Category Archives: memoires des martyrs
Objection: des faits historiques sur les années de braise et “le printemps” des lettres ouvertes en Mauritanie ( 1986- 1991)

Sans esprit polémique, je veux juste apporter quelques éclaircissements sur des faits historiques irréfutables sur les premières dénonciations des exactions du régime de terreur de Ould Taya.
Certains veulent apparemment réécrire l´histoire récente de notre résistance et nous faire croire que les dénonciations des crimes du régime militaire ont commencé avec la période des lettres ouvertes d´avril 1990 ou de la “démocratisation” bridée du colonel despote ould Bothaya. Que nenni !
A la vérité historique ces lettres ouvertes de quelques personnalités mauritaniennes au CMSN n´ont pas été les premières à dénoncer les exactions commises contre les Négro-mauritaniens pendant ces années de braise.
En tant qu´un des membres et principaux responsables du département de la presse et à l’information des FLAM à l´époque avec mon ami et camarade Ciré Ba qui dirigeait le département, je peux dire, des archives de presse à l´appui, que les FLAM, principale force d´opposition ouverte au Système pendant ces années de braise, furent les premières à dénoncer l´épuration ethnique au sein de l´armée, la terreur dans la vallée du fleuve et les violations des droits humains en Mauritanie.
C´est suite à notre déclaration reprise par la presse internationale que le ministre mauritanien de l´information de l´époque feu Mohamed Lemine Ould Ahmed (ancien militant du mouvement ablitionniste d´El Horr) fut obligé de reconnaitre les faits et d´annoncer la découverte d´un soit-disant « complot » fomenté par des militaires et des civils noirs dont des anciens prisonniers Flamistes et rescapés la prison mouroir de Oualata.
Nous avons été les premiers à saisir Amnesty International par son responsable de la zone Afrique de l´Ouest de l’époque notre frère Tiébilé Dramé devenu ministre des affaires étrangère du Mali avec le régime de ATT et Rakia OMAR de Human Rights watch.
C´est d´ailleurs l´annonce, à partir de Londres, par Amnesty International de la mort de plus de 200 militaires négro-africains et la confirmation de ces atrocités par différents témoignages qui ont provoqué un véritable choc dans l´opinion publique. Comme sonnés par la révélation de ces horreurs, différentes personnalités et organisations ont tenu à exprimer leur stupeur et leur indignation.
L´UTM, syndicat proche du pouvoir, parlait d´un véritable génocide et estime que « les traitements inhumains et dégradants infligés à la majorité des citoyens arrêtés constituent une menace pour tous et pour chacun et peuvent conduire le pays à la dérive ».
Le groupe des « 50 » et qui avait comme porte-parole sur RFI le cinéaste feu Med Hondo, réclamait la constitution d´une commission d´enquête sur ces massacres dans leur déclaration signée le 10 avril 1991. Sans oublier la lettre ouverte des 125 du 17 mai, la lettre ouverte des femmes des disparus. Jeune Afrique, la voix de Taya, sous la plume de François Soudan, qualifiera ces lettres ouvertes “d´excessives et diffamatoires” voire malsaines dans son numero du 19 au 25 juin 1991.
En France, même le P.S s´est vigoureusement élevé contre ces exactions. Cependant les citoyens mauritaniens se mobilisaient pour dire leur dégoût, comme en témoigne l´historique manifestation organisée à Paris le 13 avril 1991 par les FLAM, le FRUIDEM, Le CSMD entre autres.
Pour la petite histoire nous avons été derrière la courageuse déclaration de notre frère “déserteur” Cheikh Fall dans les colonnes de Libération et sur les ondes de RFI et cette sortie avait sauvé plus d´un prisonnier dans les geôles d´horreur de Ould Taya. Mon ami et frère Mahamadou Sy rescapé et l´auteur de “L´Enfer d´Inal” peut le confirmer aussi.
Ce sont nos camarades de la section FLAM-Europe qui ont accompagné Cheikh Fall dans les différentes rédactions de la presse hexagone pour alerter l´opinion internationale sur les crimes contre l´humanité qui s´opéraient dans les geôles du régime sanguinaire du colonel Ould Taya.
Les lecteurs de BILAL (devenu le Flambeau), notre organe d´information de l´époque, ont certainement toujours en mémoire son émouvante interview avec les détails de tous les massacres, les circonstances d´exécution de nombreux détenus, impliqués arbitrairement dans la prétendue tentative de coup d´état de décembre 1990.
Dans toutes nos déclarations et notamment dans celle du 8 mai 1989 consécutive à ce qu´on appelle pudiquement “les évènements”, nous n´avons eu de cesse dénoncer le racisme d´Etat et de réclamer l´avènement d´une réelle démocratie en Mauritanie.
