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Message aux parlementaires européens…
Si j’avais à parler aux parlementaires européens en visite chez nous voilà ce que je leur dirais :
‘’ La Mauritanie fait face à plusieurs défis . Le défi de la pauvreté , celui de la bonne gouvernance , de la montée de l’islamisme radical-extrémisme réligieux-, de la sécurité .Mais le plus crucial et le plus explosif défi entre tous demeure celui de l’Unité nationale -ou de la cohabitation- résultat de l’exacerbation de la discrimination qui frappe les populations non arabes , doublée de la question haratine ( l’esclavage) ‘’ .
Derrière le calme apparent des populations noires victimes de toute sorte de discriminations, couve une explosion ; il suffit d’une étincelle ! comme pour le mal,’’ dans une période d’incubation avant l’éclatement de la fièvre’’ . Ces populations supportent de plus en plus mal l’exclusion systématique qu’elles vivent au quotidien dans tous les secteurs de la vie publique . Une Armée nationale mono-ethnique, une Police nationale mono-ethnique pour sécuriser l’ordre inique existant . Des grandes Ecoles spéciales telle l’école de médicine , l’école polytechnique , l’école des mines , l’école de la magistrature et de la haute Administration , l’école des officiers, l’école aéro-navale, le Prytanée militaire, quasiment mono-ethniques . Exclues de l’Administration , des médias , de la justice , totalement effacées du secteur économique, voilà que ces populations voient leurs terres de culture actuellement menacées. Un enrôlement biométrique vexatoire , conçu pour les déposséder de leur nationalité, fait beaucoup de victimes , dont maintenant des élèves et étudiants négro-africains contraints par l’Administration scolaire d’abandonner l’école , empêchés de passer examens et concours parce qu’ils n’ont pu se faire enrôler ; des mères , fraîchement accouchées, sont tenues de faire le rang sous le soleil pour enrôler le nouveau-né dans les bras !
Enrôlement exécuté par des commissions, techniques et de supervision, mono-ethniques chargées de recenser une population pluriethnique !!! Présentement plus des 8o centres d’enrôlement dans la vallée du fleuve sont fermés sous de faux prétextes et ceux qui restent ouverts rivalisent d’ardeur en tracasseries …
Les populations qui avaient été déportées au Sénégal en 1989 (120.000 dont 12.000 encore au Mali ) ont été, en partie, rapatriées mais sans pouvoir recouvrer leur nationalité, ni retrouver leurs terres de culture ou leurs villages d’origine, pour la majorité . S’y ajoute un passif humanitaire que le gouvernement refuse de solder correctement, que résument et la question des refugiés rentrés et celle des purges ethniques opérées au sein des forces armées et de sécurité, à travers des centaines d’exécutions extra-judiciaires dont le point culminant fut la pendaison de 28 soldats et officiers négro-africains un 28 novembre 1990 , en guise de célébration de notre accès à la souveraineté interne en 1960 . Aussi nos gouvernants et certains de nos compatriotes veulent que nous célébrions ensemble dans la joie cette date devenue pour nous autres une date-symbole du jour de deuil…
Le colonialisme Français , pour constituer la Mauritanie , a assemblé deux aires culturelles distinctes , deux peuples aux traditions et habitudes mentales différentes , deux entités politiques historiques avec chacune son organisation politique et sociale propre . Mais les régimes arabo-berbères , presque sans exception, et celui du Président ould Abdel Aziz en particulier , semblent oublier ou veulent méconnaître cette réalité historique en s’évertuant à gommer l’autre personnalité du pays pour en faire , à marche forcée , un pays exclusivement ‘’arabe’’…au mépris de l’identité factuelle de sa diversité . Cette situation, grave, interpelle la classe politique et intellectuelle arabo-berbère , l’élite en somme- qui doit sentir, si elle est capable de prendre le pouls du pays , cette tension maximale perceptible actuelle. Voilà pourquoi , en son sein, un débat interne sur la question du vivre-ensemble s’impose. Oui ou non voulons-nous vivre ensemble, partager un même devenir dans l’égale dignité ? Cette question lancinante doit être tranchée ! Ce débat interne constitue l’urgence du moment.
A suivre…
Samba Thiam
President des FPC
MAURITANIE: DES SEMPITERNELS POURQUOI.
Un certain nombre d’événements, plus ou moins récents, ont eu un tel retentissement dans notre pays, qu’ils laissent bien des Mauritaniens perplexes.
Les réactions internes que ces événements ont entraîné et entraînent encore, la passion qu’ils déclenchent suscitent bien des questions, qu’on ne peut s’empêcher de poser. On ne peut également ne pas faire remarquer que s’il est légitime en effet de compatir aux souffrances du peuple syrien, palestinien car à notre sens, la compassion est normale vis-à-vis de tous ceux qui souffrent. On ne peut ne pas s’interroger sur le caractère discriminatoire et sélectif des actes posés.
