Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

2017 : l’année où on aura le plus peur de l’inconnu | Par Dr Sidi El Moctar Taleb Hamme

Libre Expression | 2017 : l’année où on aura le plus peur de l’inconnu | Par Dr Sidi El Moctar Taleb Hamme Chacun, d’entre nous, a certainement entendu de l’expression « avoir peur de l’inconnu » et nous, tous, avons généralement peur de tout inconnu, particulièrement dans le sens de ce qui pourra nous arriver demain.

Et malgré l’espoir porté sur la prospective et les progrès qu’elle a réalisé ou qu’elle a permis de réaliser en ce qui concerne notre comportement face à l’avenir, cette peur de l’inconnu continue d’exister et de hanter, outre mesure, l’homme du XIème siècle.

Cette situation, couplée à la perte de confiance en la majorité des prophéties et autres pratiques du genre, nous oblige à se rendre compte de notre incapacité quant à anticiper ou prédire l’avenir même si beaucoup de phénomènes sont devenus modélisables et des projections sont possibles et faisables.

Complètement imprévisible, pour certains spécialistes de la prospective, l’avenir peut être prévisible pour d’autres, mais uniquement à une certaine échelle de temps.

Pour la majorité des auteurs, l’avenir peut, par contre, se construire dans le cadre d’une œuvre qui, d’abord, fait valoir les connaissances et les expériences cumulées du passé ainsi que les opportunités existantes ou potentielles offertes dans le présent. Ensuite, elle nécessite (cette œuvre) des actions devant conduire à un objectif prédéterminé ou pré-imaginé ne serait-ce que sous ses grands contours.

S’agissant de l’année 2016 qui s’éclipse et de l’année 2017 qui pointe à l’horizon, on peut aisément dire, en ne se basant que sur le bilan fait ça et là de l’année écoulée et sur l’idée pouvant être faite déjà de l’avenir des relations internationales, que 2017 sera l’année où on aura le plus peur de l’inconnu.

En Occident, des pays ont, jusqu’à présent, fait dans le reste du monde ce qu’ils ont voulu. Et malheureusement, ces pays ne semblent pas prêts à accepter l’échec de la politique de faire le policier ou le gendarme du monde malgré les conséquences d’une telle politique en Afghanistan, en Somalie, en Iraq, en Libye, en Syrie, au Soudan, en Côte d’Ivoire, en Centre-Afrique, au Mali, etc.

L’ambition de la Russie d’exiger sa part du gâteau que partagent -ou envisagent partager- les pays constituant la force de frappe au sein de notre grand Occident, va se transformer désormais en une volonté et réalité. Ceci faussera sûrement le calcul de cet Occident qui était déjà en train de préparer une vente aux enchères de la peau de l’ours russe.

Les peuples semblent, eux-aussi, s’accorder partout sur le fait d’en avoir raz-le-bol des dirigeants qui s’éternisent au pouvoir et sur le rejet des méthodes de gouvernances jusqu’ici pratiquées dans le monde entier. Ces peuples cherchent donc un nouveau type de leaders à l’instar, peut-être, de celui esquissé déjà par Gerald Karsenti (leader de troisième type). Dorénavant, les peuples de par le monde seront prêts à plus d’aventures et de sacrifices pour réaliser leur idéal.

Ces trois déterminantes forces s’érigeront solennellement demain et feront, en conséquence, émerger un ‘’monde de terrorisme’’ et un ‘’monde des ennemis du terrorisme’’.

En ce qui concerne le terrorisme, il est actif et on le voit à travers ses hommes et femmes qui portent les armes sur le terrain de combat, commettent les attentas, effectuent les enlèvements, etc. Il y a également le terrorisme passif ; celui-ci se développera les années à venir autour des anciens profiteurs, en vie, des dictatures renversées, des migrants, des exclus et de ceux qui perdront progressivement l’espoir de voir la raison et la justice triompher.

L’essentiel pour l’ensemble de ces terroristes, où qu’ils se trouveront, sera de saboter, dans leurs pays respectifs, les dirigeants au service des puissances étrangères, de s’attaquer aux intérêts politiques et économiques à l’étranger des néocolonialistes-bis et de semer la peur, chez ces mêmes ennemis, en effectuant une opération par ci et une autre par là sur leur propre sol.

Enfin, on verra disparaitre à l’avenir, en faveur des différents types de terrorisme, le rêve (i) de l’unité du monde arabe des nationalistes, (ii) du Khalifa des islamistes jihadistes ou non et (iii) de pays maîtres de leurs propres destins.

Quant aux ennemis du terrorisme, ils se présent comme suit:

1)- Les pays très engagés aujourd’hui dans la guerre contre le terrorisme ;

2)- des peuples, nombreux, qui cautionnent la lutte contre le terrorisme, mais rejettent la vision de leurs dirigeants et la manière dont ils exercent le pouvoir ;

3)- Les russes et des alliés, à eux, qui se dévoileront plus clairement les mois à venir.

L’implication flagrante des grandes puissances traditionnelles et montantes dans les affaires internes des États souverains, la désolidarisation de ces pays de leurs alliés traditionnels dans les pays en développement et enfin le risque du retour aux pays nationaux et de la désintégration des grands ensembles actuels, conduiront au changement de notre mappemonde.

Ce configuration probable du monde, résultant des graves et multiples défis sécuritaires, politiques, économiques, sociaux, environnementaux et éthiques, annoncera ce que sera demain ‘’le Nouvel Ordre Mondial’’, celui fondé sur une refonte totale de ce qu’on continue d’appeler arbitrairement l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Dr Sidi El Moctar Taleb Hamme

cridem

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