En 1986 déjà, nous avions dénoncé, dans “Le manifeste du négro-mauritankien opprimé”, l´existence d´une discrimination raciale dont la poursuite et l´aggravation ne pouvaient qu´hypothéquer l´existence de notre pays. A l´époque cependant, il ne s´était pas trouvé suffisamment de bonnes volontés dans les mouvements politiques concurrents pour formuler avec autant d´exigence que nous, la revendication d´une réelle égalité entre tous les citoyens mauritaniens.
Le livre Blanc que nous avions publié en octobre 1989- sous le titre ” Radioscopie d’un Apartheïd méconnu ” et qui a été largement repris par la presse internationale revenait sur la terreur dans la vallée et les assassinats de nos camarades dans les geôles de Oualata. Nous étions seuls dans la dénonciation. C´est encore sous notre pression et de certaines ONG que Ould TAYA fut contraint de transférer nos camarades de la prison mouroir de Walata à celle d’Aïoun avant de les libérer.
Que les évènements, plus douloureux, les uns que les autres, qui se sont succédés dans notre pays depuis cette date, aient cruellement confirmés nos analyses, ne saurait être pour nous l´occasion d´une quelconque délectation. L´important est ailleurs : il est dans la reconnaissance par tous de la nature raciste de la politique conduite par l´ETAT mauritanien.
Pendant ces années de braise ( 1986- 1991) les FLAM qui étaient relativement au début seules sur ce terrain de la dénociation du régime raciste et militaire, avec l´arrestation et la détention de nos camarades à Oualata et l´exil forcé des autres, n´ont pas manqué d´apprécier à sa juste valeur le document des jeunes Maures mauritaniens appelés “Mouvement des démocrates indépendants” d´avril 1989, sous le titre “Plus jamais ça” qui dénoncait les tueries en Mauritanie et au Sénégal et rappelait le processus de répression ethnique en vigueur dans notre pays depuis 1986.
Pour la petite histoire le tract a été rédigé Rue des Écoles à Paris puis expédié, à Nouakchott, sous pli fermé, avec mention “dossier d´inscription Sorbonne”. A l´époque nous avions loué le courage de ces jeunes compatriotes maures, comme nos amis Jemal Ould El Yessa, Béchir El Hacen et Abdallah Ould Kebd qui, émergeant du troupeau ont eu l´audace de reconnaitre et les posant, les graves problèmes de cohabitation que connait toujours notre pays et nous avions exprimé notre disponibilité à travailler avec eux pour le triomphe de nos justes positions.
Cette preuve palpable de disponibilité à travailler avec ces compatriotes arabo-berbères ne nous a pourtant pas dispensé des critiques malveillantes des vieux chevaux chauvins du Système.
Notre lutte a été détérminante pour acculer le pouvoir à des concessions, force nous est de reconnaitre que celui-ci, cruellement isolé au plan diplomatique avec la défaite de leur mentor Sadolf Hussein de l’Irak, a subi de fortes pressions internationales qui l´ont amené à lâcher du lest.
Les observateurs n´avaient pas manqué de faire le rapprochement entre les visites á Nouakchott du ministre francais des affaires étrangères Mr Roland Dumas et de Mr Michel Vauzelle, président de la commission des affaires étrangères de l´assemblée nationale française et sur le discours du 15 avril 1991 du colonel Ould Taya dans lequel il annoncait une série de mesures visant entre autres, à l´instauration d´un multipartisme et l´adoption d´une constitution qui serait soumise au peuple par un référendum dont la date avait été fixée au 12 juillet 1991.
Rappelons que Mr Vauzelle a été saisi directement par des Flamistes lors d´une rencontre à Paris le 27 mars 1991 où il nous avouait avoir mis en garde la Mauritanie et lié l´aide de la France à certaines conditions. Il nous avait aussi exprimé son émotion devant les exactions et humiliations dont les Noirs de Mauritanie sont victimes.
Face à notre pression permanente et celle des ONG des droits humains (Amnesty International, Human Right Watch, FIDH, entre autres..), de personnalités, de partis politiques, de l’engagement à notre côté de certains grands décideurs politiques, le régime ethnogénocidaire, totalement discrédité, et parfois privé de financements d’institutions internationales, fut contraint et ne pouvait que céder. C´est alors que dans l´affolement, “le syndrome malien”, aidant, il se mit à annoncer des mesures vite interprétées à l´époque comme un tournant démocratique en Mauritanie.
Heureusement que chaque jour qui se lève apporte son lot d´éclairage au drame mauritanien, permettant ainsi le recentrage des débats autour des vrais problèmes que les mentors du régime, leurs porte-faix et autres chauvins panarabistes ont essayé de brouiller tant bien que mal. La vérité par delà les passions, les errements et aveuglements qui peuvent la brouiller momentanément, finit toujours par s´imposer en se frayant son chemin.
