Category Archives: presse
L’Appel de Manifestation du Cadre de Concertation des Rescapés Mauritaniens
Répondant á l appel de protestation du Cadre Concertation des Rescapés Mauritaniens en Europe et aux Etats Unis (CCRM-E/USA) contre la nomination du Général Ely Zaid Ould MBareck au poste de chef de la Task Force conjointe pour Bangui, les membres Muritani Min Njejjttaa (MMN) et ses alliés ont organisé une manifestation au siège des Nations Unies á New York où se déroule la 76 eme Session de l’ Assemblée Générale. Selon des sources concordantes et fiables, le Général Ely Zaid est un bourreau responsable de nombreux actes de torture y compris le meurtre du Lieutenant Yaya Sarre. Par conséquent, les rescapés et les familles des victimes estiment que Général Zaid est moralement et légalement inapte à servir les Nations Unies dont la mission est de promouvoir la paix, la sécurité, les droits de l’homme et l’état de droit. Il est á rappeler que ses actes de tortures s’inscrivent dans le cadre d’ une tentative de génocide planifié par le gouvernement Mauritanien, qui est plus préoccupé par la protection des préparateurs comme l’ atteste la loi d’amnistie n° 93-23 du 14 juin 1993, que de respecter le droit á la justice des victimes. A travers le Général Zaid, notre protestation vise tous ceux qui sont couverts cette loi scélérate. Les rescapés et les victimes des familles ont vécu l’annonce de la nomination du General Zaid comme une onde de choque “qui nous a fait revivre les premières heures de notre souffrance en tant que veuves terrifiées par les exécutions sauvages de nos maris,” a émotionnellement fait remarquer Aissata Niang, Présidente de MMN. Ce sentiment a été renforcé par le poignant témoignage du Lieutenant Mansour Kane, rescapé de torture, qui a vécu dans son âme et sa chair ces traitements inhumains et dégradants.C’ est pourquoi, dès que les victimes ont appris la nouvelle de sa nomination, leur réaction a été immédiate. Elles ont alerté les services compétents au sein de l’ONU dont le bureau du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies à Nouakchott qui a contacté des rescapés pour collecter leurs témoignages. Sur cette base, nous nous attendions au moins, à ce que la nomination soit au moins ajournée dans l’attente d’une enquête de moralité.Quelle ne fut pas notre déception lorsque nous apprîmes la confirmation de sa nomination à travers des images choquantes dans les media. Cela a ravivé la peine des survivants qui font face à des cicatrices psychologiques et physiques indélébiles, comme un couteau double tranchant remué dans une plaie. Alors maintenir sa nomination sans tenir dûment compte de tels témoignages reviendrait purement et simplement à soutenir le bourreau contre ses victimes, et de choisir la politique au détriment des droits de l’homme. Cela va être un mauvais précédent qui sapera inévitablement la foi des gens dans la mission des Nations Unies. Considérant le poids écrasant des témoignages, nous espérons que, comme les affaires précédentes, il est impératif que les services compétents de l’ONU fassent les vérifications nécessaires pour découvrir la vérité. Nous gardons espoir que les mesures appropriées seront prises au nom de la justice. La réalisation d’ une telle justice demande les condition suivantes:1. L’annulation de la nomination du Général Ely Zaid Ould MBareck sur la base des allégations sérieuses de violations des droits contre lui.2. L’ abrogation de la loi d’amnistie n° 93-23 du 14 juin 1993 pour protéger les auteurs de ces graves crimes. Et la création d’une commission d’enquête indépendante pour faire lumière sur les crimes commis durant la période 1986 á 1992.3. L’application totale des accords tripartites relatifs au retour organisé des refugies Mauritaniens signé par le Sénégal, la Mauritanie et le Haut Commissariat des Nations Unies. Enfin nous remercions tous ceux qui ont effectué le déplacement pour soutenir cette demande de justice des victimes qui continue d’ être ignorée par le gouvernement. Nos remerciements particuliers á Elinor Pettay, Black Panther Movement Harlem Chapter et á Dr. Michelle James, John Jay College et Criminal Justice pour leur présence hautement appréciée. New York, le 20 Septembre 2021
22
Mauritanie : Ould Ghazouani recule de deux pas sous la pression populaire et celle de l’opposition
Kassataya – Le président mauritanien surprend les observateurs en révélant ce début de semaine lors de l’ouverture des états généraux du secteur du BTP à Nouakchott, la création d’un mécanisme national d’importation des produits de première nécessité pour lutter contre la hausse récurrente des prix. Par ailleurs, Ould Ghazouani n’exclut aucun sujet tabou lors de la prochaine concertation nationale faisant allusion au passif humanitaire.
