Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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Dakar: Séance de dédicaces du livre du Dr Ibrahima Abou Sall”Les relations entre le Fuuta Tooro et l’Émirat du Brakna”

Le Centre de Recherche Ouest Africain(WARC)vous convie à la cérémonie de présentation et de dédicace du livre intitulé:

Les relations entre le Fuuta Tooro et l’Émirat du Brakna

 (Moyenne Vallée du Sénégal)

Un terreau du colonialisme français : 1850-1903

 

de Ibrahima Abou SALL

 Historien

 

Les relations entre le Fuuta Tooro et l’émirat des Brakna au XIXe siècle ont fait l’objet de quelques études qui ont concerné essentiellement certains aspects traitant des conflits liés aux pillages ou aux terres de culture situées sur la rive droite du Maayo Mawngo (fleuve Sénégal).

En entreprenant ce travail sur la période 1850-1903, l’auteur propose une analyse plus élargie des relations qui ne pouvaient se résumer à ces deux aspects. Elles concernaient, en réalité, tout ce qui était susceptible de toucher, à l’époque, les relations entre des peuples ou des pays voisins : la politique, le commerce, les pillages, les terres de culture, les interférences interfamiliales et interculturelles. Ces relations furent très complexifiées durant cette période, dans le contexte de réalisations des projets de conquêtes coloniales des territoires d’Afrique de l’Ouest organisés par la France.

 

La cérémonie aura lieu le

 Vendredi 06 Septembre  2013

à 16h précises au WARC

(Rue E x Léon G. Damas, Fann Résidence, Face Agence Autonome

des Transports Routiers, DHL, CSE)

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TERREUR SILENCIEUSE : REMERCIEMENTS DE SAMUEL COTTON (PAGE 6 du livre).

Bien qu´ayant l´honneur d´être l´auteur de Terreur silencieuse, je tiens à mentionner le fait que cet ouvrage n´aurait en réalité pas pu voir le jour sans le concours de nombreuses influences, tant du présent que du passé, que je souhaite remercier ici.

Je remercie mes ancêtres, qui souffrent parce que leurs enfants souffrent encore, de m´avoir accordé leur protection, de m´avoir insufflé leur courage et de m´avoir guidé dans cette entreprise afin que je puisse porter témoignage. Je suis reconnaissant au Dr Charles Jacob, à Mohamed Athie (ancien secrétaire général des FLAM-Amérique) et à Tony Brown pour le courage dont ils ont fait preuve et qui a eu pour effet d´attirer l´attention du public sur la question de l´esclavage. (…).

Je souhaite aussi remercier Mansour Kane et El Hadj Demba Ba(FLAM-Amérique) qui ont organisé et financé mon voyage de recherche en Afrique à l’Aide de leurs fonds personnels, Mocktar Toumbo pour son aide dans l´obtention d´un visa et Ba Mamadou Bocar et Abdoulaye Sy(FLAM-Sénégal)pour leur affection et protection. Jamais je n´oublierai ni Omar Ba ni Bocar Almamy Ba (FLAM-Sénégal) pour leur amitié inestimable et leur soutien dans mes recherches, ni Samba Thiam, le président des Forces de Libération africaines de Mauritanie pour son soutien dans notre mission et Amadou Boubou Niang( FLAM) pour tenter de rendre mon séjour plus agréable dans les camps de réfugiés de Ndioum. Qu´Allah apporte la
paix à Houleye Sall, la mère d´un fils assassiné, et présidente du groupe”The Widowa”(Les veuves); je la remercie pour l’Aide qu´elle m´a apporté afin que je puisse comprendre la douleur qu´éprouvent les femmes africaines de Mauritanie. Ma reconnaissance la plus profonde est réservée aux
hommes et aux femmes de Mauritanie grâce auxquels cette mission a pu exister: Hapsa Dia et Sitty Haidara, les femmes les plus courageuses que j´aie rencontrées, ainsi que Fara Ba et Ibrahima Sarr.

Il m aurait été impossible d´avoir un apercu de ce qui constitue la vie des esclaves sans les voix courageuses des leaders des mouvements anti-esclavagistes Boubacar Messaoud et Messaoud Ould Boulkheir. Merci à Ladji Traoré pour organiser et traduire des interviews et à tous ceux qui sont encore enchaînés et qui courageusement m´ont permis de les interviewer : Brahim Ould Maboune, Shaba Mint Bilal, M´barka Mint Bilal, Jebada Mint Maouloud et Aïchanna Mint Abeid Boilil.

