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LE SYSTÈME, DANS SON ESSENCE, DEMEURE
LE SYSTÈME, DANS SON ESSENCE, DEMEURE
Une information relayée récemment par les médias fait état du limogeage de trois directeurs généraux qui seraient mouillés dans des affaires louches de trafic du foncier, voire de tripatouillage du plan cadastre général. On ne peut, naturellement, que se réjouir d’une telle mesure, si elle devait marquer la fin des hésitations et des atermoiements et traduire , enfin, une volonté réelle et manifeste de moraliser notre administration, déliquescente à tous les niveaux. Ce serait , toutefois , une erreur de croire qu’une simple sanction administrative suffirait, car le mal est général et profond, le désordre caractérisé et les détournements multiples, par effet de contagion. Du reste, personne ne comprendrait que l’on se contente juste de relever un fonctionnaire qui a détourné des milliards d’ouguiyas ou commis une faute grave ou un acte délictueux; excuser un vol c’est encourager d’autres vols et revient à inciter ceux qui hésitent encore à en commettre, tout comme ne pas reconnaitre un génocide et le traiter comme tel c’est encourager d’autres crimes, consacrer l’impunité. Je suis de ceux qui pensent que vider ‘’ le dossier de la décennie’’ – illustration parfaite de cette gabégie – convaincrait davantage plus que tout discours anti-corruption; à défaut de quoi nous serions, forcément, tentés de croire qu’il s’agit, encore une fois, de notre ‘’faire -semblant’’, habituel … S’y ajoute qu’on ne devrait pas seulement se focaliser sur cette mesure -toute positive qu’elle fut- en faisant abstraction de ce népotisme manifeste de certains ministres et hauts fonctionnaires en charge qui, au su et au vu de tout le monde, par solidarité tribale et ethnique, ne se gênent plus de recruter ou placer dans leur entourage que leur parentèle. Il faut sévir contre cette pratique dangereuse et néfaste pour la bonne marche de l’administration. Voilà pourquoi le choix des hommes importe beaucoup, qui doit se faire avec sérieux et munitie; ce choix doit porter sur ces jeunes-perles rares- propres, détachés du carcan tribal et ethnique et peu portés sur les biens matériels…Parce que les chantiers sont nombreux, et pour que tout se redresse en même temps, il est besoin d’un vaste mouvement d’ensemble, impulsé d’en haut et porté par une équipe, non soumise forcément a une quelconque chapelle politique …Rappelons que ‘’rétablir tout citoyen victime d’une quelconque injustice dans son droit ‘’ fut une des promesses phares du Président Ghazouani; malheureusement beaucoup de citoyens attendent toujours d’être rétablis dans les leurs. De tous les chantiers, en perspective, celui de l’exclusion, des des injustices, des discriminations constitue le plus fondamental pour toucher à l’unité même du pays mais qui, hélas, tarde à être traduit dans les faits. Le Système, dans son essence, demeure …
Samba ThiamPrésident des FPC.
5 fev 2022
Entre silence radio et communiqués laconiques : Que sont nos partis de l’opposition devenus ?
Sempiternelle interrogation pour beaucoup de mauritaniens qui ont appartenu ou sympathisé avec ce qu’on appelait, jusqu’en 2019, l’opposition mauritanienne qui n’avait, en grande majorité, cessé de se battre, depuis le début des années 1990, pour la concrétisation, dans les faits, de la démocratie. Se serait-elle essoufflée depuis l’élection, en Juin 2019, du marabout-président Mohamed Cheikh ElGhazwani ? La question taraude observateurs et citoyens mauritaniens qui ne se retrouvent pas forcément dans le pouvoir en place ou, encore plus simplement, ceux qui se soucient de l’ancrage de la démocratie et ce de ce qu’elle peut apporter au pays. Tous peinent à comprendre de quel bâton magique le successeur d’Ould Abdel Aziz avec qui l’opposition eut maille à partir, dix longues années durant, de quel moyen, quel langage, le président Ghazwani a su user pour « endormir » les acteurs de l’opposition. Ceux qui étaient, jadis, les plus farouches, résolument affirmés en lions du désert, auraient-ils « bu de la bouillie », comme le dit un adage populaire ?
