Mauritanie – Le Président de la République : « Nous tiendrons compte des résultats des États Généraux de la Justice pour consolider un système judiciaire professionnel, juste et équitable »
Agence Mauritanienne d’Information – Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a affirmé sa détermination à prendre en compte les résultats des États Généraux de la Justice, qui ont débuté, jeudi à Nouakchott, dans ses efforts visant à développer continuellement notre appareil judiciaire dans le but d’ancrer un système judiciaire professionnel, juste et équitable; un système qui consacre l’État de droit, garantit les droits et libertés, et constitue une source de réconfort pour tous, aussi bien, à l’intérieur, qu’à l’étranger.
Voici le texte intégral du discours du Président de la République à l’ouverture des États Généraux de la Justice :
Monsieur le Premier ministre;
Monsieur le président du Conseil Constitutionnel;
Monsieur le Chef de file de l’Opposition démocratique;
Mesdames et Messieurs les ministres;
Messieurs les magistrats;
Messieurs les avocats;
Mesdames et Messieurs les travailleurs dans le secteur de la Justice;
Honorables invités;
Paix, miséricorde et bénédictions de Dieu sur vous;
De par sa nature même, l’action humaine n’est pas sans défauts et insuffisances, ce qui requiert souvent un examen critique régulier; examen qui est la porte d’entrée vers le progrès et l’émancipation des sociétés. Il est, aussi, la base de la recherche continue pour ce qui est plus complet et plus affiné que ce qui existait déjà.
L’urgence de cette nécessité de révision est souvent aussi importante au même niveau qu’un travail considérable dans la vie des sociétés et des peuples.
Rien n’est plus influent et n’est plus centralisé dans la vie de l’individu et de la société que l’action judiciaire. Cela est dû au fait que c’est à elle que la tâche d’appliquer la justice est confiée. Elle représente, à cet égard, le pilier de la poursuite du contrat social, le pilier de la paix sociale, tout comme elle est la base de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Elle statue sur les litiges, permet l’exercice des droits, établit le principe de l’égalité des citoyens devant la loi et protège leur dignité, leurs droits et leurs libertés. C’est avec l’action judiciaire, également, que l’état de droit, la bonne gouvernance, la démocratie et les droits de l’homme sont consacrés.
Cela s’ajoute à son rôle de premier plan dans le contrôle et la régularisation des transactions et des contrats, et dans la stimulation de l’activité économique en inspirant confiance aux investisseurs et aux partenaires de développement.
Pour que la justice puisse s’quitter convenablement de ces tâches redoutables et nobles, le pouvoir judiciaire doit être professionnel, avec la diversification requise de la spécialisation, de la formation continue et de l’amélioration continue de l’expertise, et en même temps un pouvoir judiciaire indépendant et impartial, accessible et prompt à trancher les affaires, toutefois sans précipitation.
Conscients de cela, nous avons déployé de grands efforts pour renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire en consolidant le principe de la séparation des pouvoirs, en améliorant les conditions de travail des juges, en réformant leur statut juridique et en réorganisant leur carrière afin qu’ils puissent s’acquitter correctement de leurs fonctions.
Sur la base de ce qui a été mentionné ci-dessus au sujet de la nécessité pour toute action humaine d’un examen critique régulier – surtout quant son rôle s’accroit -, soucieux de soutenir notre système judiciaire dans son professionnalisme et son efficacité, nous avons donné les orientations pour l’organisation des Etats Généraux de la Justice dont nous supervisons l’ouverture aujourd’hui.
Ces États généraux ont pour objectifs de permettre aux acteurs du secteur de la Justice de faire le diagnostic de la situation du système judiciaire, d’échanger sur ses principaux défis et d’étudier les questions majeures, telles que la formation, la spécialisation, la protection des droits des justiciables, la facilitation de l’accès au service judiciaire, etc.
Nous attendons de ces États généraux qu’ils aboutissent à l’élaboration d’une feuille de route sous la forme d’un document national sur la réforme et le développement de la justice, ainsi qu’ils la traduisent en un programme d’action détaillé, accompagné de délais de mise en œuvre précis et d’indicateurs de suivi clairs.
Au moment où nous annonçons avec la grâce d’Allah, l’ouverture des États généraux de la Justice, nous affirmons notre détermination à prendre en compte les résultats des Etats Généraux de la Justice dans nos efforts visant à développer continuellement notre appareil judiciaire dans le but d’ancrer un système judiciaire professionnel, juste et équitable; un système qui consacre l’État de droit, garantit les droits et libertés, et constitue une source de réconfort pour tous, aussi bien, à l’intérieur, qu’à l’étranger.
We Essalamou Aleykoum We Rahmetoullah We Berakatouhou.