Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Des organisations féminines réclament une loi réprimant les violences à l’égard des femmes

altUn collectif regroupant une cinquantaine d’organisations féminines a réclamé, ce mercredi 29 avril, devant l’assemblée nationale, l’adoption d’une loi criminalisant les viols et toutes les agressions contre les femmes.Durant leur sit-in, elles ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Nous femmes mauritaniennes disons: Non! Non aux violences faites aux femmes/filles(Viols +meurtre)! Pour une loi qui nous protège !»
L’une des initiatrices, Mme Sy née Lalla Aiché Ouedraogo, estime que « les femmes mauritaniennes subissent beaucoup de violences, en particulier les viols. Une chaîne macabre des atrocités commises par des délinquants sexuels serpente notre quotidien depuis quelques années : le viol de quatre fillettes à Tevragh Zeïna par le monstre français, le viol à Sélibaby la semaine dernière d’une femme mariée, l’agression sexuelle suivi d’assassinat à Tiguent de Kadijetou Omar Sow, Penda Sogue, 20 ans, violée et mutilée à mort dans la nuit 27 au 28 mars 2013 à Tarhil, Kadji Touré, 6 ans, enlevée dans le quartier Kouva, violée, tuée, jetée sur une plage en octobre 2013, Zineb mint Abdallah, 10 ans, violée et immolée par le feu, elle succombe à ses blessures, décembre 2014 à Arafat, Roughya mint Ahmed, 8 ans, violée et pendue en février 2016 à Arafat, Zeinabou, 15 ans, violée et malmenée à Arafat en août 2017. Une liste pourtant non exhaustive ! »
« Pour tous ces viols, nous réclamons une loi qui protège les femmes mauritaniennes. Nous voulons une loi spéciale de protection contre toutes les formes de violences particulièrement le viol. Les violeurs ne doivent pas s’en tirer après leurs actes en n’écopant que cinq ans de prison. Que vaut une peine de cinq ans après la disparition d’une jeune fille de 16 ans, de 14 ans, six ou quatre ans ? Nous voulons que la loi soit plus conséquente par rapport à l’acte répréhensible commis par un délinquant », sollicite-t-elle.
A la fin de leur action, elles ont accroché une banderole où leurs revendications et photos sont accolées devant la façade de l’Assemblée nationale, en signe de protestation contre les violences subies par leurs sœurs. On notait aussi la présence des proches de la défunte Khadjetou Sow qui ont réitéré leur exigence de justice.
Rappelons qu’une pétition ayant recueilli de nombreuses signatures exigeant l’adoption d’une loi criminalisant les viols est en ligne.

le calame

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