Merci à l´éminent historien et combattant mauritanien pour la liberté, Garba Diallo (FLAM), pour sa recherche et ses perspectives sur la Culture et l´histoire de la Mauritanie, et merci également à Janet Fleishman de Human Rights Watch/Africa pour son excellente recherche, ainsi qu´aux enquêteurs d´Amnesty International.

Ce livre est dédié à tous ceux qui luttent pour une Mauritanie libre.

Samuel Cotton- TERREUR SILENCIEUSE.

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POÈME: ÓUALATA: L´INSOLITE PAR DJIBRIL HAMET LY

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Et qu’est-ce que l’insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque le Maître des Eaux

Trône dans les sables et la pierraille

L’insolite c’est lorsque le noble Pullo maître de laitières

Traîne le bâton disciplinaire

L’insolite c’est lorsque le Preux embouche le mors

Porte la selle, est retenu par l’entrave traversière et la petite entrave

Insolite !

Et qu’est-ce que l’insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque l’étranger

Demande hospitalité et se nourrit du sang de l’hôte
Insolite !

Et qu’est-ce que l’insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque l’homme libre est chargé de fardeaux et conduit au bâton

L’insolite c’est lorsque le notable est grondé et rabroué

L’insolite c’est lorsque celui qui nourrissait se délecte des restes de qui se nourrissait de restes

Insolite !

Et qu’est-ce que l’insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque l’argile pâteuse devient aliment

L‘insolite c’est de voir battre l’éducateur

L’insolite c’est de voir humilier l’honorable

Insolite !

Et qu’est-ce que l’insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque le pudique se dénude devant ses semblables
Sans nulle gène
L’insolite c’est lorsque beau-père et beau-fils ensemble empruntent les toilettes

Se soulagent
Insolite !

Et qu’est-ce que l’insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque la personne âgée craint de répondre à l’enfant

L’insolite c’est lorsque le jeune se dresse

Et pisse sur les sages

L’insolite c’est lorsque le généreux, le prodigue

Se cache dans l’obscurité

Grignote les graines comme une souris

Insolite !

Et qu’est-ce que l’insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est le Fort de Oualata !

Mais les portes de la prison s’ouvriront

Mais la noce finira.

(Prison de Oualata le 18/11/1988)
DJIBRIL HAMET LY

WWW.FLAMNET.INFO

WWW.FLAMONLINE.COM

 

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Flamnet-Rétro : Notes de lecture: J’étais à Oualata: le racisme d’Etat en Mauritanie.

Boye AlassanePar Mouhamadou Saidou Touré Paris, L’Harmattan, 1999, 166 pages.

 

La Mauritanie, trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique noire par sa composition ethnique “arabe” et “négro-africaine”, peine à avoir une position médiane et à sauvegarder son unité nationale, que des crises sporadiques mettent à mal depuis son indépendance, le 28 novembre 1960.

 

La publication, en 1966, du document dit des “dix-neuf cadres négro-africains” en réaction à l’arabisation de l’enseignement secondaire et celle du “manifeste du Négro-mauritanien opprimé” en 1986 constituent le point d’orgue de la contestation politique des « cadres » du Sud qui, pour être musulmans, n’en gardent pas moins leurs distances par rapport à l’arabisme (nationalisme arabe). En octobre 1987, c’est le tour de militaires Négro-mauritaniens de contester le régime de Nouakchott pour mettre un terme à “la discrimination raciale qui prenait corps à l’intérieur du pays”: tentative de coup d’Etat déjouée (avant qu’il ait eu un début d’exécution), condamnations trop lourdes, dont trois peines capitales.

 

C’est à la suite de cette tentative de coup d’Etat que l’auteur de cet ouvrage, Alassane Harouna BOYE, est condamné à la réclusion à perpétuité, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle intervenue le 7 mars 1991.