On n’entend presque plus l’opposition démocratique sur l’arène politique. « Qui est reçu au Palais en ressort quasiment muet », s’indigne un cadre de l’opposition. Quel discours leur tient donc le Raïs ? Mystère. Ce qui est sûr, c’est que celui-ci a bel et bien réussi à apaiser une scène fortement crispée dix ans durant. Rapports avec le pouvoir et sa majorité normalisés, opposition domptée ? Avec un allié de poids – le COVID 19 – pour mieux « endormir » celle-ci aux oubliettes. La pandémie a provoqué un consensus autour du pouvoir et l’opposition – elle qui avait tellement souffert de son musellement sous la tyrannie de l’ex-Président – s’est beaucoup plus préoccupée de comment se refaire une santé, quitte à sacrifier son long combat pour une démocratie réelle en Mauritanie. Et Dieu sait qu’elle en avait consenti, des sacrifices !
Même une partie de la Société civile s’est comme aplatie. En se constituant un pool d’avocats pour l’aider à recouvrer les biens détournés sous Ould Abdel Aziz, le gouvernement a également réussi à mettre à ses services presque tout le barreau mauritanien. Seuls quelques rares avocats continuent à préserver leur indépendance et ceux de l’ex-Président à dénoncer « l’arbitraire dont est victime » leur client. Désormais, l’opposition semble réduite à quelques partis qui peinent à faire entendre leur voix, l’essentiel se jouant dans les réseaux sociaux. Dommage pour notre pays qui dispose pourtant d’un grand potentiel politique mais qui aura visiblement mal supporté la traversée du désert. Certains sont suspectés d’avoir même laissé leurs chaussures à la porte du Palais…
Cette espèce de léthargie au sein de l’opposition expliquerait, d’une certaine manière, les difficultés que celle-ci aurait à peser sur le pouvoir pour organiser des concertations politiques. Incapable de trouver un candidat de consensus pour la dernière présidentielle et donc résignée à perdre la partie, l’opposition ou ce qu’il en reste n’arrive pas à accorder ses violons. Cela ne date pas d’aujourd’hui, diront certains, quoiqu’elle parvint longtemps, sous Ould Abdel Aziz, à garder son unité. De façade, me diront ces avertis. Toujours est-il qu’implacable, le constat paraît sans appel : idéologies, egos surdimensionnés de certains, opportunisme d’autres et troubles taupes ont eu raison de nos acteurs politiques.
Des mots aux actes
Pourtant, la matière à contestations ne manque pas : le système incarné jusqu’à hier seulement par Ould Abdel Aziz n’a pas fondamentalement évolué. L’essentiel de ce qu’on reprochait à Ould Taya et, plus récemment, à Ould Abdel Aziz demeure. Le seul changement notable reste l’apaisement de l’arène politique. Ould Ghazwani reçoit et écoute ses « opposants » dans son bureau. Tous ont salué son ouverture d’esprit, avant de lui reprocher sa « mollesse », trait de caractère qui le différencierait de son prédécesseur. Ould Ghazwani a aussi à son actif quelques gestes à l’endroit des couches démunies mais pour que ceux-ci portent, leur gestion doit se faire dans beaucoup plus de transparence.
Plus de deux ans après son élection, on parle toujours trop de la gabegie, des injustices, des inégalités, de l’exclusion, du népotisme, d’une école et d’un système de santé malades, d’un état-civil discriminatoire, de l’interventionnisme, du je m’en-foutisme ; en bref, donc : de l’incivisme… Des maux que quelques rares partis de l’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme continuent encore à dénoncer. Certes, on peut reconnaître que deux ans et demi ne suffisent pas à extirper ce mal qui gangrène notre pays mais le pouvoir peut quand même donner quelques signaux forts pour marquer sa volonté de changement, à défaut d’une véritable rupture.
Face au discours du président de la République à Ouadane, qualifié d’« important » – « fondateur », même – et salué en conséquence par une grande partie de l’opinion, Samba Thiam président des Forces Patriotiques du changement (FPC) a, pratiquement seul, marqué la différence en déclarant : « ce discours ne me parle pas ». L’homme reste fidèle à la ligne politique de son parti toujours non reconnu et continue à réclamer la refondation de l’État mauritanien.
