En images : événements sénégalo-mauritaniens, les réfugiés de la vallée se souviennent
Les réfugiés mauritaniens basés au Sénégal se souviennent des évènements sanglants entre leur pays et le Sénégal voisin, survenus en 1989. En effet, le neuf avril commémore la date fatidique qui aura vu la Mauritanie sombrer dans la barbarie, pour glaner dans le sang, son « arabité ». Il y a de cela 27 hivernages, et les séquelles de cet acte de la bêtise humaine restent encore visibles.
C’est le constat des nombreux réfugiés basés au Sénégal et au Mali, et dont le pays, « au mépris des normes du droit international, continue de nier l’existence » a dit Moussa Sy, chef du site des réfugiés de Donaye.
Sur l’ensemble de la vingtaine de sites établis le long de la vallée, tous les présidents étaient présents, sauf les sites de Richard-Toll et Bakel, « en déplacement à Médina Gounass pour les besoins du Daka annuel de cette ville religieuse ».
A cette rencontre d’échanges entre mauritaniens, des villes comme Saint-Louis, et Dakar, ont elles aussi célébré l’évènement en présence des représentants du Haut-Commissariat aux Réfugiés –HCR– ou de son répondant, l’Office Africain pour le Développement et la Coopération –OFADEC-.
Le Sénégal respectueux des principes de droits humains, « fait tout pour amener la Mauritanie à la table de négociations sur ce cas qui n’a que trop duré, mais ce pays est souverain, et nous ne pouvons lui imposer d’accepter ses fils qu’il a renié », fera savoir le représentant de l’OFADEC à Donaye.
Des communications ont été faites entre parties, désormais tous les enfants des réfugiés mauritaniens vont jouir d’un extrait de naissance, car tout enfant qui vient au monde dans ce pays, a droit à un extrait de naissance. Toutefois, cette démarche entamée a été arrêtée, car le pays hôte veut éviter tout amalgame avec les élections législatives du mois de mai.
Autre remarque, les réfugiés presque à l’unanimité, sont déçus « par (leurs) frères de la diaspora, ceux qui sont en Europe et aux Etats-Unis dont le silence coupable ne nous facilite point le combat pour recouvrer nos droits, eux qui vivent dans des pays où la liberté d’expression existe, ils gagneraient mieux à prendre les mesures phares pour mettre la Mauritanie au banc des accusés », pestent les chefs de sites à Donaye.
A travers leurs échanges avec la presse sénégalaise, plusieurs d’entre eux saluent « le courage de la députée Saoudatou Wane, qui a inscrit son combat dans une dynamique, d’engager le face à face avec les autorités pour défendre notre cause ».
Par la Rédaction de cridem.org
©Cridem 2017
——
cridem