Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Et si l’histoire de l’Amérique nous inspirait?

altLe débat qui secoue la scène socio-politique en Mauritanie ces derniers jours rappelle à bien des égards l’ambiance qui régnait au pays de l’Oncle Sam, voilà plus d’un demi siècle.

Totalement différent, me diront certains; c’est peut être le cas, mais le résultat est le même. Qu’il s’agisse du racisme codifié, banalisé ou déguisé, les effets sont les mêmes. Ils ont tous pour consèquences l’exclusion d’un groupe ethnique ou racial pour des raisons politiques, sociales ou religieuses. Il se créent ainsi des rapports dominants-dominés basés sur la seule prétendue supériorité des uns sur les autres.

Dans notre pays, on a beau nié urbi et orbi le racisme d’Etat mais le récent recrutement scandaleux au sein de l’armée et le débat scabreux sur la prééminence de la langue arabe est une parfaite illustration de l’Apartheid mauritanien. Celui-ci, pour paraphraser feu Houphet Boigny: ” n’est pas un mot, mais un comportement”. Et l’attitude du pouvoir face à la communauté négro-mauritanienne ne peut être qualifié autrement que de raciste.

S’il est vrai que des voix s’élèvent de plus en plus dans la communauté arabo-berbères, (tout au moins dans les réseaux sociaux) contre la marginalisation de leurs compatriotes noirs, on est encore loin de la prise de conscience collective, étape cruciale dans le processus d’éradication de ce fléau.

Aux États Unis, si les Afro-américains ont pu passer du statut d’esclave, de sous-hommes jusqu’à produire en leur sein, à un moment donné de leur histoire, l’homme le plus puissant du monde en la personne de Barack Obama, il a fallut la conjonction de plusieurs facteurs aussi essentiels les uns que les autres.

D’abord une prise de conscience des victimes de leur sort et de la nécessité de se mobiliser pour leur réelle émancipation. Épaulés par quelques blancs progressistes, un groupe de leaders noirs créa (12 février 1909) la NAACP ( National Association for the Advancement of Colored People) pour d’abord répondre à l’horrible campagne de lynchage des noirs, particulièrement dans le sud avant de prendre en charge toutes les questions de ségrégation dont ils sont victimes. Vite, cette organisation installa des branches(chapter) dans touts les États fédérés et s’attaqua au combat pour l’égalité dans des domaines aussi variés que la politique, la justice, l’éducation, l’économie, la santé et l’environnement. C’est de cette matrice de la résistance afro-américaine que prolifèrent toutes les formes de lutte que connu ce pays.

En-suite, l’engagement des leaders religieux dans la lutte: cet engagement offrit une onction morale à deux niveaux. Pour les victimes, il fallait puiser dans le texte religieux, les arguments en faveur de la resistance. Nul n’ignore le rôle prépondérant joué par Martin Luther King dans le “civil rights movement”. Tel Moise guidant son peuple vers la terre promise, il fut à la tête de toutes les actions de défiance envers les autorités. Du boycott des bus de Montgomery (1955) à la marche de Selma (1965), son implication permit la mobilisation de tant de monde.

L’argument religieux fut également utilisé contre les tenants de la ségrégation pour montrer le caractère hypocrite de leur position qui est en porte à faux avec les enseignements divins. Bientôt, des hommes d’église blancs se joignirent à la lutte et commencèrent à prêcher l’égalité de touts les citoyens. Désormais le racisme est devenu est une honte, il est n’est plus arboré à la place publique, mais évoqué pudiquement autour de la table à manger.

C’est à cette implication du religieux qu’appelle le présidentSamba Thiam en interpellant les marabouts négro-mauritaniens.

En outres, l’acquisition d’un poids politique: les différentes réformes législatives engrangées ça et là au cours de l’histoire américaine, notamment le “voting right act” de 1965 permirent aux Afro-américains de gagner un immense poids politique. Malgré leur poids démographique relativement faible (13%), ils constituent l’un des plus puissants blocs électoraux, notamment chez les démocrates, où aucun candidat ne peut être élu sans leurs voix. Cette puissance politique se manifeste également au congrès où le “black caucus” (groupe parlementaire noir) transcende les partis politiques pour prendre en charge les problèmes spécifiques de leur communauté.

