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Composition du nouveau gouvernement
La Présidence de la République annonce la composition du nouveau gouvernement
Voici la déclaration du ministre secrétaire général de la Présidence :
-Conformément aux coutumes et traditions démocratiques en vigueur, le gouvernement a présenté sa démission, suite aux dernières élections en vertu desquelles une nouvelle assemblée nationale a été formée.
Son Excellence le Président de la République a décidé de renouveler la confiance au Premier ministre, Monsieur. Mohamed Ould Bilal Messaoud, et l’a chargé de former un nouveau Gouvernement chargé de :
– Préserver et de consolider les acquis dans divers domaines ;
– Accélérer l’achèvement des programmes et des politiques publiques en cours ;
– Accorder la plus grande importance aux secteurs des services et productifs et aux programmes sociaux qui ont un impact direct sur la vie des citoyens en accélérant les réformes nécessaires pour accroître l’efficacité de ces secteurs, améliorer la qualité des différents services et assurer un accès universel à ceux-ci.
-Sur proposition du Premier ministre, et en application des dispositions de la constitution, Son Excellence le Président de la République a nommé les Mesdames et Messieurs suivants :
Ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ben Boya,
Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, Mohamed Salem Merzoug,
Ministre de la Défense nationale, Hananna Ould Sidi,
Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine,
Ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel, Dah Ould Sidi Ould Amar Taleb,
Ministre des Affaires économiques et du Développement durable, Abdessalam Ould Mohamed Saleh,
Ministre des Finances, Isselmou Ould Ahmed M’Bady,
Ministre de l’Education nationale et de la Réforme du Système éducatif, Moctar Ould Dahi,
Ministre de la Santé, Naha Mint Hamdy Ould Mouknass,
Ministre de la Fonction publique et du Travail, Sidi Yahya Ould Cheikhna Ould Lemrabott,
Ministre de la Transformation numérique, de l’innovation et de la Modernisation de l’Administration, M. Mohamed Abdallahi Ould Louly,
Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, porte-parole du gouvernement, Nany Ould Chrougha,
Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Moctar Alhousseyni Lam,
Ministre de l’Agriculture, Moma Ould Beibate Hamahoullah,
Ministre de l’Elevage, Hmedeît Ould Cheine,
Ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, Lemrabott Ould Bennahi,
Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zeynebou Mint Hmidnah,
Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, Sid’Ahmed Ould Mohamed,
Ministre de l’Equipement et des Transports, Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed,
Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Ismaêl Ould Abdel Vettah,
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Niang Mamoudou,
Ministre de la Culture, de la Jeuness, des Sports et des Relations avec le Parlement, M. Ahmed Sid’Ahmed Dié
Ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Savia Mint N’Tahah,
Ministre de l’Environnement, Lalya Kamara,
Ministre Secrétaire générale du gouvernement, Aîssata Ba Yahya,
Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur chargé des Mauritaniens de l’extérieur, Mohamed Yahya Ould Saaîd.
Pétrole, gaz et fuite des jeunes : Le paradoxe mauritanien
La Mauritanie s’apprête à devenir, en 2024, un pays producteur de pétrole et de gaz. Des ressources censées lui apporter une manne importante pour booster son économie, améliorer les conditions de vie des populations, faire émerger une classe moyenne, améliorer un PIB qui peine à atteindre les 2200 $/an… Avec ses quelque quatre millions d’habitants, la Mauritanie pourrait se transformer en eldorado, à l’image de certains pays du Golfe, Émirats, Koweït, Qatar, Bahreïn… à la seule condition que les profits générés par ces ressources soient bien et équitablement gérés entre les Mauritaniens, tous les Mauritaniens. Mais la majorité d’entre eux tire le diable par la queue, surtout depuis la pandémie COVID 19 et l’inflation accentuée par le conflit russo-ukrainien, et ne se fait guère d’illusion…
Combien sont-ils à n’avoir pu qu’humer l’odeur du poisson dont regorgent ses côtes réputées les plus poissonneuses de l’Afrique, voire du Monde ? Et je ne parle pas de la silice, du fer, ni même de l’or. Autant d’immenses espoirs suscités dans la jeunesse qui n’aura dû se contenter, au final, que de quelques emplois assez peu rémunérés. La mauvaise gestion, le clientélisme et la gabegie ont eu raison de leur attente. Les rapports sur les industries extractives qui tombent assez régulièrement sont loin de se traduire dans la réalité quotidienne. Est-ce pour ces raisons que des milliers de jeunes mauritaniens ont choisi d’immigrer ces deux dernières années aux États-Unis ?
