Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

FLAM, une trilogie ou une série ? par Bocar Daha Kane des FLAM-Europe de l´Ouest

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Après « Mais enfin, où vont les FLAM ?»
Après « FLAM, quand les grands arbres disparaissent »
Voici « La lutte continue des FLAM, déconstruction d’une histoire imaginaire »
A quand le tome suivant ? Il est dommage d’assister depuis un certain temps à cette campagne de désinformation, de falsification, de mensonges à l’encontre des Flam, sur la toile internet. Ceux-là même, qui tarifent les « flamistes » de maitres du verbiage et du clavier, en sont devenus des experts en la matière. L’élève a dépassé le maitre, comme le dit-on !

Je reste de marbre quand je lis que Kaaw Touré s’est inventé un «mythe ». Un de ses compagnons de fortune milite et occupe un rang important au sein de l’AJD/MR, pourra sans doute mieux « élucider » cette question, à moins que celui-ci ne soit un fantôme pour nos heureux détracteurs.
Par ailleurs que Monsieur Touré fasse ou non la prison, ceci ne change rien en la valeur intrinsèque de l’homme. Faire de la prison en soi n’est pas forcement un gage militantisme ou d’engagement politique surtout en Mauritanie, surtout à l’époque. Le vieillard vendeur de cure-dent, le mécanicien, le médecin, des simples badauds se sont retrouvés derrière les barreaux de Taya, de Ely, et d’Azziz, parce que tout simplement victimes de leur soma. J’emprunte l’expression «on sait qui est qui », pour dire, en effet Walaata et autres camps mouroirs ont construit des mythes politiques. Qui sont réellement ces « Ingrid Betancourt » ??????
Kaaw un arriviste ? Pourtant des hommes éclairés de la trempe de Diagana Ousmane, de Bâ Mamadou Bocar, de Saydou Kane, ont fait de Kaaw leur porte parole ceci date de 1994. On peut détester l’homme, mais on ne peut nier son apport au mouvement. Peut-être ou certainement je dirai, il a été aidé par d’autres militants et adhérents, acceptons que Monsieur a fait un excellent travail et continue de le faire, tout comme l’avaient fait ceux précédemment cités.
De là, à ramener son arrestation et des tortures qui s’en sont suivies à une banale interpellation, relève d’une attaque personnelle mais encore plus grave, une attaque gratuite qui ne s’explique mais surtout ne s’excuse pas. Les évènements racontés en 1987 relatent une autre histoire, je suppose que l’on a volontairement ou non omis de le souligner. Il s’agit du début de son exil forcé-« exil doré » me dira t-on-vers le Sénégal !