En plus, l’engagement déterminant des progressistes blancs: à la veille la guerre de Vietnam on assiste à de nouvelles lignes de clivages. Celles-ci ne sont plus d’ordre racial mais plutôt idéologique ou culturel. Le mouvement “hippie”, une espèce de révolte contre l’ordre pré-établi prend de plus en plus d’ampleur et embrasse les luttes pour l’égalité et la justice partout dans le monde. Les vagues de Blancs tout âge confondu marchant main dans la main à côté de leurs compatriotes de couleur, en brisant les tabou des barrières et des préjugés de races, produisit des changements irréversibles dans la société américaine.

Mais et surtout , des institutions fortes: la justice a joué un rôle majeur dans la lutte contre le racisme aux États-Unis. C’est essentiellement grâce à elle que l’intégration des noirs en tant que citoyens jouissant des mêmes droits que leurs compatriotes blancs se produisit. Elle a été au cœur de toutes les batailles. Les activistes Afro-américains, conscients de l’indépendance de cette institution par rapport au pouvoir central, n’hésitèrent à aucun moment à la saisir pour touts les cas, mineurs ou majeurs. A côté des actions de protestation classiques, on assista à un chassé-croisé permanent entre les différentes juridictions avant de finir à la cours suprême.

Le cas le plus célèbre est sans doute : “Brown contre la direction de l’éducation” qui mit fin à la ségrégation des écoles.

En fin uneréelle volonté politique du pouvoir central: il va de soit que touts ces acquis n’auraient pu être réalisés sans l’implication de l’autorité fédérale qui implémenta des réformes structurelles en son sein pour permettre à touts les citoyens de jouir des mêmes droits et leur garantir l’égale accès aux potentialités économiques et sociales qu’offre le pays. On peut citer, à titre d’exemple, la commission fédérale pour l’égalité à l’emploi (EEOC) créée en 1962 pour lutter contre toutes les discriminations à l’emplois.Parallèlement aux mesures législatives, l’Etat a pris des mesures concrètes pour refléter à son sein la diversité raciale à touts les niveaux. L’on a tous entête “l’Affirmative act” qui garantit la priorité dans les secteurs aux minorités.

Il est vrai qu’entre notre pays et les États-Unis, il y a tout un monde. On n’a ni la meme culture démocratique, encore moinsle même degré d’indépendance des institutions, mais cela ne devrait pas nous empêcher d’aspirer au même niveau de justice sociale, de démocratie citoyenne et d’équité republicaine.

La satisfaction de cette aspiration depend de deux choses:

une réelle volonté politique de nos autorités, en particulier celle du Président. Bien des chefs d’Etat, par leur seule audace, ont changé le cours tragique de l’histoire de leur pays en osant des rupture salvatrice. On attend de notre pays l’avènement d’un certain Abraham Lincoln, ou tout au moins d’un président suffisamment patriote pour prendre conscience de l’envergure des injustices subies par les Negro-mauritaniens et l’urgence d’y mettre terme.

Le président Gazouani, nouvellement élu, dispose d’un capital politique relativement important pour être cet homme, si telle est sa volonté.

Aux États Unis, si les Afro-américains ont pu passer du statut d’esclave, de sous-hommes jusqu’à produire en leur sein, à un moment donné de leur histoire, l’homme le plus puissant du monde en la personne de Barack Obama, il a fallut la conjonction de plusieurs facteurs aussi essentiels les uns que les autres.

D’abord une prise de conscience des victimes de leur sort et de la nécessité de se mobiliser pour leur réelle émancipation. Épaulés par quelques blancs progressistes, un groupe de leaders noirs créa (12 février 1909) la NAACP ( National Association for the Advancement of Colored People) pour d’abord répondre à l’horrible campagne de lynchage des noirs, particulièrement dans le sud avant de prendre en charge toutes les questions de ségrégation dont ils sont victimes. Vite, cette organisation installa des branches(chapter) dans touts les États fédérés et s’attaqua au combat pour l’égalité dans des domaines aussi variés que la politique, la justice, l’éducation, l’économie, la santé et l’environnement. C’est de cette matrice de la résistance afro-américaine que prolifèrent toutes les formes de lutte que connu ce pays.

En-suite, l’engagement des leaders religieux dans la lutte: cet engagement offrit une onction morale à deux niveaux. Pour les victimes, il fallait puiser dans le texte religieux, les arguments en faveur de la resistance. Nul n’ignore le rôle prépondérant joué par Martin Luther King dans le “civil rights movement”. Tel Moise guidant son peuple vers la terre promise, il fut à la tête de toutes les actions de défiance envers les autorités. Du boycott des bus de Montgomery (1955) à la marche de Selma (1965), son implication permit la mobilisation de tant de monde.