En effet, le règlement du passif humanitaire constitue le talon d’Achille de tous les locataires du palais de Nouakchott depuis la chute du génocidaire Ould Taya en 2005. Le seul président élu démocratiquement en 2007, SIDIOCA a été renversé en 2008 par le général Ould Aziz.
Élu en 2009, il arrête le processus de rapatriement des réfugiés au Sénégal. 20000 seulement sont entrés officiellement. Et depuis, près de 15000 réfugiés au Sénégal et au Mali attendent leur retour et leur réintégration en Mauritanie.
C’est une page sombre de l’histoire mauritanienne qui ne sera fermée qu’après une réconciliation nationale à laquelle les victimes des déportations de 1989, les veuves et orphelins des 28 soldats assassinés en 1991 à Inal, appellent de tous leurs vœux.
En succédant à Ould Aziz qui a soldé le passif humanitaire, Ould Ghazouani n’a pas fait mieux. En prenant l’initiative d’une concertation nationale, la coordination des députés de la majorité et de l’opposition entend traiter toutes les questions d’intérêt national sans tabous.
L’occasion est belle avec les assises nationales sur le secteur du BTP pour le chef de l’Etat qui n’exclut pas un débat ouvert à tous les problèmes des Mauritaniens. Les observateurs pointent une pression de l’opposition dont le parti pour la défense de l’Environnement qui vient de claquer la porte de la coalition qui regroupe 7 partis.
Pour autant la question du passif humanitaire ne peut être réglée par une concertation par définition n’engage pas forcément le pouvoir à accepter ce qui sera dit et ce qui sera retenu. C’est une question de rapport de force pour l’instant favorable à la majorité malgré la volonté de l’opposition à aller plus loin que les années précédentes.
La seconde pression est populaire avec en première ligne les femmes Leaders dans la rue tous les mercredis à Nouakchott, les femmes de la Sebkha et les femmes à Nouadhibou réclamant la diminution des prix des denrées alimentaires.
En créant un mécanisme national d’importation des produits alimentaires, Ould Ghazouani marque des points et répond aux attentes des ménages pauvres qui devraient pouvoir vivre plus dignement. La covid-19 n’explique pas tous les malheurs des Mauritaniens.
Cherif Kane
Manifestation à New York pour protester contre un général tortionnaire mauritanien nommé par l’ONU (images)
Senalioune – Des citoyens mauritaniens ont manifesté, ce lundi devant le siège des Nations Unis à New York, pour protester contre la nomination d’un général tortionnaire, Ely Zaid Ould M’bareck, à la tête du commandement des casques bleus de la Minusca.
Ely a été promu au Grade de Général en mars dernier. Ould M’bareck a commandé auparavant la première Région militaire en 1990 ou plusieurs soldats negro-mauritaniens ont été torturés.
Le lieutenant Yahya Sarre, un negro-mauritanien de Niabina, a été arrêté sous des fausses accusations. Il sera torturé ensuite tué par Ely Zaid Ould M’bareck à Bir-Mogrhrein en novembre 1990.
Le régime mauritanien l’a toujours protégé en lui donnant le commandement de l’exercice militaire américain « Flintlock 2020 » qui s’est tenue en février 2020 à Atar au nord du pays.
Cette manifestation est organisée par Muritani Min Njejittaa basée aux Etats Unis. Une organisation qui regroupe des victimes du génocide de 1990, des veuves et orphelins.
Les manifestants ont appelé à la révocation du général par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et que la justice soit faite à l’égard de tous les militaires tortionnaires en Mauritanie.
Alioune Ly
—
Au Mali, une nouvelle guerre d’influence entre la France et la Russie
France24 – Les discussions sur le déploiement de paramilitaires russes au Mali ravivent de vieux souvenirs pour Bamako qui, fut un temps, collaborait étroitement avec Moscou. Une situation perçue d’un mauvais œil par la France.