Conséquence des problèmes susdits qui devraient être le créneau de l’opposition et surtout faire l’objet d’un véritable débat national – « dialogue » ou « concertations »… – nous vivons au sein d’une nation en constante quête d’unité. On – pouvoir et opposition confondues – ne cesse de rabâcher depuis des années cette thématique mais, à l’arrivée, on ne récolte que des velléités et autres vaines tentatives. Des meetings ont été organisés, des voies publiques rebaptisées au nom de l’unité nationale mais l’injustice, les inégalités et l’hypocrisie, entre autres, battent toujours le pavé et le quotidien. Or le candidat Ghazwani s’était engagé, le 2 Février 2019, devant les mauritaniens réunis au stade de la Capitale, à rétablir tout citoyen victime d’une quelconque injustice dans son droit et cela avait suscité, il faut le rappeler, un immense espoir des Mauritaniens, en particulier ceux qui s’estiment laissés au bord de la « route Mauritanie ». Les veuves et les orphelins des évènements des années 1986-1990 avaient cru trouver là une oreille attentive, un interlocuteur sensible, eux qui courent depuis des dizaines d’années derrière la justice et le réconfort moral. Ils attendent toujours, hélas depuis trop longtemps, une audience avec le président de la République. Si celui-ci fait montre d’une disposition à trouver une solution au passif humanitaire avec les intéressés, il peine cependant à trouver la bonne approche. Certains de son entourage prêchent le statu quo qui a prévalu jusque-ici. Plus grave, ils tentent même de diviser le front des victimes, en cherchant à les pousser à accepter un protocole d’accord inachevé. S’ils ne sont pas « mouillés » dans les horreurs des années sombres, de quoi donc ont-ils peur, ces visiteurs de nuit et autres « conseillers occultes » ? Le président Ghazwani ne gagnerait-il plus en trouvant un compromis avec les veuves, les orphelins et les rescapés, dissipant à jamais les méfiances vis-à-vis du pouvoir, pour ne pas dire entre les communautés ? Ce sera un gros pas de franchi vers la consolidation de cette unité nationale, surtout si la réforme de l’Éducation nationale qu’il prêche, avec l’officialisation et l’introduction dans le système éducatif des langues pulaar, soninké et wolof, se traduit dans les faits. Sacré challenge pour le président-marabout qui n’aura cessé de clamer, dans ses différents discours, son entrain à œuvrer pour une Mauritanie de justice, une Mauritanie réconciliée et apaisée. C’est beau, les mots. Mais ce sont les actes qui transforment la réalité.
L’augmentation incessante des prix des denrées de base, l’absence de mesures concrètes de la part du gouvernement pour en enrayer la spirale ;la persistance de l’esclavage ou de ses séquelles, le passif humanitaire qui continue à hérisser certaines poils ; les détournements de deniers publics, les marchés de gré à gré à grands coups de milliards d’ouguiyas ;et, par-dessus tout, la « discrétion » de l’État qui admet, tout de même, des manques dans l’exécution des engagements du président de la République ; devraient aujourd’hui motiver l’opposition à sortir de son silence,« complice »dirait l’autre. Ses trop rares communiqués de presse, les récentes révélations sur les détournements de deniers publics et agissements suspects de certains cercles réputés proches du Palais sont des signes de l’urgence à donner de la voix.
Dalay Lam
le calame
DPG du PM : Entre autosatisfaction et flagellation
Le Premier ministre a procédé, la semaine dernière, à la déclaration de sa politique générale devant le Parlement mauritanien. Et comme on s’y attendait, il s’est livré à la rhétorique traditionnelle du genre : autosatisfaction tous azimuts.
À ses yeux, le bilan de son gouvernement est largement reluisant, les engagements du président de la République s’exécutent comme il se doit et, comme l’a si bien relevé le député de Nouadhibou, Thiam Ousmane, au terme dudit discours, on a le sentiment que tout va très bien, qu’il fait bon vivre en Mauritanie… alors que les populations connaissent, au quotidien, de grosses difficultés : hausse incessante des prix, mauvaise gouvernance et tutti quanti.
