Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Grogne des habitants de Ghaza : Les grilles du palais présidentiel théâtre de nouvelles protestations

altLes habitants de la gazra « Ghaza », périphérie de Nouakchott, sont aux abois depuis plus d’un mois. Raison de leur colère : leurs habitations ont été rayées de la carte. Pour faire entendre leurs voix, ils ont assiégé les grilles de la Présidence dans la matinée du mercredi 13 avril pour demander au Président de la République d’intervenir. Devenues un lieu de lamentations pour les citoyens, les grilles présidentielles ont reçu le mercredi de nouveaux protestataires. Les populations de « Ghaza » une gazra situé entre le moughata d’Arafat et le quartier de Mellah ont battu le macadam pour exprimer leur colère. Ils étaient femmes, jeunes et vieillards à manifester leur colère. Un courroux causé par la destruction de leurs habitations occasionnant des centaines de sans abris, selon leur porte parole, M Demba. Née, il ya trois ans, la gazra est devenue aujourd’hui un champ de ruines et de larmes, s’offusque Fatimetou Mint Sidya. Pour protester contre cette mesure jugée « répressive », ils sont venus manifester en masse pour demander au Président de la république de leur restituer leurs terres.
« Des éléments de l’armée ont détruit nos concessions depuis plus d’un mois sans aucunes explications, obligeant des centaines de famille à dormir sous la belle étoile. Actuellement nous vivons dans un terrain privé où le propriétaire nous a demandé de déguerpir avant le dimanche. Nous voulons savoir si c’est le président de la république, le responsable de cette opération de déguerpissement. Sinon qu’il envoie des émissaires sur les lieux pour mesurer nos souffrances » clame Demba. « Nous avons saisi le maire, le préfet et le wali sans succès. Aujourd’hui Ould Abdel Aziz reste notre seule chance pour récupérer nos terres, ajoute Fatimetou
Avec une population estimée à plus d’un millier d’habitants, « ghaza » comme beaucoup d’autres gazras, n’a pas échappé aux nouvelles mesures du Gouvernement d’éradiquer les habitats précaires de la banlieue. Pour réussir ce pari, le ministère de l’aménagement du territoire a créé une direction chargée de recenser tous les habitants des gazras pour un éventuel relogement. Un recensement décrié par les habitants de « Ghaza » qui dénoncent la corruption dans le milieu « le recensement n’est pas respecté. Ils recensent seulement ceux qui ont de l’argent ou bien la nuit, ils viennent profiter », peste leur porte parole.


Dialtabé- LE QUOTIDIEN DE NOUAKCHOTT

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