– Pourquoi, en effet, la classe politique arabo-berbère dans sa majorité (pas toute bien sûr) exprime-t-elle, aussi visiblement, aussi passionnément sa solidarité avec le peuple syrien, palestinien, irakien depuis toujours, pour rester muette devant le martyr du peuple noir victime de l’apartheid et de l´esclavage en Mauritanie ?
– Pourquoi organise-t-on, ici et là, des quêtes en faveur des enfants Syriens, Palestiniens et reste-t-on indifférent devant le malheur des enfants des camps de déportés Noirs Mauritaniens au Sénégal et au Mali à quelques pas de la frontière ?
– Pourquoi jamais marche ni manifestation ne furent envisagées pour se démarquer (à défaut de les dénoncer) des actes génocidaires du régime raciste entre 1986 et 1990 ?
L’acte d’humanité ou les questions de principes peuvent-ils revêtir un caractère sélectif?
– Pourquoi enfin les événements extérieurs ont-ils plus de retentissements chez nous, que nos propres problèmes internes ?
– Pourquoi, surtout, la question de l’unité nationale-question centrale et grave- ne mobilise-t-elle pas autant d’énergie ?
Qu’est-ce qui nous importe au fait ?
C’est là autant de questions qui montrent que nos grilles de valeurs, notre sensibilité, notre philosophie même de la vie en dépit de toutes les dénégations sont différentes.
Il faut oser le reconnaître, oser l’accepter et le prendre en compte dans tout schéma de mise en place d’un cadre de coexistence.
La lutte continue!
KAAW TOURE
L’Unité questionnée ! (pour pasticher Mint Aïnina ) | par SAMBA THIAM
L’arrestation à Dakar, récemment, de l’aide de camp du capitaine Dadis kamara après sept (7ans) de cavale, va redonner espoir aux victimes guinéennes de voir enfin leurs bourreaux derrière les barreaux.
L’évènement réveille ou relance d’une certaine façon, par effet- miroir, la question du ‘’passif humanitaire’’ et par delà, celle même de notre Unité nationale avec du plomb dans l’aile , bien mal en point…
En effet l’esclavage -par-dessus tout-, la question culturelle et celle du ‘’passif humanitaire’’ constitueront des boulets à nos pieds, un obstacle majeur à notre cohésion et à toute réconciliation nationale, si elles ne sont pas correctement résolues .
La question du passif
L’on se souvient il y a quelques années le Maroc entamait sa réconciliation nationale par la justice transitionnelle…
La Tunisie et la Guinée Conakry , à leur tour , viennent de s’engager dans cette voie .
Si la Tunisie remonte à plus haut dans l’histoire et traite la période comprise entre 1955 à 2016, la Guinée, elle, se limite pour l’instant, à ‘’ l’évènement du 28 septembre ’’, survenu en 2009 sous Dadis Kamara Président de la junte militaire putschiste.
Nous avons encore en mémoire la commission Vérité et Réconciliation de l’Afrique du Sud post- apartheid , puis les cas du Chili et de l’Argentine derrière nous , et pour l’essentiel résolus…
Nous le constatons , ces pays ont tenté , chacun à sa manière, de panser leurs blessures, de trouver la catharsis nécessaire pour ressouder le lien déchiré entre citoyens .
Partout il souffle un vent du changement, de réconciliation, partout sauf chez nous où l’on s’enfonce dans la fuite en avant, à travers dénis, dénégations et négation …
Pendant qu’ailleurs on tente de retracer le cours du passé douloureux , de retrouver les places où sont ensevelies à la sauvette les dépouilles des victimes, notre chef de l’Etat, lui, choisit de rouler des veuves, de barrer la route à toute investigation, d’effacer toutes traces de fosses communes en rasant les repères, d’intimider ou interdire toute manifestation ou acte de souvenir de ces évènements. Aussi croit- il , ainsi , naïvement, gommer des mémoires, ces tragédies de 1986 à 1992 . C’est peine perdue car elles resteront à jamais gravées dans nos mémoires. Si en Guinée on parle de 150 morts dans un stade, de dizaines de femmes violées et de disparues, ce qui s’est produit en Mauritanie pendant cette terrible période est sans commune mesure… Ce fut un véritable génocide, planifié !
La question culturelle
Aujourd’hui chez nos voisins du Maghreb l’élite arabe au pouvoir, après des années de crispation , a décidé de reconnaître l’existence du peuple berbère par l’officialisation de la langue et culture berbère. Le Maroc en fut le pionnier, l’Algérie, pétrie de nationalisme à fleur de peau, après moult hésitations, vient de suivre . Elle s’ouvre même, en ce moment , à un débat entrain de prendre corps qui porte à la fois et sur le rôle et la place de la langue Française dans le système éducatif algérien et sur la nécessité de‘’ découpler la langue arabe du conservatisme religieux ’’( A Dourari) pour lui restituer sa capacité, autrefois, à produire le savoir –aujourd’hui perdue-.