Une présence “absolument inconciliable” avec celle des troupes françaises. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a vertement réagi, mercredi 15 septembre, à la possibilité d’un accord entre le Mali et le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner pour le déploiement de mercenaires dans le pays.
Selon l’agence Reuters, un contrat serait sur le point d’être signé entre la milice proche de Vladimir Poutine et la junte malienne pour le déploiement de plusieurs centaines de personnels russes, chargés de former les soldats maliens et d’assurer la protection de certains hauts dirigeants.
Ce possible rapprochement entre la Russie et le Mali n’est pas sans rappeler l’étroite collaboration sécuritaire et économique nouée entre les deux pays du temps de l’URSS. Un sujet délicat pour Paris et Moscou qui ravive des tensions historiques.
L’URSS, “un vieux rêve malien”
Le 23 octobre 2019, plus de quarante chefs d’État africains sont réunis à Sotchi lors du sommet Russie-Afrique. Un événement historique par lequel Vladimir Poutine compte officialiser le réengagement de la Russie sur le continent africain.
Présent sur place, le président malien, désormais déchu, Ibrahim Boubacar Keita se lance dans une offensive de charme : “Nous avons besoin que votre amitié se manifeste dans un domaine dont chacun sait que vous êtes champion, la lutte contre le terrorisme. Vous l’avez dit vous-même que vous êtes qualifié dans ce domaine monsieur le président Poutine. Cette qualification, nous en avons besoin aujourd’hui.”
Embourbé depuis 2012 dans une lutte sans fin contre les jihadistes, le pays connaît depuis plusieurs années une dégradation de sa situation sécuritaire malgré l’opération antiterroriste internationale Barkhane, dirigée par la France au Sahel. Épisodiquement, des manifestations éclatent pour demander le départ des troupes françaises. Des manifestations où fleurissent parfois des drapeaux russes.
“Il existe un vieux rêve malien, actuellement brandi par les courants dits patriotes, de voir le pays rompre avec la France pour embrasser une coopération avec Moscou”, explique Niagalé Bagayoko, docteure en science politique, spécialiste des questions de sécurité en Afrique francophone.
“Ce vœu renvoie à une vision fantasmée de la coopération nouée avec l’URSS et le bloc soviétique, notamment sur le plan militaire, par le président Modibo Keïta et poursuivie par son successeur Moussa Traoré. Il est également véhiculé par la France, qui ne cesse de dire que la Russie veut prendre sa place.”
Au début des années 1960, qui marquent la fin de l’ère coloniale pour la plupart des pays d’Afrique, l’URSS s’engage dans une stratégie d’alliances sur le continent.
Le bloc soviétique se trouve alors un parfait allié en la personne du premier président malien, Modibo Keïta, socialiste, qui souhaite rompre avec l’ancienne puissance coloniale. L’URSS reprend alors la recherche de ressources minières, jusqu’ici gérée par la France, et fournit en parallèle équipements et formation militaires au pays.
“L’URSS, qui bénéficiait d’un énorme territoire riche en ressources, avait peu d’intérêts économiques sur le continent. Ses investissements avaient, avant tout, pour but d’utiliser l’Afrique comme théâtre d’influence dans un contexte de guerre froide avec l’Occident”, décrypte Anastasiya Shapochkina, maîtresse de conférences en géopolitique à Sciences-Po, spécialiste de la Russie.
Au Mali comme dans le reste de la région, ces investissements massifs restent largement déficitaires pour les Soviétiques, dont l’expérience africaine se solde par un échec.
Réengagement russe
Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie, ruinée, se recentre sur elle-même. Durant la décennie suivante, elle se concentre sur sa sphère d’influence privilégiée, constituée par les pays de l’ex-bloc soviétique. Mais à partir de 2012, alors que le Mali part en guerre contre les islamistes qui ont pris le contrôle du nord, Bamako va tout faire pour progressivement renouer une alliance militaire avec Moscou.
Le gouvernement signe d’abord un accord avec l’exportateur d’armes russe Rosoboronexport pour l’achat de 3 000 fusils d’assaut Kalachnikov pour un montant de près d’un million d’euros. Bamako, qui souhaite renouveler une partie de son équipement militaire russe acquis à l’époque soviétique, entame des négociations plus poussées avec Moscou.
