Extraits de l’article ‘’pour une coopération plus éclairée‘’ du Président Samba Thiam portant sur la justice mauritanienne.
Nous proposons ici la rediffusion de quelques extraits de l’article du Président Samba Thiam paru récemment , intitulée ‘’ pour une coopération plus éclairée ‘’ portant sur la justice mauritanienne , extraits d’une actualité et d’une justesse remarquables , au regard du verdict inique condamnant arbitrairement les militants de l’IRA.
…D’ores et déjà nous ne pouvons que déconseiller fortement tout financement de projets agricoles de partenaires dans la vallée du fleuve, avec le statu-quo actuel ; tout comme nous décourageons les appuis au secteur de la justice dans laquelle Négro-africains et haratines ne se reconnaissent pas ; Ils n’y sont pas représentés, ne peuvent s’y exprimer ( N-africains ), ni en attendre des verdicts impartiaux. Une justice enfin , où on ne donnait pas aux juges honnêtes de dire le droit . A nos yeux l’appui visant à ‘’ rendre cette justice plus forte,’’ comme se le proposent certains partenaires au développement, mérite d’être questionné, car il ne serait pas de nature à favoriser la cohésion nationale , pour accentuer et consacrer la marginalisation des Négro-mauritaniens ….
….Pendant l’occupation algérienne A Camus eut à tenir ces propos sur la Justice française qui lui valurent bien des quolibets:‘’ entre votre Justice et ma mère je choisis ma mère’’, dit -il. C’était sa manière de dénoncer la justice française appliquée pendant la guerre d’Algérie, exigeant une autre justice plus conforme à celle incarnée par la rigueur et la droiture de sa vertueuse mère !
….Citation qui ne saurait mieux traduire le ressenti actuel des Négro-africains à l’égard de la justice mauritanienne perçue comme une justice partisane au service d’une entité, une justice des riches et des puissants pourvoyeuses de cellules …Nous sommes des assiégés !
Au vu de toutes ces données, appuyer ou financer donc le secteur agricole ou celui de la justice ou encore des forces armées et de sécurité mono ethniques actuelles, sans créer au préalable les conditions d’égalité, d’équité et de justice entre les composantes nationales dans ces secteurs, ne serait ni plus ni moins qu’aggraver cet état de siège . Ce serait apporter une caution à notre exclusion, soutenir et légitimer la domination d’une composante nationale sur les autres. Nous sommes des assiégés en état de survie ! Voilà pourquoi l’appui à ces secteurs doit être questionné, encore une fois…
Il faut reprendre Aleg qui fut un raté !
Samba Thiam
Flamonline.com