Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Déclaration orphelins et veuves.

28 novembre : orphelins et veuves des années de braise gardés à vue à KaédiDans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, 28 soldats négro-africains sont sauvagement pendus par leurs frères d’arme. Pour ces criminels, il s’agissait de célébrer la fête de l’indépendance de la République Islamique de Mauritanie.
Faut-il le souligner avec force, ces violentes exactions demeurent un comble d’horreur, une extrême abomination ; elles sont indubitablement une manifestation du racisme d’Etat et relèvent  d’une volonté affirmée d’épuration de l’armée Mauritanienne de ses éléments négro-africains. 
Désormais, pour nous veuves et orphelins et pour tous les patriotes Mauritaniens sans exclusive, le 28 novembre constitue un jour de deuil, d’indignation et de protestation.
A cet effet, le 28 novembre 2017, au matin dans le cadre du défilé militaire, lors du passage du président de la république, revêtus de nos t-shirts sur les quels sont mentionnés notre slogan  « Mauritanie, pas de réconciliation sans  justice », nous avons déployés nos banderoles et les photos de nos martyrs.
Sans surprise, nous avons subi une répression musclée exercée par des agents des forces armées et de sécurité en civil. Trois veuves et deux orphelins ont été arrêtés et conduits dans une base militaire, au bout de quelques heures, nous avons été incarcérés pendant cinq jours à la direction générale de sûreté de kaédi. Quand à notre libération, elle est intervenue, le 04-12-2017 à partir de 7h, sans aucune forme d’explication, dans l’arbitraire le plus total, au mépris de toutes les lois du pays.
Collectif des orphelins  des victimes civils et militaires 86-91(COVICIM) et le collectif des veuves :
Rappellent que les violations massives, graves et multiformes dont ont été victimes les négro-africains de Mauritanie relèvent d’un véritable génocide.
Condamnent avec force la répression infligée à certains de ses membres à Kaédi.
Félicitent sincèrement toutes  les organisations de défense des droits humains (FONADH, CADRE, IRA, TPMN, ADCIMAO, Amnesty International……) et les bonnes volontés qui ont courageusement et généreusement soutenus.
Exigent un règlement définitif de la question du génocide appelé pudiquement  passif humanitaire sur la base des normes juridiques des standards internationaux prenant en compte les devoirs de vérité, de justice, de réparation et de mémoire.
Appellent enfin tous les Mauritaniens sans exclusive à s’unir et à lutter pour l’avènement à la fois d’une réconciliation véritable et d’un Etat de droit, démocratique, respectueux des droits humains en Mauritanie.

 

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