Immigration périlleuse
Ce choix de quitter leur pays alors que celui-ci s’apprête à sortir ses premiers barils des profondeurs de l’océan Atlantique pose questions. Quel paradoxe ! Pourquoi opter pour une migration parfois très périlleuse, via l’Amérique latine dont certains pays sont écumés par des trafiquants en tout genre, braqueurs et compagnie, mobilisant à cette fin des fortunes qui pourraient être fructifiées ici ? Parce qu’ils ont perdu toute confiance en leur pays. L’horizon leur paraît bouché. Selon des sources proches de l’aéroport Oumou Tounsy, plus de vingt jeunes mauritaniens empruntent chacun des quatre vols hebdomadaires de Turkish Airlines. Une véritable hémorragie pour notre Mauritanie qui perd ainsi ses bras actifs et sa matière grise.
Même des cadres de haut niveau, voire des officiers, ont abandonné leur poste pour la cocagne que représente dans leur imaginaire le pays de l’oncle Sam. Pour se payer le coûteux transport, les candidats au départ épargnent des mois durant, d’autres se saignent de prêts ou vendent des propriétés (terrain, maison, voitures…), à défaut de s’offrir les services d’un parent vivant aux États-Unis. En ce dernier cas, il se peut que le nouvel arrivant rembourse les frais une fois sur place, après avoir trouvé du boulot. Certains villages du Foutah ont établi, depuis déjà quelques années, une telle solidarité pour aider à émigrer les jeunes restés au pays.
À la question du pourquoi, jeunes et parents répondent qu’ils n’ont plus de place ici ; que pour trouver du boulot, il faut disposer d’un bras long, d’un piston comme on dit ; avec souvent, à l’arrivée, des salaires de misère, des injustices et même de la discrimination. Une mère dont les enfants cherchent à « fuir » le pays nous raconte que la famille a décidé de vendre la maison qu’elle détient dans un quartier périphérique de Nouakchott mais qu’elle peine à trouver acquéreur à un bon prix. Une autre famille cherche elle aussi à faire partir deux de ses enfants mais n’a toujours pas réussi, comme la précédente, à vendre sa maison. Les deux jeunes dont un est diplômé de l’université de Nouakchott sont très déprimés, tant de leurs amis ayant, eux, réussi à franchir le « mur », comme on dit ici.
Si certains se lèchent déjà les babines à la seule idée des juteux revenus que notre pays devrait tirer du pétrole et du gaz, d’autres mauritaniens ont fini par se résigner, n’attendant pas grand-chose de ces nouvelles ressources, quand d’autres encore se sont contraints à l’exil, quitte à se contraindre à des travaux de peines extrêmes qu’ils refusent d’accomplir chez eux. Le pétrole et le gaz ne profiteront qu’à ceux qui maîtrisent les rouages du détournement de deniers publics et de la gabegie. En somme à toujours la même mafia qui gangrène les ressources de notre nation depuis des lustres.
« Il n’y a plus d’espoir », comme le chantait Johnny Halliday. Ils ont raflé notre potentiel, construit des châteaux et des palais, acquis des bolides dernier cri alors que tant d’autres de leurs frères en islam peinent à s’endormir, ventre creux. Le moindre projet ou engagement national ne profitent qu’à des clans et à des tribus, chefs en tête, voire à des cartels incrustés en cette Mauritanie pleine d’injustices. Conséquence de ce désordre, notre jeunesse s’exile et l’on n’a plus qu’à constater, arpentant les rues de Nouakchott, le nombre croissant de ressortissants des pays d’Afrique de l’Ouest qui s’emparent des commerces en tous genres, transports, restauration…
Dalay Lam
le calame
Bamako : Retenue du passeport diplomatique de l’imam Mahmoud Dicko à son retour de Mauritanie
Bamada – Ce matin, à l’aéroport international Modibo Keita de Bamako, la police des frontières a retenu le passeport diplomatique en cours de validité de l’influent imam Mahmoud Dicko à son retour de Mauritanie.
