Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

La Mauritanie nouvelle : les dégâts

Finie la « Mauritanie tolérante » chère à Mohamed Ould Abdel Aziz ?  Cette Mauritanie dont il ne reste visible que les cendres cède la place à la « Mauritanie nouvelle », expression tirée toujours du dictionnaire présidentiel. En restant fidèle au lexique azizien on évite de chercher ce que pourrait se cacher derrière : une « Mauritanie méchante ». Celle qui affûte ses armes de chasse aux hommes d’Affaires.

Finalement, rien de neuf sur le sujet des hommes d’affaires. L’ex général et l’actuel président – réélu pour qui les siens réclament un troisième mandat avait inauguré son règne de 2009 par l’incarcération de trois célèbres hommes d’affaires (Mohamed Ould Noueiguedh, Cherif Ould Abdellahi et Abdou Maham). Cette fois encore, le courroux du chef s’abat, au seuil de la « Mauritanie Nouvelle », sur d’autres hommes d’affaires…Des proches parents du Raïs. Du camp de son cousin « Bouamatou », l’homme d’affaire mauritanien en exil au Maroc détenteur d’un passeport français. Mohamed Oud Debagh proche collaborateur de celui-ci a aussi quitté le sol mauritanien laissant dernière ordinateur et téléphones portables confisqués par la gendarmerie.  Le président du Patronat Ahmed Baba Ould Azizi Ould El Mamy est parti. Il se serait refugié entre la France et le Maroc. Le dernier départ réussi est celui de l’ex-président du Sénat Mohcène Ould Hadj qui serait à Dakar.

La dernière tentative de fuite a avorté. L’auteur, Mohamed Ould Ghadda est le premier “otage” de la Mauritanie nouvelle dont les jalons ont été posés dans le dernier communiqué du Parquet général qui annonce la traque de plusieurs personnes qualifiées des criminels transfrontaliers. Ould Ghadda est d’ailleurs le premier suspect qui tombe dans les filets du procureur général. En attendant de connaître la prochaine victime, la Mauritanie nouvelle ou la marche vers un troisième mandat voire un deuxième prolongé fait ses dégâts. Le bilan des “victimes” s’alourdit : hommes d’affaires emprisonnés, sénat supprimé, opposition gazée, et récemment l’Union Européenne minimisée.

Alakhbar

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