosion du Monde”.

C’est cette célèbre phrase qui fut à l’origine du conflit qui opposa le Village de Barago à l’Empereur de Wagadou.

Bibliographie

Diankhoumba,

Fambiru 12 familles
Tangnéré Kidu12 familles
Bana Makho18 familles
Kaba Makho18 familles

De Boukari Wawa le plus bel homme de Barago
De la bataille de Khérné Tamba et Laba Taméga
De l’histoire de 33 jeunes forgerons qui sont partis à la conquête de Barago Khoumba.

Conférence du Pr Kane Mamadou Hadiya, Directeur de l’office nationale du musée, festival culturel soninke mars 2016
Pr Ivanvan sertima

* Ancien Directeur General de la caisse de sécurité sociale de Mauritanie

 

le calame

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première édition du « Festival du Walo » – [PhotoReportage]

Mauritanie: première édition du Alakhbar – La première édition du « Festival du Walo » s’est déroulée du samedi 6 au dimanche 7 août 2016 à Rosso, capitale de la wilaya du Trarza, dans le sud-ouest de la Mauritanie.

Le thème a été « La résistance du Walo à la colonisation » française. Le Walo, il s’agit de cet espace géographique et de civilisation qui s’étend sur les deux rives du fleuve qui séparent la Mauritanie et le Sénégal.

Vingt-quatre (24) villages de la communauté wolof de Mauritanie et des invités venus de la partie sénégalaise du Walo ont participé au festival. La Mauritanie compte officiellement quatre communautés: Arabe, Peul, Soninké et Wolof.

Le festival est initié par l’Association pour la Promotion de la Langue Wolof en Mauritanie (APROLAWO – RIM). Il a été officiellement lancé par le wali du Trarza qui a déclaré :  » Aujourd’hui, toute la Mauritanie est Walo-Walo », un terme qui désigne les habitants du Walo.

Danse traditionnelle, « Ndawrabine», danse de chevaux, courses de pirogues, art culinaire, cérémonies sociales et autres facettes de la culture wolof ont été mises en exergue.

Le président de APROLAWORIM, Assane Gueye, a confié à Alakhbar que l’objectif est de  » rappeler l’histoire du Walo aux nouvelles générations (…) Les ancêtres nous ont légué une belle civilisation que nous devons conserver».

Deux circonférences ont également été tenues sur :  » La résistance du Walo à la colonisation » et sur: « l’histoire d’anciens villages wolof ». « Le wolof qui joue le rôle de trait d’union entre toutes les composantes nationales de Mauritanie« , a affirmé un des conférenciers, Eumadou Bakhaw Diaw, un historien sénégalais, spécialisé sur le Walo.

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