Chez nos voisins tunisiens le débat va plus loin ; il questionne voire remet en cause l’identité arabe du peuple tunisien, à l’origine un melting-pot constitué de grecs, de romains, de Turcs , de Français , de berbères, de Noirs et d’arabes .
Là où, pour baliser l’avenir, nos voisins maghrébins marquent un temps de pause pour évaluer et réfléchir, les mauritaniens, à travers l’aile la plus chauvine,’’ hystérisent’’ le débat dès que les questions sérieuses sont abordées…
Plutôt que de s’attaquer aux problèmes de fond on nous distrait avec des broutilles comme le bricolage du drapeau ou des chansonnettes sur la résistance…
Pendant que d’autres se penchent sur la revalorisation et le développement des langues maternelles en vue de l’apaisement identitaire, notre élite et nos gouvernants se refusent à toute évaluation, à tout examen sérieux et lucide de la situation passée et présente pour, obstinément, poursuivre le projet d’assimilation de la composante non arabe du pays, perçue comme une menace à la pérennité du caractère arabe (décrété) de la Mauritanie !
Les désastreuses et dangereuses pratiques politiques au plus haut niveau de l’Etat, le silence général de l’élite sur ces questions de fond, l’inaction déroutante des plus concernés , tout porte à croire que nous agissons comme si nous ne voulions pas que ce pays change, positivement ; comme si nous refusions d’avancer pour entrer de plain pied dans le concert des nations modernes !
Enfin , un dernier paramètre, sous-jacent, qui entrait en jeu et constituait l’obstacle le plus sérieux à la cohésion nationale et au changement – à la base même de tous les autres facteurs- : le complexe aryen , inavoué, de race supérieure qui sous-tend sournoisement nos rapports inter-communautaires .
Pouvons nous continuer dans cette voie sans risquer grandement de mettre en péril notre devenir en commun, si toutefois ce ‘’devenir en commun’’ – ou volonté de vivre ensemble- est partagé ?
C’est toute la question qui interpelle chacun de nous et à laquelle il faut bien répondre …
Samba Thiam
Inspecteur de l’Enseignement Fondamental
Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)
28 Décembre 2016
Une question que tout le monde se pose : A quoi sert une constitution que personne ne respecte ? /Par le colonel (E/R) Oumar ould Beibacar
Plusieurs fois piétinée par l’armée nationale, sous les applaudissements d’un peuple ignorant et affamé, notre constitution a perdu tout son intérêt et surtout toute sa légitimité. Elle est devenue au fil du temps l’apanage des officiers usurpateurs qui la considèrent comme une simple note de service qu’ils peuvent changer selon leur humeur ou leurs intérêts égoïstes. Le 10 juillet 1978, le comité militaire de redressement national s’empare du pouvoir par la force et dissout notre constitution, mettant fin à la première république. La République des bâtisseurs. Treize ans après, le 20 juillet 1991, sous une forte pression internationale, le comité militaire de salut national nous offre une nouvelle constitution, entachée de fraude et j’allais dire de sang, votée dans des circonstances qui ignorent la souffrance de plus d’un tiers de notre population, déboussolé et blessé par la déportation, le génocide, et surtout la négation.
Cette constitution viciée sera suspendue par le comité militaire pour la justice et la démocratie, quatorze ans plus tard, le 3 août 2005, avant d’être amendée en 2006 suivant les mêmes procédures. Le 6 août 2008, le HCE (haut conseil d’Etat) s’empare du pouvoir par la force, suspend la constitution et adopte une charte dans laquelle il s’approprie seulement le pouvoir exécutif et maintient le parlement complice de la conspiration.
Cette constitution toujours viciée sera rétablie par le HCE ère nouvelle, en juillet 2009 avant d’être amendée elle aussi en mars 2012, avec la bénédiction d’un parlement illégitime, l’éternel complice du pouvoir usurpateur. Aujourd’hui le général de bataillon président du HCE ère nouvelle, semble mijoter son énième complot contre la constitution en voulant effectuer des amendements devant lui permettre de s’éterniser au pouvoir, dans une troisième république. La république du faux et de l’usage de faux.
Dans leur démarche hors-la-loi, les militaires usurpateurs sont encadrés et soutenus par des juristes conspirateurs, bien identifiés, spécialisés dans la chirurgie constitutionnelle. Ces putschistes civils, sont entrain, par les temps qui courent, de nous faire avaler des couleuvres pour justifier des amendements inutiles et inopportuns de cette constitution viciée, uniquement pour faire plaisir au chef de l’Etat et tirer des profits personnels.
Quelques exemples de viol flagrant et de non respect de la constitution.
