Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Le G5 Sahel est-il plus soudé que la CDEAO ?

Le G5 Sahel est-il  plus soudé que la CDEAO ?Les Mauritanies – Après avoir affiché une belle leçon de solidarité lors de l’élection de la présidence de la commission de l’union africaine (UA), remportée par le Tchadien, Moussa Faki Mahamat, le G5 Sahel a posé ses baluchons depuis lundi 6 février au Mali. C’est pour les besoins du 4e sommet extraordinaire sur la situation sécuritaire au Mali et son impact au Sahel.

Composé de la Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad, le G5 Sahel a mis les Bouchées doubles en marge de ce sommet, en créant une force commune afin de mieux lutter contre le terrorisme qui sévit de plus en plus dans cette région de l’Afrique.

Une situation qui vient encore une fois confirmer le bloc compact des pays membres dans cet espace. Bien qu’étant moins nombreux que la CEDEAO (15 membres), les 5 pays du Sahel sont déterminés à faire plus que cette institution en matière de sécurité. Ils comptent également relever le défi socio-économique.

En tout cas, le constat fait est que le Mali, le Niger et le Burkina Faso se désolidarisent de plus en plus de la CEDEAO au profit du Sahel. A titre illustratif, l’élection de la présidence de la commission de l’UA qui a vu tous ces 3 pays, voté pour le Tchad.

La prise de position de ces pays est-elle stratégique ou sécuritaire ? L’analyse est que ces 3 pays sont beaucoup plus préoccupés par des questions de sécurité plutôt que par le renforcement économique.

Dans le contexte actuelle, le G 5 Sahel dame le pion à la CEDEAO riche de plus de 300 millions de consommateurs et qui peine toujours à instaurer son unité et mettre en œuvre ses grands projets. La Mauritanie qui est l’un des plus grands défenseurs du G 5 et qui a quitté la CEDEAO en 2000, ne démentira pas cette hypothèse. Le pays trouve son compte dans cet espace qui lui permet non seulement de lutter efficacement contre le terrorisme, devenu un frein incontestable au développement mais également de dégager des perspectives sur le plan économique.

Le Tchad aussi ne regrette pas sa présence dans le groupe de 5. Ce pays qui est pourtant membre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est plus remarqué dans la zone G5 où il nourrit une ambition politico-sécuritaire très avancée, pour avoir été l’un des artisans majeurs de la lutte contre le djihadiste dans cet espace.

Maintenant, la question fondamentale est de savoir, est-ce que le Mali, le Burkina et le Niger ne vont-ils pas privilégier la sécurité en s’alliant beaucoup plus du côté du G5 Sahel?

Ibrahima Dia

cridem

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