Ce document avait été délivré à l’imam lorsqu’il occupait le poste de président du Haut Conseil Islamique du Mali sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Selon Amadou Ndounga Maïga, chargé de communication de l’imam Dicko, le religieux est rentré chez lui sans problème. Pourtant, il était au cœur d’un rassemblement vendredi dernier, organisé par Limama, pour s’opposer à une nouvelle constitution et protester contre la notion de laïcité.
L’imam Dicko considère que la laïcité telle qu’elle est mentionnée dans le projet de nouvelle constitution représente une forme radicale de laïcité qui menace l’islam en offrant une porte ouverte à ceux qui souhaitent l’éradiquer du pays.
Il affirme que c’est au nom de cette laïcité que le Coran est bafoué et que Dieu ainsi que son prophète sont profanés. Il déclare qu’il ne se taira pas à ce sujet et critique vivement les autorités de la Transition, les accusant d’avoir volé la révolution du peuple, dénaturé l’histoire et transformé les victimes en bourreaux.
Selon l’imam Dicko, trois ans après la chute du régime d’IBK, les mêmes pratiques perdurent, notamment la corruption flagrante, le népotisme et le clientélisme. Il affirme que la justice est utilisée par les militaires pour réprimer toute voix dissidente, en particulier celles qui osent dire “NON”. Il s’indigne en soulignant que l’on ne peut plus parler de démocratie ni d’État de droit.
Il promet à ses partisans qu’il ne se taira pas et affirme préférer mourir en martyr que de vivre en traître, trahissant ainsi ses partisans actuels et passés. Il réclame également justice pour les 23 jeunes décédés près de sa mosquée les 11 et 12 août 2020.
Cependant, certains estiment que l’imam Dicko a manqué l’occasion de rendre justice à ces martyrs en soutenant les premières heures de la transition. Selon ses propres paroles, en tant qu’autorité morale du M5, il avait eu le privilège de choisir le premier ministre de la transition.
Sans cette justice, l’imam Dicko, qui a collaboré avec Bah N’Daw et Moctar Ouane, jure de ne jamais collaborer avec ceux qui répriment le peuple et confisquent sa lutte. Il affirme qu’il ne peut pas combattre IBK, qui lui a tout donné, et soutenir les mêmes pratiques.
Ainsi, se pose la question : quels sont les véritables objectifs de l’imam Mahmoud Dicko ? Hier encore, il était un fervent soutien d’Assimi Goïta, mais maintenant il est l’un de ses critiques les plus virulents.
Ses récentes déclarations inquiétantes laissent présager des temps sombres à venir pour la junte au pouvoir. L’année dernière, lors du forum de Bamako, il avait vivement critiqué les militaires au pouvoir, dénonçant l’arrogance des gouvernements qui prennent en otage le peuple malien et négligent les problèmes du pays. Il s’en était pris aux colonels qui ont pris le pouvoir après la chute du régime d’IBK, à cause des nombreuses manifestations à Bamako et dans différentes régions.
Certains pensent que cette question de laïcité n’était qu’un prétexte pour l’imam de Badalabougou afin de s’opposer aux colonels.
Ceux qui partagent cette opinion estiment que l’imam a grandement contribué au renversement du régime d’IBK. Selon eux, si le président Assimi et ses partisans sont au pouvoir aujourd’hui, c’est en partie grâce à l’imam Mahmoud Dicko. Par conséquent, s’il s’oppose aujourd’hui à ces mêmes colonels, il y a probablement des non-dits et des motivations cachées.
Fatoumata Bintou Haidara
Source: Bamada.net
Au Sénégal, Khalifa Sall et Karim Wade se rapprochent de l’élection présidentielle de 2024
La commission politique du dialogue national entre le pouvoir et l’opposition s’est dite favorable à des modifications du code électoral qui lèveraient l’inéligibilité des deux hommes.
