Quelle est notre boussole politique en Mauritanie? par Abdoulaye Ba- Québec- FLAM Amérique du Nord
Je me suis toujours posé cette lancinante question depuis plusieurs années. Après de longues hésitations et tergiversations, j’avais fini par émerger à la conscience, à la rationalité que la seule boussole politique et sociale devant guider le noir mauritanien dans sa quête d’identité et de reconnaissance est les FLAM. Ce mouvement longtemps réduit dans le silence pendant de longues années par des systèmes politiques ethno fascistes et racistes et considéré comme le manichéisme pur et dur, s’est révélé au fil de l’axe temporelle de plus en plus comme étant la boussole qui doit guider, orienter le négro-mauritanien dans sa recherche d’une issue de reconnaissance identitaire, culturelle, économique sociale et politique dans une Mauritanie foncièrement tribale, raciale réfractaire aux sirènes des changements exprimés. J’avoue cependant, quand j’étais encore dans ce pays, je n’avais pas émergé à la conscience sociale et politique. J’avais des œillets probablement qui m’empêchaient d’accéder à cette revendication politique que nos ainés ont voulu très tôt extirper des décombres poussiéreuses des politiques déviantes, oppressives à travers leur premier manifeste des négro mauritaniens. C’est de là que commença notre émergence à la rationalité et la conscience politique en tant que noir de la Mauritanie. Force est de reconnaitre que ces 19 noirs mauritaniens ont construit la boussole qui devait nous permettre de nous orienter dans cette Mauritanie avec son état injuste, racial et oppresseur.
En effet, en faisant un petit background, je m’aperçois que j’ai tardé à m’approprier de cet instrument politique à cause de plusieurs facteurs d’ordre de survie et de l’absence d’un espace public de revendication. Il m’a fallu en effet quitter le pays, et pouvoir regarder à travers une loupe sans prisme déformant pour prendre conscience du pourrissement social et identitaire des noirs mauritaniens. L’esclavagisme humain, social, intellectuel et la périphérisation et la ghettoïsation quotidienne de nos masses populaires pauvres. De ce constat de désuétude humaine, a retentit dans la profondeur de mon être la belle citation de Frantz Fanon que j’avais entendit pour la première fois sortir de la bouche de mon professeur de sociologie Cheikh Saadbouh Kamara qu’il aimait répéter : “il appartient à chaque génération de jouer son rôle : le remplir ou le trahir”. Oui, cette belle citation m’a heurté la conscience sociale et politique. J’ai compris aussitôt, qu’il fallait remplir mon rôle mais comment y parvenir et par quels moyens. J’ai mis en alerte maximale ma conscience et parmi tous les mouvements sociaux, politiques contestations existants en Mauritanie et hors d’elle, ma conscience s’arrime sur le mouvement FLAM.
Aujourd’hui encore la situation sociale, politique du pays n’a toujours pas changé. Les nominations au conseil des ministres, le recrutement dans certains services administratifs des directions, les postes de représentations diplomatiques profitent toujours au cercle immédiat de certaines autorités, de leur tribu ou de leur région.
Cette situation dangereuse suffit à elle seule pour comprendre que le combat des FLAM est loin d’être caduque ou anachronique. Beaucoup de réfugiés sont rentrés et continuent de s’apitoyer sur leur triste sort. Ils sont abandonnés et livrés à eux même.
Notre boussole politique demeure les FLAM et restera toujours FLAM jusqu’à l’avènement d’une Mauritanie juste, équitable égalitaire et démocratique.
La lutte continue!
Abdoulaye Ba- Québec
FLAM-Amérique du Nord
NB : Comprenez bien que la boussole nous permet de nous situer, de nous réperer et cette boussole politique que constitue les FLAM, nous permet de nous retrouver à travers ces politiques fallacieuses, trompeuses et injustes. FLAM va vous éclairer dans la noirceur des labyrinthes politiques.