Du coup, nombre de mauritaniens peuvent ressentir l’idyllique tableau dressé par le PM comme une flagellation. Le PM leur semble sur une autre planète, s’adressant en conséquence à des citoyens d’ailleurs.
Le discours vient comme un démenti à l’endroit de ceux qui ruaient dans les brancards en affirmant que le président de la République s’était déclaré mécontent, lors d’une réunion restreinte avec quelques membres du gouvernement et le délégué de Taazour, de la piètre exécution de ses engagements électoraux.
Mais, a contrario de l’autosatisfaction du PM, on pourrait citer l’exemple patent de la réhabilitation de la route Boutilimit-Aleg – une centaine de kilomètres sans difficultés particulières de terrain – dont les travaux lancé depuis 2019 ne sont pas près de s’achever, tandis que les entreprises contractantes n’ont été ni dessaisies ni frappées de pénalités.
Et comme pour apporter de l’eau au moulin des détracteurs du pouvoir, de présumés détournements de deniers publics ayant défrayé la chronique au cours des dernières semaines sont venus au mauvais moment. Des voix se sont élevées jusqu’en l’Hémicycle pour déplorer la persistance de telles pratiques. On comprendrait donc aisément que le président de la République soit réellement mécontent…
Lenteurs, lourdeurs, persistance des pratiques déplorables enregistrées sous son prédécesseur, notamment le recyclage des anciens pontes d’Ould Abdel Aziz, la gabegie, les exclusions de certaines catégories de citoyens, les injustices… Des maux dont le président Ghazwani s’est pourtant engagé, dans tous ses discours, particulièrement celui récent de Ouadane, à éradiquer.
Entre une volonté de bien faire et la réalité, il y a souvent un gap évident. Et si l’on connaît cette situation, c’est, nous semble-t-il, parce que le président de la République ne s’est pas résolu à user du bâton. Mais, pour extirper le mal mauritanien – l’enrichissement à tout prix – il faut sévir contre les prédateurs.
La fondation de la Commission d’enquête parlementaire, fin Janvier 2020, le placement sous contrôle judiciaire de plusieurs hauts responsables cités dans le désormais célèbre « Dossier de la Décennie », suivi du placement en détention préventive d’Ould Abdel Aziz, avaient suscité l’espoir de voir la gabegie reculer. Hélas, trop pesanteurs pèsent encore sur le pouvoir. Comme on dit si bien, lorsque ceux qui renflouent une fosse sont plus nombreux que ceux qui creusent, celle-ci peut bien s’élargir mais certainement pas s’approfondir.
Notons enfin que le PM n’a réservé qu’une portion très congrue à la politique, alors qu’il a annoncé pour imminent le démarrage des concertations entre la majorité et l’opposition, dont les partis attendent la désignation, par le chef de l’État, du président de la commission de supervision. La balle est dans son camp depuis quelque temps.
DL
le calame
Renvoi de l’ambassadeur français au Mali : “La France n’a pas du tout vu venir ce qui se passait”
TV5 MONDE – Nouvel étape dans la rupture entre la France et le Mali, les autorités maliennes ont demandé à l’ambassadeur de France de quitter le pays “sous 72 heures”.
Pour Antoine Glaser, journaliste et écrivain spécialiste des rapports entre la France et l’Afrique, c’était prévisible. Nouvel étape dans la rupture entre la France et le Mali, les autorités maliennes ont demandé à l’ambassadeur de France de quitter le pays. La rupture semble consommée entre la France et le Mali.
Le 27 janvier, à la télévision nationale, le porte-parole de la junte, le colonel Abdoulaye Maïga, invitait la ministre des Armées Florence Parly à se taire, après qu’elle ait déclaré à l’Assemblée nationale que la junte multipliait les “provocations”.