Le refus de respecter le caractère islamique de l’Etat.
L’article premier de la constitution stipule que la Mauritanie est une République Islamique, l’article cinq confirme que l’Islam est la religion de l’Etat et du peuple, alors que la Zakat, pour ne citer que celle-là, qui est le troisième pilier de l’Islam, le fondement de l’économie islamique, pour lutter contre la pauvreté et qui est de l’entière responsabilité du chef de l’Etat, n’avait jamais été sollicitée par l’Etat et très rares sont ceux qui s’en acquittent convenablement.
Inégalité devant la loi
L’article premier alinéa 2 stipule : « La République assure à tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, de sexe ou de condition sociale l’égalité devant la loi.» Alors que le fils du général de bataillon, qui avait volontairement tiré à bout portant sur une jeune fille, la rendant paralysée à vie, avait été traité avec tous les égards dignes de son rang. Il était gardé à vue dans une chambre climatisée avec télévision et recevait la visite de très hautes personnalités. Le procureur se serait déplacé pour l’interroger avec beaucoup de complaisance, dans le bureau du commissaire avant d’être libéré à l’issue d’un arrangement forcé avec la famille de la victime.
Au moment où beaucoup de citoyens sont régulièrement torturés et humiliés par la police et la justice et moisissent dans les prisons sans être jugés parce que tout simplement, ils font partie de la classe des déshérités. Au moment où un jeune activiste est condamné à 3 ans de prison ferme pour avoir jeté symboliquement une chaussure en direction d’un ministre sans l’atteindre. Au moment où des activistes de l’IRA sont condamnés à 15 ans de prison ferme dans une procédure de flagrant délit alors qu’ils n’étaient jamais venus sur les lieux de l’infraction. Au moment où, les assassins du colonel chef d’état-major tué le lundi 9 juin 2003, dans son bureau aux environs de 10h courent toujours. Bien qu’ils soient tous, très bien identifiés par le général de bataillon lui-même, qui était au parfum de toute l’enquête et qui avait précisé dans une déclaration télévisée qu’un obus de char de diamètre 1000mm avait touché son bureau, et que ces assassins étaient bien connus. Alors qu’il persiste dans son refus de laisser la justice suivre son cour normal, malgré des aveux publics récents de quelques putschistes, et l’exigence de justice manifestée depuis le premier jour par les ayants droit.
Au moment où le capitaine trésorier de la Garde nationale attend depuis 19 mois, dans la prison de Nouakchott, que la justice puisse entendre l’auteur principal de ce détournement de plusieurs milliards, le troisième mousquetaire, protégé par le premier mousquetaire, le général de bataillon, qui refuse obstinément de laisser la justice suivre son cour normal.
L’article premier alinéa 3 stipule : «Toute propagande particulariste de caractère raciale ou ethnique est punie par la loi. » Alors qu’on autorise solennellement le manifeste des harrratines qui consacre la division de la composante beidane, arabo-afro-berbère et qu’ on refuse celui des FLAM dont il est presque une photocopie, en diabolisant ses auteurs et en les jetant dans les prisons comme des pestiférés
Insoumission à la loi
L’article 4 stipule : « La loi est l’expression suprême de la volonté du peuple. Tous sont tenus de s’y soumettre. » Or, l’article 2 de la loi 2007-054 du 18-09-2007 relative à la transparence financière de la vie publique est constamment bafoué par le chef de l’Etat lui-même. Cet article stipule : « Le président de la République après son investiture et à la fin de son mandat, fait une déclaration de sa situation patrimoniale et celle de ses enfants mineurs. Chacune de ses déclarations est rendue publique.»
Son excellence le général de bataillon refuse pour des raisons personnelles de s’acquitter de ce devoir légal. Dans une sortie télévisée, il avait prétendu que le président de la cour suprême, qu’il avait nommé dans des circonstances douteuses, lui avait expliqué que la déclaration de son patrimoine n’est pas obligatoire. Aucune réaction à ce flagrant délit ni du président de la cour suprême censé être indépendant, ni du président du conseil constitutionnel, la voix de son maître, qui doit veiller à la régularité de l’élection du président.
Le général de bataillon refuse aussi de se soumettre à la loi sur l’état-civil qu’il a lui-même créé on ne sait pour quelles raisons. Son père porte sur sa carte d’identité le nom de : Abdelaziz Ahmed ELEYA. Ce qui implique qu’il doit s’appeler, conformément aux nouvelles dispositions, Mohamed Abdelaziz ELEYA. Alors qu’il porte sur sa carte d’identité le nom de Mohamed Abdelaziz OULD ABDELAZIZ. En termes juridiques cela s’appelle : faux et usage du faux, délit prévu et puni par l’article 150 de l’ordonnance N°83-162 du 9 juillet 1983 portant institution d’un code pénal. Quand le chef de l’Etat lui-même viole publiquement la loi, personne ne la respectera.