 

J’étais à Oualata: le racisme d’Etat en Mauritanie est essentiellement le récit de l’expérience carcérale de l’auteur avec ses pairs militaires et les signataires du manifeste précité, dont feu l’écrivain Tène Youssouf GUEYE, qui ne survivra pas à ses conditions de détention.BOYE nous entraîne dans l’univers funeste d’un bagne situé en plein désert et dépeint la décrépitude de ses pensionnaires, à la merci de leurs geôliers. Si le regard de BOYE est distancié etnuancé, le tableau qu’il brosse de la lugubre prison n’est, en revanche, guère reluisant: des épaves humaines faméliques, se nourrissant du “riz cuit avec du sable”, entassées dans une pièce exiguë, ferrées aux pieds nuit et jour et condamnées aux travaux forcés.

 

Dès lors, une seule certitude: la perspective d’une mort imminente; une seule échappatoire: le rêve, pour échapper à leur condition de bagnards. Des séances de divination de rêves sont organisées par les prisonniers pour conjurer le sort et faire miroiter une hypothétique libération. Mais, inexorables, les visites inopportunes et sempiternelles de la mort ramènent les galériens à leur triste réalité: BA Alassane Oumar, décédé le 26 août 1988, est le premier à être ravi par la FAUCHEUSE ; mais, la faux macabre ne tarde pas à atteindre d’autres loques humaines séquestrées dans ce sinistre coin perdu du désert. Et ce jusqu’à ce que, sous la pression internationale, les autorités du pays décident de transférer les prisonniers dans une autre prison, à Aïoun.

 

Treize ans après la parution du « manifeste du Négro-mauritanien opprimé » et dix ans après les déportations de plus 120 mille mauritaniens noirs, aucun mauritanien n’avait pris sa plume pour décrire les pages sombres de l’histoire récente de son pays. On peut savoir gré à BOYE d’avoir levé le voile du silence sur Oualata, autrefois havre de paix et terre de rencontre “entre toutes les races”, mais qui, désormais, “rappelle au monde son existence à travers son fort-prison devenu un symbole de la discrimination raciale.”

 

Flamnet- Fevrier 2002.www.flamonline.com

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Vernissage à la Galerie Zeinart : Le Fouta en vedette

La Galerie Zeinart de Nouakchott accueille ces jours-ci une exposition forte en couleurs ! Il s’agit des oeuvres de l’artiste Oumar Ball qui retracent toutes les facettes de la vie quotidienne dans la vaste région du Fouta.


Vernissage à la Galerie Zeinart : Le Fouta en vedette
En prélude à son exposition intitulée « Palette du Fouta », Oumar Ball a organisé mardi 9 avril un vernissage à la Galerie Zeinart. L’occasion pour l’artiste de valoriser sa région natale, le Fouta, par le biais de ses œuvres.

Les nombreux tableaux accrochés aux murs de la Galerie Zeinart, représentaient chacun une facette de cette région qui s’étend géographiquement sur une grande partie de l’Afrique de l’ouest. Des œuvres qui mettent en valeur la terre, le vent, le fleuve, le vécu quotidien de la population de la vallée, et surtout ces terres fertiles et assoiffées d’eaux et la période de crue et de décrue. Fort de son pinceau, l’artiste a relaté le vécu quotidien des habitants du Fouta à travers leurs activités quotidiennes qui se ressemblent et se juxtaposent. Fort des relations qu’il lie avec la population locale du Fouta, Oumar Ball décrit l’hospitalité et la solidarité des « Foutankins ».

« J’ai grandi au Fouta jusqu’à l’âge de 14 ans avant de rejoindre mes parents à Nouakchott. J’ai gardé le souvenir de cette terre, et des images sont restées gravées dans ma tête. C’est pour cela que, je peints et dessine mon Fouta mais avec une certaine nostalgie » confie Oumar Ball, l’artiste peintre. « Un jour l’idée m’est venu d’y retourner pour me baigner de nouveau dans ce monde du Fouta. Depuis, j’ai gravé dans ma tête ces portraits chocs que j’essaie de traduire par des images ».

Le public qui a effectué le déplacement à la Galerie Zeinart ne devrait pas regretter. Les murs du site sont décorés de ces tableaux qui dégagent certes le Fouta, mais aussi et surtout, l’Afrique dans ce qu’elle a de plus originel et de plus spécifique.

 
Source: L’Authentique

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