Encore aujourd’hui, quelques âmes aigries et rancunières se posent la question de savoir qu’est-ce que les Flam ont fait pour la communauté. Doudou Ball, Ousmane Diagana, Bâ Mamadou Bocar, et autres encore ne constituent pas eux seuls et individuellement le travail des Flam. Ils ont travaillé en équipe et en concertation avec des femmes et des hommes encore fidèles à l’organisation pour abattre un travail colossal. Que certains d’entre eux collaborent aujourd’hui avec ceux qu’ils avaient combattus, malgré leur engagement passé, ne les absout pas de critiques. Pour précision, je ne parle pas de ceux qui sont entrain de « discuter », l’avenir nous éclairera, mais de ceux qui ont intégré le système. Par ailleurs, les connaisseurs apporteront certainement des clarifications quand au passé « flamiste » de Murtudo, il me semble que l’homme a été proche des Flam sans jamais adhérer au mouvement. Si tel était le cas, on ne peut alors parler d’une fantomatique sortie de l’organisation alors qu’il n’a jamais fait partie. Ne pouvant pas personnellement vérifier, nous espérons que la lumière sera faite sur ce point pour éviter confusions et amalgames. Ce dont nous sommes certains, est que ce dernier connu pour sa franchise, parlait des Flam en ces termes : Les Flamistes sont mes meilleurs collègues. Ils ne sont pas hypocrites, ni corrompus, ni influençables“(Le Rénovateur quotidien du 19/5/2009). Est-ce une expression creuse ?! Bien qu’ayant eu un différend avec un des responsables des Flam, à la lecture de cette apparition du «doyen», on peut dire qu’il éprouvait du respect pour les Flam. (Lire sur Flamnet son hommage aux Flam avant sa mort à l´occasion de l´anniversaire de mars 2009)
Ne soyons pas aveugles quand cela nous arrange au risque de tout mélanger. Je ne mettrai pas dans le même lot Saydou, Murtudo, Habib, avec Doudou, Tidjane. Avec tout le respect que nous devons aux derniers, ils ne constituent nullement une référence pour nous.
La référence, c’est avant tout le respect de certains principes, le refus de monnayer sa dignité et son honneur, une trajectoire lisible…Loin de nous, l’idée selon laquelle il faut être des Flam pour avoir ce label. Des femmes et des Hommes de cette envergure on n’en trouve à l’AJD/MR, à L’AVOMM, à L’OCVIDH, IRA, au PLEJ…mais encore à L’UFD, Conscience et Resistance… Ce sont aussi des personnalités et personnes inconnues.
Cependant bien que certains ont été des fers de lance de la lutte, à la lecture de leurs trajectoires, ils perdent toute crédibilité de représentativité. Nous ne dirons pas qu’ils soldent à tout jamais leur passée, mais le seul respect que nous leur accordons c’est celui que l’on doit par nos coutumes à un ainé ou à un « banndiraado ».

Il fut un temps, les Flam étaient l’une des rares voix audibles de la cause, aujourd’hui que la voie du militantisme et de l’engagement est moins périlleuse, d’autres se sont joints à la lutte pour épouser la cause. Tant mieux pour nous, car cette diversité dans l’approche de la lutte ne peut que nous conduire en avant en élargissant nos champs d’action. Cependant rendons à César ce qui est à lui, que ces nouveau-nés ne s’adjugent pas la paternité d’une lutte qu’ils ont rejoint quand la répression est devenue moindre. Les Flam n’ont pas besoin de prouver ce dont elles sont capables, évitons d’insulter le travail d’hier de Bâ Mamadou Bocar, Ousmane Diagana, et autres; évitons simplement d’insulter le travail de Kébé Moussa, de Bâ Ciré, de Wone Abda, de Kaaw Touré, de Ibra Mifo… Cette jeunesse talentueuse qui a appris auprès de Saydou Kane, d’Ibrahima Sall, de Samba Thiam, de Ba Mamadou Sidi, de Murtudo encore. Cette jeunesse a un avenir radieux promis pour beaucoup d’entre eux, qui a préféré sacrifier celui-ci. Cette jeunesse ne préméditait pas certainement un «exil doré», loin des siens. Elle a fait ses preuves à Nouakchott, à Dakar, à NDioum, à Paris, à Stockholm, à New york…
Nous n’allons pas nous appesantir sur ce mythe «d’exil doré». Cet exil qui peut être multidimensionnel à la fois politique, social, économique, ne peut être ramené à un juste choix de confort matériel. Les experts en la matière nous ont fourni une certaine littérature qui peut nous éviter des raccourcis simplistes. Nos vaillants ainés ont d’abord fait leur preuve à Nouakchott, à Kaëdi et ailleurs, avant de connaitre l’exil forcé. Il n y avait aucune préméditation pour se retrouver à New York ou Stockholm, nous sommes tentés de rajouter !!!
Les Flam, nous avons tous appris d’elles. Elles demeurent encore ce qu’elles étaient avant, à savoir notre fierté, notre refus de soumission, notre refus de la résignation, notre refus de compromission. Les Flam c’est une honnêteté intellectuelle, une honnêteté politique, une cohérence tout simplement.
Mais enfin, où vont les Flam ? S’est-il interrogé ! Nous ne savons pas, mais nous sommes certains de là, où elles n’iront pas. Et la lutte continue !

Kane Bocar Daha- Bordeaux-France

FLAM-Europe de l´Ouest.

www.flamnet.info

www.flamonline.com

25 janvier 2011.

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