Demain il fera jour et la lutte continue!
Kaaw Touré.
Commémoration du 28 novembre : déclaration de presse des FPC

Le 28 Novembre ne pourra plus jamais être, pour tous, ce jour d’optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté du peuple mauritanien tout entier. Depuis le 28 novembre 1990, ce qui aurait dû rester un grand jour- symbole de notre libération du colonialisme français s’est transformé en un Jour de douleur, de deuil, de grande tristesse pour toute la communauté négro-africaine, et en particulier pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers.
En effet, le 28 novembre 1990, le pouvoir arabo-berbère, symbolisé par le régime du Colonel ould Taya, fait pendre, de sang froid par leurs frères d’arme, 28 soldats noirs mauritaniens, pour fêter le trentième anniversaire du pays ! Ils ont été pendus pour célébrer l’arabité exclusive de la Mauritanie, en solidarité avec l’Irak de Saddam Hussein, et parce qu’ils étaient noirs et non arabes.
Depuis, ils gisent dans la solitude des fosses anonymes. Depuis, ils attendent des sépultures décentes…
Par devoir de mémoire et par exigence morale, nous Forces Progressistes du Changement ( FPC), demandons à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l’unité de notre pays – la Mauritanie- à ceux qui croient au respect des droits humains, d’avoir, en ce jour, une pensée pieuse de recueillement pour ces victimes du racisme , du chauvinisme et de la barbarie humaine .
Nous Forces Progressistes du Changement ( FPC) , exigeons du gouvernement mauritanien actuel qui tente par des artifices de solder ce dossier :
– La restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles,
– L’ application du devoir de vérité , du devoir de justice , du devoir de mémoire , des réparations matérielles et morales pleines et entières ; au bout du processus la nécessité du pardon .
La Paix des cœurs et des esprits, pour une véritable réconciliation nationale, passe nécessairement par là.
La lutte continue!
Nouakchott le 28 Novembre 2023
Le département de la Communication
Commémoration du 28 novembre : déclaration de presse des FPC

Le 28 Novembre ne pourra plus jamais être, pour tous, ce jour d’optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté du peuple mauritanien tout entier. Depuis le 28 novembre 1990, ce qui aurait dû rester un grand jour- symbole de notre libération du colonialisme français s’est transformé en un Jour de douleur, de deuil, de grande tristesse pour toute la communauté négro-africaine, et en particulier pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers.
En effet, le 28 novembre 1990, le pouvoir arabo-berbère, symbolisé par le régime du Colonel ould Taya, fait pendre, de sang froid par leurs frères d’arme, 28 soldats noirs mauritaniens, pour fêter le trentième anniversaire du pays ! Ils ont été pendus pour célébrer l’arabité exclusive de la Mauritanie, en solidarité avec l’Irak de Saddam Hussein, et parce qu’ils étaient noirs et non arabes.
Depuis, ils gisent dans la solitude des fosses anonymes. Depuis, ils attendent des sépultures décentes…
Par devoir de mémoire et par exigence morale, nous Forces Progressistes du Changement ( FPC), demandons à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l’unité de notre pays – la Mauritanie- à ceux qui croient au respect des droits humains, d’avoir, en ce jour, une pensée pieuse de recueillement pour ces victimes du racisme , du chauvinisme et de la barbarie humaine .
Nous Forces Progressistes du Changement ( FPC) , exigeons du gouvernement mauritanien actuel qui tente par des artifices de solder ce dossier :
– La restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles,
– L’ application du devoir de vérité , du devoir de justice , du devoir de mémoire , des réparations matérielles et morales pleines et entières ; au bout du processus la nécessité du pardon .
La Paix des cœurs et des esprits, pour une véritable réconciliation nationale, passe nécessairement par là.
La lutte continue!
Nouakchott le 28 Novembre 2022
Le département de la Communication
DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC SUR L’ÉPURATION ETHNIQUE EN MAURITANIE

UNE IMPORTANTE DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC SUR L’ÉPURATION ETHNIQUE EN MAURITANIE
Des tractations sur le dossier du Génocide des années de braise, dit par certains du ”Passif humanitaire”, entre les émissaires du Président Ghazouani et certains représentants des victimes et ayants droit regroupés au sein des coalitions de défense de leurs intérêts sont en train d’aboutir à des résultats viciés par la détermination de l’Etat à solder au rabais des crimes odieux consécutifs à l’épuration éthnique subie par la commuanauté négro-mauritanienne. Cette enième machination va connaitre le même sort que celui des précédentes infructueuses tentatives d’un réglement consensuel qui élude ce qui devrait en constitue la substance, à savoir la vérité sur les faits et la justice pour les victimes.
