Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Ghazouani a emboité le pas à Aziz dans l’étouffement des vieux partis, dit Ould Boulkeir

Senalioune – Le président Mohamed Ould El Ghazouani a poursuivi l’agenda de l’ancien Chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz, portant sur le renouvellement de la classe politique, « étouffant à mort les partis des vieux afin leur fin naturelle ».

Ces propos sont ceux du président de l’Alliance Populaire Progressiste (APP) Messaoud Ould Boulkheir, l’un des opposants historiques du pays, depuis l’époque de l’ancien président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya jusqu’à ce jour.

Je ne me fais guère de souci sur les élections, puisque je suis convaincu qu’il s’agit d’une mascarade bien ciblée.

Réputé par son humour politique et son franc parler, Messaoud a tenu à mettre au clair cette fièvre qu’il a eu après l’annonce des résultats des élections et que certains ont motivé par les contreperformances enregistrées par l’APP dans les législatives, régionales et municipales du 13 mai dernier.

Ce malaise n’a pas de lien avec ces résultats et rassurez-vous, ma dernière heure n’interviendra qu’après l’engagement irréversible de la Mauritanie dans la voie démocratique au sens propre du terme, a dit Ould Boulkheir.

Ceux qui ont obtenu des résultats et ceux qui n’en ont pas eu au cours de ces élections ne doivent pas en être fiers, a ajouté Messaoud.

L’opposition doit organiser un méga-meeting au cours duquel, elle devra interpeller le peuple sur l’attitude à observer par rapport à cette farce électorale, s’il faut accepter leurs résultats ou non, a-t-il poursuivi.

Ou bien faut s’engager dans des manifestations et des sit-in ininterrompus afin de contraindre l’État à y renoncer ou à sortir ses fusils et armes pour jeter des grenades sur les manifestants pacifiques comme cela a été le cas à Adel Bagrou et dans d’autres zones, a-t-il dit.

Il n’y a pas de démocratie en Mauritanie, puisque chaque fois que le peuple croyait avoir fait un pas en avant, il constate avoir fait deux en arrière voire même revenu à la case de départ, a précisé le vieux opposant, s’interrogeant « jusqu’à quand cela durera ? ».

Les électeurs ont été acheminés de toutes les directions vers Nouakchott, a-t-il déploré, appelant dans sa légendaire rhétorique politique les déplacés à assister au meeting que l’opposition compte organiser, s’ils se trouvent toujours dans la capitale !

Par Oumoulbenina Mint Bamba

cridem

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