Aux mauritaniens, allez au Sénégal à l’école de la vie civilisée!
Aux mauritaniens, allez au Sénégal à l’école de la vie civilisée!
Tous les mauritaniens, gouvernants et gouvernés doivent impérativement aller au Sénégal voisin et le cas échéant à Saint-Louis, la cité la plus proche, où l’école de la vie civilisée (bon vivre, bien vivre, vivre correctement) n’est pas un établissement en béton armé mais bien au contraire un style de vie acquis du plus petit au plus vieux.
Un mode de vie caractérisé par la propreté quasiment absolue, l’amabilité, le sourire, le labeur, l’honnêteté, le sport, les réseaux d’assainissement performants, la fluidité de la circulation, le respect de la loi, l’ordre et la longue liste d’autres bonnes valeurs civiques rencontrées partout par le visiteur du berceau de Léopold Sédar Senghor.
Un journaliste mauritanien de “L’Expression nouvelle”, qui s’est rendu dernièrement dans la capitale sénégalaise, a fait couler, sous le coup de l’admiration sur fond de stupéfaction, beaucoup d’encre pour témoigner cette particularité bien sénégalaise qui distingue le “bon vivre” au Sénégal.
Des médecins dévoués, un personnel médical appliqué, des pharmacies serviables, agissant dans la transparence et immunisés contre la corruption et le racisme, pour ne citer que ces maux qui gangrènent les Etats et les sociétés.
Ceux qui voient Dakar d’un mauvais œil et ont des préjugés et des fausses idées du Sénégal, doivent savoir, que presque tout dans le pays de la Téranga, des Lions et de la lutte traditionnelle, est à la perfection près.
En effet, le voisin du Sud n’a rien à envier à Paris, à Bruxelles et aux autres capitales en termes de modernité et de développement.
Sauf que les gigantesques progrès réalisés par les occidentaux le sont de manière plus lente au Sénégal, en raison de la nature africaine de sous-développement environnante qui impacte ce pays, lequel rattrapera à coup sûr, grâce aux rentes du gaz et du pétrole ces puissances pour devenir le Qatar du continent noir, à l’horizon 2030.
Le premier mauritanien appelé à se rendre au Sénégal est le président Mohamed Ould Ghazouani qui tient à révolutionner son pays coute-que-coute, vaille-que-vaille, suivi par son gouvernement, ainsi que par les députés, les présidents des régions et les maires…etc
Toute cette administration a cruellement besoin d’une session de formation au Sénégal pour exporter le savoir faire et perfectionner leurs services au profit de leur peuple.
C’est d’autant vrai que la réforme civilisée globale doit venir de l’amont et que ce sont les premiers hauts responsables qui doivent incarner la vie civilisée et donner le bon exemple avant que le bas peuple ne leur emboite le pas.
Il y a bien de choses à apprendre en cette période de vacances gouvernementales et parlementaires au pays voisin du Sud pour booster le fameux « service public » dont le pouvoir mauritanien martèle la consécration sans qu’il prenne réellement forme sur le terrain de la réalité.
Tous apprendront qu’il n’y a pas de tribu, pas de clans, pas de népotisme, pas d’injustice, pas d’esclavage…. Seule la bonne conscience agit et interagit, permettant tant à l’auteur qu’au bénéficiaire du service public, d’avoir la conscience tranquille.
Au Sénégal, on n’urine pas sur les murs des ministères, ni dans les marchés, ni à la plage, même nulle part, sauf dans les WC des maisons ou les toilettes publiques.
Plus anecdotique, au Sénégal, contrairement à la Mauritanie, où on urine 5 fois et on va aux toilettes autant, on se soulage une fois, souvent le matin et l’envie de recommencer ne se fait plus sentir que dans la soirée ou le lendemain !
Les spécialistes de l’alimentation et médicaux peuvent-ils nous donner une explication sur ces styles de vie diamétralement opposés, que le commun des mortels ne peut discerner tout seul ?
Manger sénégalais intègre-t-il quelque part une retenue surnaturelle d’aller se soulager ou manger mauritanien renferme-t-il des calories contraignantes pour faire des incessants va-et-vient entre le bureau et les WC??
Sans doute, les sénégalais, qui consomment souvent l’eau minérale ; l’eau potable l’étant rarement, mangent moins mais qualitativement, soit tout l’inverse des mauritaniens, qui avalent des quantités énormes, prennent parfois plus de 4 repas en 24 heures, et perdent des heures précieuses dans les toilettes insalubres.
Cet excès explique quelque part la pauvreté dont souffre ce pays et la paresse qui caractérise ses citoyens, plus enclins vers la dépendance alimentaire que la quête de l’autosuffisance
Aux présidents des régions et aux maires, sachez aussi qu’au Sénégal, on ne jette pas dans les rues, dans les cuisines, les hôpitaux les différents types d’ordures, même pas un brin, une boite, un bout papier, des sachets, des couches, des boites vides, des pansements, des carcasses d’animaux, pas d’insectes ni cafards, comme on n’abandonne pas un véhicule en panne au milieu de la rue…
Chaque citoyen réserve 10 à 15 mn pour amener les déchets soigneusement rassemblés suivant un reflex instinctif pour les déposer au dépôt d’ordures, dont le plus éloigné se trouve à moins de 200m.
Autre anecdote réside dans le fait que s’étant présenté à un dépôt d’ordures, un mauritanien a eu de la peine à l’identifier en raison de l’ordre et de la propriété qui y règnent, autant parmi le personnel que pour ce qui concerne le matériel utilisé.
Il a bien fallu pour un citoyen d’être conduit dans une décharge qu’il avait confondue, eu égard à son apparence extérieure correcte, à un service de transfert d’argent d’Orange, de Western Union, de Money Gram ou Wari et autres prestataires opérant dans le même secteur.
La plage est aussi propre et rappelle dès le premier instant, avec ces enfants de tout âge et ces adultes, le parcours laborieux d’un Sadio Mané devenu une star internationale prisée ayant réussi à consacrer son pays Champion de la CAN 2022 et dont l’absence se fait aujourd’hui cruellement- ressentir par son ancien club Liverpool.
En effet, des latrines sont dressées et les visiteurs de la plage s’en servent sans se bousculer, pudiquement, …
Les sénégalais ne sont par ailleurs pas un peuple curieux qui jettent ébahis ces yeux sur les visiteurs. Ce sont des civilisés par excellence dont l’unique souci est de faire preuve du bon vivre, le reste, couleur ou accoutrement ne compte pas.
Un mauritanien en boubou s’est joint à des jeunes ravis de le voir les rejoindre sans aucun complexe dans leurs entrainements avant de s’essouffler aux premiers réchauffements.
C’était pour l’heureux intrus une manière de célébrer la fraternité mauritano-sénégalaise et de témoigner son admiration pour ce peuple qui réunit toutes les bonnes valeurs et attend avec patience et foi les retombées positives du gaz et du pétrole pour tous ses fils en récompense à leur profond attachement à leur pays.
A suivre…
Par Oumlbenina Mint Bamba