Le pouvoir et ses démarcheurs ont cru pouvoir compter sur l’usure du temps, la précarité des conditions sociales des victimes et le sentiment de lassitude grandissant pour imposer une solution pécuniaire et une mise en scène symbolique en lieu et place d’une prise en compte exigeante des devoirs de Vérité et de Justice, conditions obligatoires pour tout réglement sérieux des crimes contre l’humanité de l’ampleur de ceux commis dans notre pays. Ne pas faire face ici et maintenant à la prise en charge courageuse de ces douloureux évènements par des voies et moyens expérimentés par des pays ayant connu les mêmes faits, c’est reporter la nécessaire réconcialition nationale que de nombreux patriotes mauritaniens appellent de tous leurs voeux.
Rappelons encore une fois que ce dossier tragique concerne et interpelle le peuple mauritanien dans son ensemble et non seulement les principales victimes et leurs familles.
Les FPC appellent les victimes et les ayants droits à ne pas céder aux tentations, à préserver leur unité et à poursuivre la défense des principes qui ont guidé jusque-là leur combat: le refus de l’impunité, les exigences de vérité et de réparations et, la nécessité du pardon en tant qu’aboutissement. Ce combat est juste. Il préserve leur dignité et celle des disparus.
Les FPC invitent le Président Ghazouani à s’inspirer de l’expérience malheureuse de ses prédécesseurs sur ce dossier. La solution que tentent d’imposer ses émissaires reconduit les mêmes travers qui ont compromis les tentatives de réglement précédentes. Les intermédiaires auront changé mais le contentieux et les exigences de justice demeureront dans toute leur acuité.
Nouakchott le 17 septembre 2022.
Le département de la communication et de la presse.
UNE GRANDE PERTE POUR NOTRE LUTTE, LE DOYEN ET GRAND COMBATTANT DE LA LIBERTÉ ABDOULAYE MALICK SY N´EST PLUS.

Nous venons d´apprendre avec une grande tristesse le rappel à Dieu de notre cher doyen, le grand combattant de la liberté Abdoulaye Malickel Sy que nous appelions affectueusement Boun Malick. Ancien rescapé de la prison mouroir de Oualata et des camps de détention de Nouadhibou. Il fut un des premiers instituteurs de la Mauritanie indépendante, qui a servi de 1962 à 1986 à Nouakchott, Bir Moghrein, Dar El Barka, Kaédi, Toulel, Nouadibou, Mbagne, Bababé et Nouadhibou.
De 1971 à 1986 à Nouadhibou, il a occupé, cumulativement avec ses fonctions de Directeur de l’école, les postes de Secrétaire Général de la Ligue Omnisports, Président de la même ligue, Président du Comité Local du Croissant Rouge Mauritanien jusqu´à son arrestation en 1986 après la publication du “Manifeste du négro- mauritanien opprimé” et emprisonnement à la prison de Oualata.
Après sa sortie de prison il fut arrêté à nouveau et torturé à mort dans les purges ethniques de 1990-1991 qui a vu la mort de plus de 530 prisonniers politiques noirs dans les camps d´horreur de l´armée mauritanienne.
Après sa libération il rejoindra la résistance en exil et créera la section des FLAM en Afrique centrale avant de rejoindre les FLAM à Dakar et ocupera le poste de secrétaire national aux finances du mouvement jusqu´à sa réinstallation aux Etats unis d´Amérique où il vivait depuis l´an 2001.
Il était un des plus proches conseillers du président Samba Thiam des FPC et un de ses plus fidèles compagnons de lutte.
Parti en vacances en Afrique pour quelques semaines et devait rejoindre sa terre d´asile, le pays de l´Oncle Sam aujourd´hui mais la faucheuse comme d’habitude nous a privé de notre doyen. Il tire sa révérence à
l´aéroport international Blaise Diagne de Dakar ce matin suite à une crise cardiaque.
A Dieu nous appartenons et à lui nous retournerons.
Doyen Boun Malick était un homme de foi et de conviction, très pieux et généreux, toujours jovial et taquin, très sympathique et chaleureux. Un homme en coeur d´or et infatigable combattant de la liberté est parti en laissant un grand vide. Les FPC viennent de perdre un de ses piliers et sages qui ne manquait aucun des moments historiques de l´organisation.
Nos condoléances nos plus attristées à toute la Mauritanie, à sa famille biologique et idéologique, aux FPC, aux populations de Mbagne.
Adieu doyen, ta vie fut combattante, ta mort héroïque, ton sacrifice sacré et ta mémoire à jamais éternelle.
Et la lutte continue!