L’article 7 stipule que « la capitale de l’Etat est Nouakchott. » Alors que cette ville a été morcelée en trois, Nouakchott Nord, Nouakchott ouest et Nouakchott sud. Laquelle de ces trois Nouakchott est notre capitale ? Pour le Général de bataillon, notre capitale est Nouakchott ouest, là où il habite, puisqu’il avait imposé son wali comme seul autorisé à accueillir les chefs d’Etat à l’ancien aéroport de Nouakchott qui relève territorialement de la Wilaya de Nouakchott Nord. Il a aussi rattaché le futur aéroport Moctar OULD DADDAH à Nouakchott ouest alors qu’il est beaucoup plus proche de Nouakchott Nord.
Notre capitale aurait été décapitée sur proposition de l’ingénieur premier ministre pour, parait-il, la rendre plus propre, qui au lieu d’augmenter les moughataa, avait par décret 2014/182 du 2 décembre 2014 morcelé notre capitale, sans oser toucher à la communauté urbaine, en créant les trois wilayas en contradiction flagrante avec l’article 57 alinéa 7 de la constitution qui stipule : « le régime électoral et le découpage territorial du pays sont du domaine de la loi. »
L’article 13 alinéa 3, stipule : « Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou puni que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle prescrit. » L’article 91 stipule : « Nul ne peut être arbitrairement détenu. Le pouvoir judiciaire, gardien de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi.» Alors que le directeur régional de la Sonimex de Rosso est arrêté dans les locaux de la police de Rosso, depuis quatre mois, en dehors de toute procédure administrative ou judiciaire, légales ou règlementaires, uniquement par la volonté du général de bataillon au moment où ses propres cousins qui sont directement responsables de ce grand détournement, selon les rapports des inspecteurs, sont en liberté totale.
L’article 15 alinéa 5 stipule : « Il ne peut être procédé à l’expropriation que lorsque l’utilité publique le recommande et après une juste et préalable indemnisation. » Pourtant plusieurs citoyens titulaires de permis d’occuper, de concessions rurales et parfois de titres fonciers en bonne et due forme ont été arbitrairement expropriés dans la vallée, à Nouakchott et ailleurs sans être indemnisés, parfois pour l’intérêt personnel du général de bataillon.
L’article 22 stipule : « Nul ne peut être extradé si ce n’est en vertu des lois et conventions d’extradition. » Pourtant notre compatriote Mohamedou ould SELAHI, qui vient, heureusement, d’être libéré après 15 ans de détention dans la prison de Guantanamo, est l’unique citoyen au niveau mondial à être extradé, pour ne pas dire vendu, par son propre pays. Il avait été extradé le 28 novembre 2001, un vendredi de la dernière dizaine du mois sacré du ramadan. Un véritable outrage à toutes nos valeurs spirituelles et patriotiques.
Les députés sont élus pour 5 ans, les sénateurs pour 6 ans et sont renouvelés par tiers tous les 2 ans conformément à l’article 47 de la constitution. L’avant-dernière assemblée nationale ainsi que les avant-dernières mairies avaient dépassé leurs mandats d’une durée de deux ans sans être inquiétées. Les parlementaires eux-mêmes hors- la-loi, avaient voté une loi « constitutionnelle », on ne peut plus anticonstitutionnelle qui avait ressuscité automatiquement le parlement et les mairies.
Depuis 2011, le tiers du sénat est hors-la-loi, depuis 2013 les deux tiers sont hors-la-loi et depuis 2015, c’est tout le sénat qui est hors-la-loi. Le conseil constitutionnel avait signalé au début de cette année le caractère anticonstitutionnel de cette chambre sans aucun effet. Puisque le général privilégie l’application de l’article 15 alinéa 2 de la loi anti-constitutionnelle 2012-015 du 20 mars 2012 portant révision de la constitution viciée du 20 juillet 1991, on ne peut plus ridicule, qui stipule que « les pouvoirs des assemblées parlementaires sont prorogés jusqu’à la proclamation des résultats définitifs des prochaines élections législatives. » Inchallah, au lieu de l’art 47 cité plus haut.
Normalement toutes les lois votées par ce parlement hors-la-loi sont nulles et non avenues. Tous les parlementaires ainsi que les maires doivent impérativement restituer au Trésor public les salaires et autres avantages en nature dont ils ont bénéficié à l’issue de ce coup de force, pendant toute la période hors-la-loi. Car il s’agit bien d’un détournement collectif des deniers publics.
Il n’est pas exclu que le général de bataillon puisse faire valoir cette élasticité des mandats parlementaires et municipaux, aujourd’hui acceptée par tous, comme jurisprudence, pour prétendre lui aussi, pourquoi pas, à la prolongation de son 2ème mandat en évoquant des menaces terroristes ou des menaces de guerres civiles ou tout autre péril pouvant déstabiliser le pays en déclarant l’état d’urgence ou l’état de siège qui peut durer plusieurs décennies comme en Egypte.
