Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Le Président Aziz menacé d’envoûtement politique !

general azizIl ne faut pas attendre que le ver pénètre dans le fruit pour prendredes dispositions nécessaires en vue d’extraire la moisissure.Le président Aziz n’est pas aussi profane pour savoir que la gestion d’un pays est plus difficile que la gestion d’un bataillon militaire.La Mauritanie est la somme de milliers de bataillons civils dont le commandement est très différent que celui d’une caserne.Devenu président démocratiquement élu, il est militairement démis de ses galons mais constitutionnellement élevé au rang de commandant suprême des armées.

 

A ce titre, Aziz doit pouvoir faire la part des choses pour conduire le peuple sans le mettre aux ordres. Qu’en-t-il depuis son arrivée à la tête de l’Etat ? Mohamed Ould Abdel Aziz a pris des engagements et a fait le serment qu’il sera le Président de tous les mauritaniens. Mieux il s’est affublé de casquette de président des pauvres. Il s’est présenté comme le traqueur des prévaricateurs et comme le garant du respect des libertés. Autant de qualificatifs qui lui ont valu une certaine sympathie de la part d’une large couche de la population déshéritée notamment. Une note plus mesurée chez les intellectuels et un blâme du côté de l’opposition. Mohamed Ould Abdel a posé des actes à un gouvernement qui a du mal à montrer des signes de dynamisme. Un gouvernement encore recroquevillé sur lui-même et qui est loin de répondre à la demande sociale de plus en plus grande. Il y a comme une sorte de mur de séparation entre le président et son premier ministre, entre ce dernier et ses ministres. Une grande césure se dresse entre le sommet et la base. Les bonnes intentions se suivent sans donner lieu à des actes concrets. C’est à ce niveau que Mohamed Ould Abdel Aziz doit faire preuve d’une plus grande ouverture envers la classe politique en particulier de l’opposition pour réduire l’écart qui sépare ses ambitions des apports que ses adversaires peuvent lui apporter. Le partage du pouvoir n’est pas en soi un obstacle pour l’instauration d’un dialogue franc et utile avec l’opposition. Dans toutes les démocraties du monde les acteurs politiques peuvent ne pas être d’accord mais tenter de trouver un compromis minimal pour gérer certaines questions comme l’éducation, le chômage des jeunes, la lutte contre la pauvreté etc.…Mohamed Ould Abdel Aziz a peu de choses à tirer de son entourage actuel composé essentiellement de l’ancien système de Taya habitué à hocher la tête sans jamais donner des orientations claires. Il faut que Mohamed Ould Abdel Aziz change vite de vision au risque de connaître l’usure politique de façon prématurée et être dépassé par les événements comme le fut Ould Taya pendant de longues années. Le contexte actuel de la Mauritanie impose un mode de gouvernance économique, politique et social plus ouvert et plus adapté aux réalités du pays. Le peuple est en train de s’affranchir des méthodes archaïques érigées en système de gouvernement par les régimes démocratiques de façade. Ould Abdel Aziz a besoin de rompre les amarres avec la vieille garde pendant qu’il est temps au risque d’être victime d’un envoûtement politique de la part de gros caïmans aux gueules largement ouvertes. A bon entendeur garde à vous !

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR

Partagez