Lettre du Pr FASSA au Président de la République
Fassa Yerim – Monsieur le Président de la République, et cher frère d’arme, méditons : “Dieu, préservez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge.”
Je vous dirai toujours avec sincérité, le fond de ma pensée. Je suis persuadé que votre décision de ne pas briguer un 3eme mandat consécutif est une lumière du ciel. Je vous refélicite et vous ré encourage à demeurer sur cette position historique, malgré les menaces des soi-disant amis qui ne sont que des troubadours, ou des prédateurs.
Monsieur le Président et cher frère d’arme, votre bilan loin d’être exhaustif est plus que défendable. Vous avez bien travaillé mais vous auriez parachevé l’œuvre de transformation du Nouveau Type de Mauritanien si vous aviez apporté une touche sur l’unité nationale, apporté une discrimination positive pour toutes les couches se sentant exclues, pardonné et amnistié comme l’a fait récemment le Président Watara.
Monsieur le Président et cher frère d’arme permettez-moi de vous rappeler au passage que toutes les promesses que vous nous aviez tenues lors de nos audiences pour la visibilité du WOLOF au même titre que toutes les autres composantes de ce pays sont toujours restées en attente.
Mais vous connaissant Grand Stratège vous ne manquerez certainement pas de l’inscrire dans le carnet de passation de service. Monsieur le Président malgré tous ces manquements votre nom restera à jamais gravé dans l’histoire de ce pays et du continent.
Ceci dit, je comprends les stratagèmes des politiciens manœuvriers, pour un troisième mandat. Mais, mon opinion est que la Mauritanie a besoin d’une alternance encadrée qui poursuivra l’effort de construction et de transformation. Cette alternance est un gain démocratique important et contribuera sans doute à rehausser l’image et le rayonnement de notre pays. Ce capital sera également le votre, Monsieur le Président de la République et cher frère d’arme.
Loin de tout calcul politicien, je soutiens votre vision et vos efforts, que je n’ai jamais manqué de rappeler. Je continuerai à défendre votre bilan bien qu’incomplet mais améliorable, que vous soyez Président de la République ou non tout en étant parfois sévèrement critiqué et même insulté par des incultes et parfois autistes mais j’endosse.
La Constitution est certes la volonté souveraine du peuple. Elle peut être modifiée et remodelée à l’infinie par la volonté du peuple, mais la conscience et l’élégance républicaines ne peuvent le permettre en pareilles circonstances mon cher frère d’arme.
Ceux qui demandent un troisième mandat, ont des motivations aisément cernables. Ne les écoutez pas Monsieur le Président de la République. Le maxime de la Grèce antique, nous rappelle à juste titre que “L’âme et le cœur font l’amitié, et non les paroles” et le tintamarre.
Les agitateurs, les troubadours, les prédateurs et autres défenseurs d’intérêts crypto personnels, doivent se mettre à l’évidence de votre vision irréversible pour le renforcement de notre démocratie, après avoir laborieusement œuvré pour son implantation et son ancrage en verrouillant la Constitution. Les agitations de ces derniers jours me renvoient à l’adage “Une agitation amicale vive est comme l’eau chaude qui refroidit bientôt”.
Au niveau de la Grande Muraille vous avez l’estime de tous vos frères d’arme. Parce que vos réalisations sont nombreuses et visibles. Parce que vous avez œuvré à l’ancrage de la démocratie en répétant à plusieurs fois dans les médias et réseaux sociaux que jamais vous n’allez changer la Constitution et surtout après l’avoir juré sur le Saint Coran.
En 2019, vous aurez l’âge du Prophète (saw) quand il quittait ce bas monde. Nous souhaitons que ça soit pour vous, une année de santé, de reconnaissance et de couronnement pour toutes ces années d’efforts au service de votre peuple.. Excellence Monsieur le Président et cher frère d’arme, je vous encourage à écouter ceux qui vous aiment sincèrement comme moi.
Vous avez loyalement travaillé pour votre peuple et vous ne souhaitez pas briguer un troisième mandat consécutif. Essaimez votre vision, encadrez l’alternance, ne laissez pas champ libre aux pseudos démocrates, aux prédateurs, continuez à aider votre peuple autrement.
Que la douce et fine pluie qui avait accompagné le Président Moctar Ould Daddah en 1979 en survolant Boutilimit quand je l’évacuai sur Paris puisse vous accompagner en 2019 en quittant le Palais Présidentiel.
Qu’Allah vous Protège, Protège la Mauritanie et Achève le pont de Rosso.
Votre fidèle parmi les fidèles.
Médecin Colonel (ER)
Pr Fassa Yerim
cridem