En 2016, à la suite de la visite du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, au Mali, Moscou fait don de deux hélicoptères à l’armée malienne précisant alors que “d’autres équipements vont suivre”. En juin 2019, le président Ibrahim Boubacar Keïta conclut un accord militaire de défense avec la Russie.
“L’intensification des liens militaires est dans l’intérêt de nos deux pays”, commente alors Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, soulignant que Moscou souhaite contribuer à la “création de conditions pour une paix et une stabilité durables”.
Tensions avec la France
Si la France observait avec une certaine méfiance le réengagement russe au Mali, le gouvernement s’était jusqu’ici abstenu de critiques trop appuyées considérant la lutte contre le terrorisme comme la priorité ultime.
Mais pour Jean-Yves Le Drian, les discussions sur le déploiement des paramilitaires russes constituent aujourd’hui une ligne rouge : “Wagner, c’est une milice (…). (Ils) se sont illustrés dans le passé en Syrie, en Centrafrique, avec des exactions, des prédations, des violations de tous genres qui ne correspondent pas à une solution quelconque”, a déclaré le chef de la diplomatie française, laissant planer la menace d’un retrait total du soutien militaire français au Mali.
“Cette réaction renvoie, à mon sens, une image de puissance qui est plus intéressée par le contrôle de son pré carré que par la lutte contre le terrorisme”, estime Niagalé Bagayoko.
“Du côté de la junte malienne, par contre, c’est un coup de maître qui permet de séduire une partie de l’opinion et d’affirmer l’indépendance du pouvoir. Dans ce contexte où la France prépare une réduction graduelle de ses effectifs militaires, les Maliens jouent sur la rivalité franco-russe pour faire monter les enchères. Toutefois, je pense que cette stratégie a ses limites car la Russie n’a aucun intérêt à aller combattre les terroristes au Sahel.”
Une analyse partagée par Anastasiya Shapochkina : “Malgré la rhétorique, l’Afrique représente un partenaire marginal pour la Russie et Vladimir Poutine n’a aucune envie de reproduire les erreurs du passé. En envoyant des milices en Afrique francophone, il veut avant tout montrer un pouvoir de nuisance pour que la France ne s’ingère pas dans ses affaires intérieures. C’est pourquoi la Russie utilise un groupe comme Wagner, contrôlé par le Kremlin, mais qui n’a pas d’existence légale et ne représente, à ce titre, aucun engagement de la part du pouvoir. C’est un groupe dont l’Occident a bien raison de se méfier car c’est une mafia motivée par l’appât du gain dont le bilan dans la lutte antiterroriste est extrêmement contestable.”
Jouant sur les mots, la Russie nie toute implication dans des pourparlers : “Il n’y a aucun représentant des forces armées russes là-bas (…) et aucune négociation officielle n’est en cours”, déclarait, le 16 septembre, à la presse, Dmitri Peskov, le porte-parole du président Poutine. La France a, depuis, lancé une offensive diplomatique auprès du pouvoir malien et a quelque peu adoucit sa position.
“Notre priorité est de pouvoir poursuivre la lutte contre le terrorisme et nous espérons que les conditions dans lesquelles nous l’avons lancée ne serons pas modifiées à l’avenir”, a déclaré la ministre de la Défense, Florence Parly.
Texte par : David RICH
Conseil des ministres : La Mauritanie va instituer un permis de travail pour les étrangers
AMI – Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres tenu plus tôt dans la matinée.
Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi, de la Fonction publique et du Travail, M. Camara Saloum Mohamed, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, M. Taleb Ould Sid’Ahmed et de l’Environnement et du Développement durable, Mme Mariem Bekaye.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont le projet de décret instituant un permis de travail pour les travailleurs étrangers et un autre relatif au statut particulier du corps de la police environnementale.
Revenant plus en détails sur le projet de décret fixant les conditions d’emploi de la main-d’œuvre étrangère et instituant le permis de travail, le ministre du Travail a indiqué que la décision intervient après concertation avec le ministère de l’Emploi. Il a tenu à rassurer d’emblée, sur le fait que le nouveau texte, n’est pas un instrument mis en place pour d’entraver le travail des étrangers. Selon lui, il va plutôt leur permettre d’exercer dans des conditions optimales.