La stratégie très habile de la junte malienne
Pour Antoine Glaser qui vient récemment de publier chez Fayard Le Piège Africain de Macron, c’était prévisible. “Habituellement, c’est la France qui prend les devants, maintenant ce qui change, c’est qu’on n’est plus dans la Françafrique, on est dans l’Afrique France ! Cette junte est beaucoup plus intelligente qu’on ne l’imagine. C’est très fort de leur part. Surtout après les récentes déclarations de Florence Parly et Jean-Yves Le Drian qui déclaraient ‘on ne peut pas rester comme ça.’ “
“Le fait de prendre les devants est une stratégie très habile” selon Antoine Glaser, “surtout dans ce moment où beaucoup de nations africaines éprouvent un fort sentiment anti-Français. Cela leur permet de renforcer leur position en interne.” Quand le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian qualifie la junte d'”illégitime” et ses décisions d'”irresponsables”, après que les autorités maliennes eurent poussé le Danemark à retirer son contingent de forces spéciales, “ils expulsent l’ambassadeur de France.”
Un camouflet pour la France
Les conséquences sont importantes pour la France car cela remet en cause sa stratégie militaire, explique Antoine Glaser. “Ça piège complètement la France vis-à-vis de ses partenaires européens. Ça remet en cause la stratégie de la France pour ne plus être en première ligne et de faire monter la présence des alliés européens dans la force Takuba.” Antoine Glaser nous rappelle le contexte dans lequel ce renvoi intervient, à quelques jours du sommet Europe-Afrique (sommet présidé par la France qui se tiendra les 17 et 18 février) où “vont être abordées les questions de développement et d’infrastructure en Afrique”. Tout le monde va avoir à l’esprit le camouflet que vient de subir la France, “c’est très habile de la part de la junte”.
Bamako a réitéré “sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la France, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence”. Mais dans les faits comment ça va se passer ? “Une fois le retrait de l’ambassadeur, les seuls qui se parlent après sont les services secrets” explique Antoine Glaser “la DGSE va prendre le relais pour les relations avec la junte.”
En renvoyant l’ambassadeur de France, “ce n’est qu’un pas de plus vers un discours de séparation avec la France” lance Antoine Glaser qui souligne que tous ces cadres “sont formés en Russie bien sûr, et ils doivent être confortés par les Russes. Il faut se rappeler ce qu’a dit le patron de Wagner, Prigojine, au moment du putsch au Burkina Faso, qui saluait une ‘ère de décolonisation’ “.
Antoine Glaser souligne également l’influence grandissante de la Chine, “d’abord via les infrastructures et les investissements économiques, mais maintenant également au niveau sécuritaire. Jusqu’à ce jour, c’était la France qui votait les résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais ça aussi, ça ne va pas durer des années non plus ! La Chine voudra jouer un rôle grandissant dans ces instances surtout qu’elle clame qu’elle est le deuxième contributeur aux opérations de maintien de la paix.”
Pour Antoine Glaser, “la France n’a pas du tout vu venir ce qui se passait au Mali. Ce n’est pas la lutte contre le terrorisme qui est en cause, mais nous vivons un tournant historique. Jusqu’à aujourd’hui, la France a toujours cru qu’elle était chez elle en Afrique” mais depuis la chute du mur de Berlin en Europe, les choses ont changé. “Cela a un impact sur l’Afrique qui se mondialise complètement. Alors que Paris a continué, compte tenu du fait de sa présence militaire, à ne pas le voir.”
Elena Lionnet
Vers un mécanisme de protection des filles et des femmes
La Ministre de l’Action Sociale, de la Famille et de l’Enfance, a présenté une communication visant la mise en place d’un mécanisme régional de protection des filles et des femmes, à l’occasion du Conseil des Ministres du mercredi 26 janvier 2022, selon un communiqué publié à l’issue des travaux.
Un mécanisme de coordination dont les objectifs sont « la promotion, la prévention et l’identification de toutes les formes de violence faites aux filles et aux femmes, et la prise en charge des victimes, à travers une synergie d’actions entre toutes les structures publiques, privées et civiles ».
L’annonce par le gouvernement de la volonté de mettre en place ce mécanisme suscite des interrogations au sujet du projet de loi criminalisant les violences basées sur le genre, adopté depuis plusieurs années par l’exécutif, qui reste bloqué par des forces rétrogrades après de multiples navettes entre les différents ministères concernés et le parlement.
le calame