Le Monde – C’était le point le plus attendu du dialogue national qui s’est ouvert le 31 mai à Dakar entre le pouvoir et certains partis d’opposition. Les principaux rivaux du président Macky Sall recouvriront-ils les droits civiques dont ils ont été déchus suite à des condamnations ? Et pourront-ils se présenter à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal ?
La commission politique a répondu par l’affirmative, se disant favorable à une modification des articles L28 et L29 du code électoral, ce qui permettrait une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle et qui ont purgé leur peine.
« L’article L29 rendait inéligible de façon permanente quiconque avait été condamné à une peine supérieure à cinq ans de prison. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que cela n’était pas conforme aux standards internationaux », explique Déthié Faye, un des politiques qui prend part au dialogue et qui se dit n’appartenant ni à la majorité ni à l’opposition. La commission souhaite que l’inéligibilité soit levée une fois la peine effectuée, sauf dans les cas de trafics de stupéfiants, de crimes ou de détournements de deniers publics, pour lesquels la période s’étendrait cinq ans après l’expiration de la condamnation.
« Karim Wade et Khalifa Sall pourront donc participer à l’élection, car ils ont bénéficié d’une grâce et ont épuisé leur peine », conclut Déthié Faye. Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, avant d’être gracié et de s’exiler au Qatar. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, avait quant à lui été écarté de l’élection présidentielle de février 2019, ayant été condamné à cinq ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, avant d’être gracié en septembre de la même année.
Mohamed Meguett élu président de l’Assemblée nationale
Mohamed Meguett a été élu ce 19 juin 23, président de l’Assemblée Nationale mauritanienne. Il avait face à lui un député de Tawassoul, Ould Mbaala. Ce dernier, comme on le sait n’avait aucune chance de troubler la fête. L’INSAF et ses satellites de la majorité présidentielle disposaient d’une majorité mécanique. Cette élection n’est une surprise pour personne. En effet, depuis que cet ancien chef d’état-major des armées à la retraite a été désigné tête de liste nationale mixte du parti INSAF, la voie lui avait été balisée pour le perchoir, cette confortable place que les militaires ne veulent visiblement plus lâcher.
Ould Meguett remplace Cheikh Ould Baya, lui aussi ancien de l’armée. Une belle reconversion pour cet officier qui, depuis son bureau à la direction de la sureté pendant des années, avait pris le goût de la politique. Des notables et cadres de la République y défilaient pour des promotions ou/et pour d’autres services. Il était un bon canal, ou disons, une bonne courroie de transmission. Il faut rappeler ici qu’au cours de sa carrière, il a dirigé les services des transmissions pendant la guerre du Sahara.
Au plan politique toujours, il a eu à jouer un rôle déterminant lors de la tentative de 3e mandat pour l’ancien président Aziz. La pétition de la légion des députés avorta nette et l’ancien président s’inclina au profit de Ould Ghazwani, son alter égo et ami de 40 ans. Au Brakna, cet homme de cheggar joue un rôle déterminant dans l’échiquier politique local. On l’a vu dans certains départements de la vallée pour voler au secours des candidats d’INSAF fortement menacés. Un de ses proches reconnaîtra que son choix a été très salvateur pour les candidats du parti.
Lors d’un mot qu’il a prononcé pour annoncer sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale, Ould Meguett a déclaré qu’il tendait la main à tous les élus pour travailler à faire avancer la Mauritanie, c’est ce qui importe pour lui.
Son challenger, le député de Tawassoul a mis l’accent sur l’importance de régler les problèmes de l’unité nationale que sont la question de l’esclavage, le passif humanitaire et toutes formes d’injustices dont souffrent les citoyens mauritaniens. Pour Ould Mbalaa, la présidence de l’Assemblée devrait revenir, pour une bonne image de notre démocratie, à l’opposition.
Signalons que pendant que les députés élisaient le président de l’Assemblée nationale, le collectif des veuves des victimes de 1989 réclamaient, à cor à cri, la traduction devant les tribunaux des auteurs des crimes commis contre les officiers, les sous-officiers et les hommes de troupes de la communauté négro-africaine. Ould Meguett est suspecté d’y avoir trempé, ce qu’il a nié en bloc lors de la campagne électorale de mai dernier. Il a mis au défi ses détracteurs d’apporter des preuves de son implication dans ces événements.
le calame