Dans son exposé, le ministre a souligné qu’il y a encore des expertises pointues, dont certaines sociétés établies en Mauritanie ont besoin et qui ne sont pas disponibles sur place. Ces sociétés pourront à travers un permis de travail, faire appel à des travailleurs étrangers. C’est la première catégorie. La seconde catégorie concerne les cas où l’expertise locale existe, mais n’a pas l’expérience requise.
Dans ce cas, l’employeur peut faire appel à un étranger, mais avec l’homologation d’un mauritanien qui prendra la relève plus tard. La troisième catégorie est celle des emplois protégés réservés aux mauritaniens.
Le ministre a ajouté à ce propos que dans tous les pays, il y a des activités professionnelles que seuls les nationaux peuvent exercer. Il en sera de même en Mauritanie, avec un arrêté conjoint entre le ministère du Travail et celui de l’Emploi. Pour finir, le ministre du Travail a affirmé que les réformes en cours, seront exécutées dans le strict respect du droit international du travail, des lois du pays et des différents accords qui nous lient à de nombreux pays.
Le ministre de l’Emploi a déclaré que cette décision s’imposait. Il a estimé qu’il est de sa responsabilité de faire en sorte que les mauritaniens aient la priorité à l’emploi.
Le ministre a également annoncé que son département travaille sur une stratégie pour appliquer le projet de décret instituant le permis de travail et régissant le travail des étrangers. Elle sera mise en œuvre au niveau secteur informel. Il est prévu, de créer les conditions qui permettront aux acteurs du secteur informel de formaliser leurs activités, progressivement.
Le secteur, annonce-t-il, emploie plus de 90 % des mauritaniens en activité malgré un manque criant de qualifications. Il a également parlé des mesures et initiatives de son département, pour créer les conditions de professionnalisation des travailleurs du secteur informel. Le ministre a enfin déclaré que les centres de formation technique et professionnelle dispenseront des cours du soir destinés aux travailleurs de l’informel (mécaniciens, carreleurs, etc.).
Le ministre a rappelé que le taux de chômage était très élevé, lorsque les autorités actuelles ont accédé au pouvoir. Il y avait plus 430 000 chômeurs, résultat de politiques des années précédentes. Aujourd’hui, assure-t-il, son ministère a créé et continue de créer des milliers d’emplois. Il appelle cependant les mauritaniens, à s’orienter vers la formation technique et professionnelle afin d’être compétitifs et opérationnels pour relever le défi de l’emploi pour tous.
Il a annoncé que dès la prochaine rentrée académique, un centre de formation technique et professionnel dédié aux secteurs du BTP et génie civil, entre autres, sera ouvert à Tarhil. Il s’agit d’un projet dans lequel le secteur privé s’est impliqué.
Quant à la ministre de l’Environnement et du Développement durable, elle a présenté les grandes lignes du projet de décret portant statut du corps de la police environnementale. La ministre a indiqué que le projet de décret établit la composition des corps et les conditions d’admission. Elle a souligné que des concours externes seront organisés afin de recruter et de renforcer le personnel dédié à la lutte contre toutes formes de violation de l’environnement.
La ministre a également déclaré que la police environnement est composée de deux grandes catégories. La première est celle des inspecteurs, qui a elle-même des sous-catégories. Il s’agit des différents inspecteurs des ministères de l’Environnement qui seront intégrés dans ce corps. Ils seront renforcés par un personnel qui sera recruté par un concours externe. La seconde grande catégorie est celle du personnel des eaux et forêts. Eux, seront directement reversés dans la police environnementale.
D’après la ministre, la composante des eaux et forêts continuera à contrôler le respect du code de l’environnement et tous les règlements, dans le milieu rural essentiellement. De l’autre côté, les inspecteurs auront à assurer le contrôle des activités industrielles et minières.
Le porte-parole du gouvernement a répondu à de nombreuses questions relatives aux prix des denrées de forte consommation. Il a rappelé la volonté du gouvernement de favoriser l’accessibilité des prix, notamment à travers l’administration de ceux des denrées de première nécessité et l’approvisionnement des boutiques Taazour.
Pour ce qui est de l’application de ces mesures au niveau des marchés, le porte-parole a indiqué que les autorités ont mis en place des commissions de contrôle, que la protection des consommateurs est mobilisée et que les citoyens doivent eux aussi, dénoncer, rapidement tout commerçant qui irait à l’encontre des décisions du gouvernement.