L’article 26 alinéa 3 stipule : « Est éligible à la présidence de la République, tout citoyen né mauritanien … » Or le général de bataillon élu deux fois, est né marocain, le jeudi 20 décembre 1956 d’un père marocain, à Darou Mousti dans le département de Louga au Sénégal. Il avait été naturalisé mauritanien au milieu des années soixante- dix. Il aurait opté, semble-t-il, depuis 2013-2014 pour la double nationalité marocaine et mauritanienne. Tous les membres de sa famille disposent de passeports marocains depuis quelques temps.
C’est sans doute pour cette raison qu’il avait abrogé en février 2010, six mois seulement après sa reprise de pouvoir par la fraude, certaines dispositions de la loi 61 – 112 du 12 juin 1961 portant code de la Nationalité Mauritanienne, pour légaliser la double nationalité qu’il accorde exclusivement par décret et à sa convenance.
L’article 89 alinéa 1 stipule : « Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. » Alors que l’avant dernier président de la cour suprême pourtant inamovible, avait été congédié presque manu militari, avant l’expiration de son mandat, par le général de bataillon chef de l’exécutif et remplacé par un inconnu, beaucoup plus docile.
Exemple concret de non respect des libertés individuelles et de soumission de la justice.
Pour ne citer que mon expérience personnelle. En effet, j’avais été arrêté le 28 novembre 2015, par des agents de la direction de la sureté de l’Etat en tenue civile, accompagnés de deux véhicules remplis de policiers, à ma sortie du siège de l’AJD MR où j’avais animé une conférence au sujet du massacre d’inal et gardé à vue dans des locaux relevant de la brigade anti- terroriste situés à Dar Naim pendant une semaine.
Mon arrestation s’était réalisée sur injonction du général de bataillon qui se trouvait à Nouadhibou, pour les festivités du 55ème anniversaire. Informé par le directeur général de la sûreté nationale sur le contenu de ma conférence, le chef de l’Etat lui avait ordonné de m’arrêter immédiatement. Ce dernier avait envoyé des éléments de la DSE pour accomplir cette mission, sans se référer à ses chefs hiérarchiques et en dehors des règles de droit.
Les commissaires de la DES, qui m’avaient interrogé pendant trois jours, n’ont aucune compétence territoriale en matière de police judiciaire, jusqu’à preuve du contraire, et n’ont de compte à rendre qu’au DGSN. Or l’article 21 alinéa 1 du code de procédure pénale stipule : « Les officiers de police judiciaire ont compétence dans les limites territoriales où ils exercent leurs fonctions habituelles. » Il s’agit donc d’une cellule hors-la-loi, mise en œuvre par le régime militaire usurpateur, au niveau de la direction générale da la police nationale, pour servir les propres caprices du dictateur et terroriser les indésirables.
Cette cellule hors-la-loi, avait accédé frauduleusement à mon courrier électronique et mes documents sans m’en informer, et saisi mes objets personnels en dehors des procédures régulières. Au 4ème jour de ma détention, j’avais reçu la visite tard dans la nuit du commissaire de Sebkha, Nouakchott ouest, territorialement compétent par rapport au lieu de « l’infraction », sans doute pour mettre la forme, mais qui m’interroge dans un lieu relevant d’une autre circonscription administrative Nouakchott nord, et d’une autre juridiction et à l’insu des autorités territorialement compétentes. Un véritable système D.
Le 3 décembre 2015, on m’avait présenté rapidement devant le procureur qui m’avait annoncé que j’étais accusé d’incitation à l’extrémisme et au racisme ainsi qu’à des actions pouvant porter atteinte à la sécurité interne et externe du pays. Après m’avoir entendu en présence de mon avocat, il nous envoya devant le pool anti-terroriste composé de trois juges qui m’avait entendu pendant 5 minutes avant de me mettre sous contrôle judiciaire pour une période de deux mois, avec confiscation de mon passeport, mon ordinateur, mes téléphones ainsi que des documents personnesl. Devant ce pool, j’avais rejeté, en bloqc, toutes les accusations du parquet.
Le contrôle judiciaire m’astreint à faire acte de présence toutes les deux semaines à la direction de la sûreté de l’Etat et m’interdit de sortir de Nouakchott sans informer le juge d’instruction. Le jeudi 4 février 2016, j’attire l’attention de la DSE sur l’expiration du contrôle judicaire, puis en avril, puis en juin, puis en août sans obtenir de suite. A la fin du mois d’août, j’avais fait savoir au commissaire de la DSE, que je ne suis plus disposé à venir faire acte de présence sans le renouvellement de la décision judiciaire. Car j’estime que ma situation est irrégulière. Le commissaire avait rendu compte à ses chefs qui n’avaient pas réagi et j’avais cessé de venir émarger à la direction de la sûreté.