L’argument religieux fut également utilisé contre les tenants de la ségrégation pour montrer le caractère hypocrite de leur position qui est en porte à faux avec les enseignements divins. Bientôt, des hommes d’église blancs se joignirent à la lutte et commencèrent à prêcher l’égalité de touts les citoyens. Désormais le racisme est devenu est une honte, il est n’est plus arboré à la place publique, mais évoqué pudiquement autour de la table à manger.

C’est à cette implication du religieux qu’appelle le présidentSamba Thiam en interpellant les marabouts négro-mauritaniens.

En outres, l’acquisition d’un poids politique: les différentes réformes législatives engrangées ça et là au cours de l’histoire américaine, notamment le “voting right act” de 1965 permirent aux Afro-américains de gagner un immense poids politique. Malgré leur poids démographique relativement faible (13%), ils constituent l’un des plus puissants blocs électoraux, notamment chez les démocrates, où aucun candidat ne peut être élu sans leurs voix. Cette puissance politique se manifeste également au congrès où le “black caucus” (groupe parlementaire noir) transcende les partis politiques pour prendre en charge les problèmes spécifiques de leur communauté.

En plus, l’engagement déterminant des progressistes blancs: à la veille la guerre de Vietnam on assiste à de nouvelles lignes de clivages. Celles-ci ne sont plus d’ordre racial mais plutôt idéologique ou culturel. Le mouvement “hippie”, une espèce de révolte contre l’ordre pré-établi prend de plus en plus d’ampleur et embrasse les luttes pour l’égalité et la justice partout dans le monde. Les vagues de Blancs tout âge confondu marchant main dans la main à côté de leurs compatriotes de couleur, en brisant les tabou des barrières et des préjugés de races, produisit des changements irréversibles dans la société américaine.

Mais et surtout , des institutions fortes: la justice a joué un rôle majeur dans la lutte contre le racisme aux États-Unis. C’est essentiellement grâce à elle que l’intégration des noirs en tant que citoyens jouissant des mêmes droits que leurs compatriotes blancs se produisit. Elle a été au cœur de toutes les batailles. Les activistes Afro-américains, conscients de l’indépendance de cette institution par rapport au pouvoir central, n’hésitèrent à aucun moment à la saisir pour touts les cas, mineurs ou majeurs. A côté des actions de protestation classiques, on assista à un chassé-croisé permanent entre les différentes juridictions avant de finir à la cours suprême.

Le cas le plus célèbre est sans doute : “Brown contre la direction de l’éducation” qui mit fin à la ségrégation des écoles.

En fin uneréelle volonté politique du pouvoir central: il va de soit que touts ces acquis n’auraient pu être réalisés sans l’implication de l’autorité fédérale qui implémenta des réformes structurelles en son sein pour permettre à touts les citoyens de jouir des mêmes droits et leur garantir l’égale accès aux potentialités économiques et sociales qu’offre le pays. On peut citer, à titre d’exemple, la commission fédérale pour l’égalité à l’emploi (EEOC) créée en 1962 pour lutter contre toutes les discriminations à l’emplois.Parallèlement aux mesures législatives, l’Etat a pris des mesures concrètes pour refléter à son sein la diversité raciale à touts les niveaux. L’on a tous entête “l’Affirmative act” qui garantit la priorité dans les secteurs aux minorités.

Il est vrai qu’entre notre pays et les États-Unis, il y a tout un monde. On n’a ni la meme culture démocratique, encore moinsle même degré d’indépendance des institutions, mais cela ne devrait pas nous empêcher d’aspirer au même niveau de justice sociale, de démocratie citoyenne et d’équité republicaine.

La satisfaction de cette aspiration ne dépend que deux choses: une détermination des victimes de se libérer de l’oppression, doublée d’ une réelle volonté politique de nos autorités, en particulier celle du Président. Bien des chefs d’Etat, par leur seule audace, ont changé le cours tragique de l’histoire de leur pays en osant des rupture salvatrice. On attend de notre pays l’avènement d’un certain Abraham Lincoln, ou tout au moins d’un président suffisamment patriote pour prendre conscience de l’envergure des injustices subies par les Negro-mauritaniens et l’urgence d’y mettre terme.

Le président Gazouani, nouvellement élu, dispose d’un capital politique relativement important pour être cet homme, si telle est sa volonté.

Abou Hamidou Sy

FPC Amerique du nord

Tampa , Florida 

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