Le sénateur Ould Ghadda envoie de sa prison une lettre au président de la république
Au nom de Dieu le Miséricordieux
Lettre au Président Mohamed Ould Abdel Aziz.
En dépit de la faim cruelle , des piqûres d’insectes, du manque de sommeil et en dépit de la grande angoisse sur la bicéphalie de votre misérable justice qui , d’un coté, se musèle quand il s’agit de crime au pistolet commis par le fils du président, et qui, de l’autre coté , intervient à la vitesse du vent quand il s’agit d’ un accident de la circulation qu’elle détourne en calomnie et espionnage .
Cela ne me empêchera pas, mû par ma crainte de voir s’effondrer ou se désintégrer mon pays , de vous donner ce bref conseil:
» Laissez telle quelle la Constitution de la Mauritanie et son beau drapeau national , la résistance ( pour se faire connaitre) n’a pas besoin ( de se faire symboliser) par de traits rouges! »
Votre priorité maintenant – de mon point de vue- doit etre de tracer des lignes rouges devant votre conscience vous mêmes, et soutenir la tendance à l’ auto-résistance de soi même face à votre enrichissement et celui de ceux qui vous soutiennent . Vous comprendrez ,peut etre, en ce moment que le slogan « anti-corruption » que porte un leader peut ne pas être compatible avec son incapacité à publier légalement ses biens .
Mohamed Ould Ghadda
Source : http://alakhbar.info/?q=node/4551
Traduit par Adrar.Info