Entretemps, mon avocat avait sollicité, en vain, le juge d’instruction pour obtenir la libération des objets saisis. Il ressort de ce qui précède que la justice est bien soumise à l’autorité du général de bataillon, car aucune mesure ne peut être prise sans son consentement. C’est donc lui et lui seul qui décide de l’arrestation et de la libération de qui il veut. Et le ministère censé veiller à la bonne exécution des lois, dirigé depuis quelque temps par un avocat béni oui-oui, le premier à appeler devant l’assemblée nationale au viol de la constitution, en sollicitant un 3ème , un 4ème et un 5ème mandat au profit de son maître, ressemble plus à un ministère de l’injustice.
Mon arrestation ainsi que la perquisition de mon domicile ont été exécutées sans aucun mandat judiciaire. Les pouvoirs du parquet, en pareilles circonstances, sont détenus de fait par le directeur général de la sûreté nationale et ses commissaires de l’ombre en vertu des consignes données par le général de bataillon au nom de la raison du plus fort.
Voilà donc 10 mois que je suis sous contrôle judiciaire ou en résidence surveillée en l’absence de mesure judiciaire ou administrative appropriée. Uniquement par la volonté du dictateur général de bataillon Mohamed Abdelaziz ELEYA. Le pouvoir judiciaire, gardien de la liberté individuelle, saisi plusieurs fois par mon avocat, ne s’est toujours pas manifesté. Adieu l’Etat de droit.
Même les enfants ne sont pas épargnés par ce pouvoir maudit. En juillet et en septembre dernier, mon petit- fils qui porte le même nom que moi, Oumar Cheikh BEIBACAR un bébé âgé de 20 mois, qui accompagnait sa mère en consultation au Maroc, avait été interpellé à l’aller et au retour, par la police de l’aéroport de Nouakchott et son passeport avait été confisqué en attendant le feu vert de la sûreté d’Etat, au motif d’erreur sur la personne. Quoi de plus ridicule ?
Quant à moi, rien ne m’empêchera de dénoncer publiquement le génocide, et je serais toujours solidaire avec les parents des victimes, privés de tous leurs droits y compris de celui de pleurer leurs proches, morts ce jour mémorable, dans des circonstances tragiques et mystérieuses que le pouvoir militaire veut absolument occulter. Nul ne m’empêchera de dénoncer ces injustices, ces vérités insupportables que je ne pouvais pas dire à cause de l’obligation de réserve. Pour moi la journée du 28 novembre sera toujours une journée de deuil et de prières jusqu’à ce que justice soit rendue aux ayants droit.
Depuis le 28 novembre 1991, je vois toujours dans mon imaginaire, pendant la levée des couleurs, notre emblème national, entaché de sang, pas du sang des razzieurs qu’on veut immortaliser actuellement, mais celui des 28 compagnons d’armes pendus à Inal le 28 novembre 1990, pour commémorer le trentième anniversaire, et des autres victimes du génocide. Le 28 novembre est aussi pour moi une journée de prières pour le repos des âmes de nos 2000 martyrs morts pour la patrie, les armes à la main, pendant la guerre du Sahara, sous ce drapeau aujourd’hui renié par le général de bataillon, l’usurpateur, le négationniste et souillé par ces intouchables génocidaires.
Nous ne pouvons espérer un avenir meilleur, quand on est dirigé depuis huit ans par un naturalisé, qui avait pris le pouvoir par la force et qui n’a aucune racine en Mauritanie. Un mécanographe de métier, qui avait utilisé des faux papiers pour se faire recruter dans notre armée. Un officier auto qui avait obtenu tous ses galons, du grade de lieutenant jusqu’au grade de général de bataillon, par complaisance, au palais présidentiel, comme un prince.
Nous ne pouvons espérer un sort meilleur quand on est dirigé par un chef d’Etat qui se vante publiquement d’avoir violé deux fois notre constitution, sous les applaudissements de l’élite dialoguiste, et qui nous demande de voter ses amendements. A quoi sert une constitution constamment bafouée par des officiers usurpateurs, assoiffés de pouvoir ? A quoi sert une constitution sous une véritable dictature militaro-tribaliste, autoritaire, raciste et esclavagiste et qui veut falsifier notre histoire ? Nous n’avons que les chefs que nous méritons.
Source:http://lecalame.info
Mauritanie: quand l’élite a honte de son identité berbère
Le360 – Au moment où le Maroc assume toutes ses identités, arabe et berbère voire africaine, en Mauritanie l’élite a honte de ses origines et aimerait ne conserver que l’arabité. “Chez Vlane”, célèbre blogueur mauritanien, dénonce ce complexe des gens qui refusent le terme “arabo-berbère”.
