Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

PARTAGE DE LECTURE: Les FLAM en trois dates :

«En 1986, à la veille de ces années de braise au cours desquelles des dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens, fuyant le racisme arabo-berbère, durent se réfugier au Sénégal et au Mali, tandis que d’autres – surtout dans l’armée et l’administration – subissaient des exactions parfois meurtrières, les Flam publiaient le “Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé” ».

« En 2013, ils reviennent aussi porteurs d’un projet : l’autonomisation régionale. Ils souhaitent que les régions du fleuve (à vocation agricole), de l’Est (pastorale) et du Nord-Centre (minière) soient administrées par des gouverneurs choisis par les populations, prenant en compte leurs spécificités culturelles et tribales. Ces régions reconnaîtraient le pouvoir central, mais géreraient les particularismes locaux ».

En 2020, les FLAM, qui ont fait leur ‘mue’ en FPC, se politisent, se ‘civilisent’ et ajoutent de l’eau à leur ‘Koussam’, par rapport aux ‘velléités séparatistes’ dont elles ont été souvent accusées. Les  FPC, en attente de reconnaissance, prêtent désormais leurs vigilantes oreilles, avec les réservent qui s’imposent, au ‘nouveau’ discours du système, qui appelle au renforcement de l’unité nationale et à plus d’ouverture et de justice.
Remarque : les textes qui accompagnent les deux premières dates sont de Jeune Afrique, cité par Kaaw Touré. Alors que le texte, improvisé, qui accompagne la dernière date est de moi, d’où sa prudence et sa frilosité politiques.

Pourquoi le rappel de ces dates, aujourd’hui ? D’une part pour marquer le 7éme anniversaires du retour des deux grands, Samba Thiam et Kaaw Touré, de leur exile, mais aussi, et peut-être surtout, pour permettre à ceux qui se soucient de la paix sociale, de l’unité nationale et de l’avenir de notre pays, d’apprécier l’évolution positive, dans le langage et dans les faits, du grand ‘Gougouh’ (l’ogre)) qu’étaient hier les FLAM, pour la majorité des Bidhanes. Nonobstant les énormes quantités d’eau qui ont failli emporter tous nos ponts, entre 1986 et 2020, il est plus que jamais urgent de nous mettre, tous, en chantier, pour les reconstruire sur des bases encore plus objectives et plus solides.

Ahmed Yedaly

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