Au Maroc, le festival Gnawa d’Essaouira permet de revendiquer les racines africaines d’un royaume synonyme de creuset. Toujours au Maroc, le berbère est devenu une langue officielle. Encore dans ce royaume chérifien, l’identité sahraouie est défendue par le sommet de l’Etat. Mais cela c’est le Maroc, la Mauritanie a choisi une toute autre voie, dénonce Chez Vlane, l’un des plus célèbres blogueurs mauritaniens. Ici, l’élite a honte de ses racines berbères et refusent de fait, l’appellation “arabo-berbère”.
Le débat sur l’identité culturelle est une question récurrente en Mauritanie où cohabitent plusieurs communautés. Les dirigeants politiques ont contribué à entretenir ce débat pour des questions purement politiciennes. Beaucoup estiment qu’il faut “diviser pour mieux régner”, critique Chez Vlane. Le terme arabo-berbère pour qualifier la composante maure du pays fait couler beaucoup d’encre.
Pourtant, dans certains pays du Maghreb, l’identité arabo-berbère est clairement assumée. Le roi Mohammed VI, rappelle le blogueur, a consacré un point de l’agenda de la première session ordinaire du Conseil consultatif royal sur les affaires sahariennes au thème: “le hassania en tant que composante de l’identité marocaine”.
Une démarche justifiée par le fait “qu’il s’agit d’une question majeure dans le cadre du projet de développement” marocain. Ce dernier “ne pourrait être complet que dans la mesure où il est capable d’accueillir toutes les composantes culturelles de notre identité nationale”.
Une option culturelle stratégique du “grand voisin du Nord avec laquelle la Mauritanie se trouve en net décalage”, déplore le blogueur mauritanien.
Celui-ci note avec une pointe d’amertume que “pour le pouvoir mauritanien comme pour une grande partie de l’élite, les racines berbères relèvent de l’histoire ancienne”. Beaucoup en ont honte.
Chez Vlane explique qu’à chaque fois que Samba Thiam, président des Forces progressistes pour le changement (FPC), une des mouvances de la communauté négro-mauritanienne (composante non arabe), parle des arabo-berbères, “les complexés se braquent comme s’ils avaient été insultés ou dénaturés”.
Ce complexe mauritanien est unique dans la région. Les peuples berbères du Maghreb sont fiers de leur lignée. Pour rien au monde, ils n’aimeraient être qualifiés d’Arabes. “Entre ceux-là et ceux qui se disent de pur sang arabe, on trouve le monde maghrébin à majorité arabo-berbère”, explique le blogueur.
Partout dans le Maghreb, la berbérité a droit de cité. D’ailleurs, «les pouvoirs arabo-berbères ont fini par tolérer et respecter ceux qui refusent un quelconque lien avec les Arabes, car ils savent qu’ils n’ont pas à rougir de leur culture et de leurs origines.
En Mauritanie, la culture berbère semble n’avoir jamais existé. Du moins, on fait tout pour. Comme on nie l’identité des noirs qui pourrait même constituer la majorité du pays.
Si cette culture berbère a existé, on essaie de la faire disparaître par tous les moyens. Elle a été arabisée pour la réduire à sa plus simple expression.
Ce complexe est nuisible à la culture mauritanienne et à la culture arabo-berbère du pays, prévient toujours le blogueur. Car, “chez nous, ce qui fait notre fierté, notre mode de vie, les rites du mariage jusqu’à la mariée qui se fait symboliquement enlever, la liberté de nos femmes et mille autres choses de la vie courante sont de la tradition berbère. A cela s’ajoutent les noms de certaines villes, certains points d’eau qui sont également tirés de la langue et de la culture de ce premier peuple de la région Nord-Africaine. Même le hassania, n’est autre qu’une langue métisse arabo-berbère”, explique-t-il.
Malheureusement, tout ce patrimoine est en train d’être anéanti par “les terroristes de la culture, qui veulent faire de la Mauritanie une île d’arabité tombée du ciel face à une démission collective sur le plan intellectuel et religieux”.
Depuis le putsch du 10 juillet 1978, la Mauritanie vit sous la férule de régimes militaires dont les chefs se sont recyclés dans la politique. Durant cette période, plusieurs mouvements “nationalistes” arabes ont fortement investi et même noyauté l’appareil d’Etat, selon l’avis de nombreux observateurs.
“Tout ceci mérite une grande attention et devrait inciter à la réflexion”, commente le Pr Gourmo Abdoul Lô, vice président de l’Union des forces de progrès (UFP-opposition). Une manière de dire que ce n’est pas seulement l’identité berbère qui est niée, mais aussi l’africanité de la Mauritanie toute entière, alors que les Haratines, Peulhs, Wolofs, Soninkés sont déjà majoritaires dans le pays.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
http://afrique.le360.ma/mauritanie/s