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TÉMOIGNAGE: QUI EST IBRA MIFO, LE DÉPUTÉ DU PEUPLE DE FACTO!
Ibrahima Mifo Sow “le candidat qui rassure, le candidat qui rassemble”, un slogan ne pouvait être bien et mieux choisi pour parler ou définir le candidat de la Coalition vivre ensemble/CVE-VR en Amérique du nord notre camarade Ibrahima Kalidou Sow plus connu sous le nom de Ibra Mifo par les intimes.
De son Jowol natal en passant par les Flam jusqu´aux FPC Ibra Mifo a toujours fait l´unanimité autour de sa personne, par sa sagesse, pertinence, éloquence et ouverture d´esprit. Humble, modeste, il n´a rien demandé pour être candidat aux élections législatives du pays, ce sont les compatriotes mauritaniens immigrés aux USA qui sont allés lui demander de se présenter en leurs noms parcequ’il était l´homme idéal, le profil typique pour réprésenter la diaspora mauritanienne à la représentation nationale. C´est de cet homme de consensus que j´essaie de parler et
d´apporter mon petit témoignage en tant qu´un de ses plus fidèles compagnons de lutte.
Il m´est difficile de parler de l´homme parce qu´il fait partie de mes guides pour ne pas dire mon premier parrain politique dans cette lutte. Si je me suis engagé dans la lutte politique et au combat culturel c´est en partie grâce à Ibrahima Mifo, qui n´est pas seulement un camarade de lutte mais aussi un oncle, un cousin et un ami proche, même si ce qui unit est plus fort que le simple lien familial, ce sont les principes et l’idéal que nous partageons qui caractérisent notre petite complicité et estime réciproque.
Il m´a fasciné très tôt par son humanisme, modestie, ouverture d´esprit mais aussi par sa culture générale.
Nous avons été arrêtés ensemble en 1986 suite à la première manifestation publique organisée dans les régions intérieures de la Mauritanie contre le régime militaire du colonel Ould Taya par la jeunesse de Jowol suite aux arrestations de cadres et intellectuels noirs du pays. Nous avons endurés ensemble les longues nuits d´obscurité, d´insomnie, de faim, de fatigue et de tortures morales et physiques dans la brigade et compagnie de gendarmerie de Kaëdi. Nous avons partagé la même cellule dans la prison centrale de Kaëdi. Sa présence à mes côtés m´avait renforcé dans mes convictions et dans mon engagement militant. Il a beaucoup participé à ma formation poitique et idéologique et m’a toujours protégé pendant notre détention parce que j’étais le plus jeune prisonnier du groupe. Il nous remontait le moral, nous rassurait à tout moment et nous reconfortait par son discours et ses conseils sages et avisés. Depuis nous avons cheminé ensemble sans interruption dans le même combat et même organisation politique. Camarade Ibra ou “Kaaw Ibra”, comme je l´appelle affectueusement, est un Foutanké fier et enraciné mais aussi un esprit ouvert, humaniste et citoyen du monde. Le président Samba Thiam aimait dire pendant nos réunions ou rencontres : “Quand Ibra parle il n´y a plus rien à y ajouter”, il est un orfèvre des mots, charismatique, un homme de synthèse, convaincant et surtout un grand tribun.
Membre-fondateur du Mouvement des Élèves et Étudiants Noirs (MEEN) et de l´UNESM (Union nationale des étudiants et stagiaires mauritaniens), militant de première heure du ” mouvement Noir” comme certains appelaient les résistants noirs à l’oppression raciale au temps de la clandestinité. Il fut arrêté et condamné en 1986 après la publication du “Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé”, banni et radié de la fonction publique pour “activités subversives”. Après sa libération de prison, il est forcé à l´exil. Il atterrit d’abord au pays du vieux Houphouet Boigny où il organise et anime, avec des camarades miraculés du bagne de Walata, la résistance au régime despotique de Ould Taya. Puis, juste avant le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire, il s’envole pour les USA où il poursuit son long exil au service de son Organisation et de la lutte.
Ancien président de la dynamique Association Culturelle et Sportive de la jeunesse de Djeol, ancien responsable du mouvement culturel “Jaalo-waali”, une fédération d’une dizaine d´associations culturelles des riverains de la vallée du fleuve (Sénégal et Mauritanie) est aussi un ancien professeur de français au lycée de Sélibaby, de Kaëdi et de Dimbokro (Côte d´ivoire) où il a formé plusieurs cadres et intellectuels du pays.
Figure emblématique de la résistance négro-mauritanienne pendant les années de braise, admiré pour sa sagesse, le grand poète pulaar à ses heures perdues, tribun hors pair, homme du terrain, bien structuré, est un fin organisateur c´est pourquoi il fut envoyé à Nouakchott pour préparer le terrain lorsque le président Samba Thiam et son porte- parole ont décidé de rentrer au pays après plus de 27 ans
d´exil forcé.
L’éclaireur-maison avait abattu un important travail de contacts et de sensibilisation, auprès de tous les acteurs politiques, de la société civile et des associations des victimes de la place. Lourde mission à l´époque, pour le vice-président des FPC, car il s’agissait de déconstruire bien des stéréotypes et le mythe échafaudé autour de ce mouvement. Pour ne pas dire affabulation, diabolisation, tant fut « dévoyé » le contenu même du « Manifeste du négro-mauritanien opprimé », publié en 1986 et aussitôt falsifié par le pouvoir militaro-policier de l’époque. Non seulement, on qualifia notre mouvement “d’ennemi numéro 1 de la République” mais, aussi et surtout, de “nationalistes étroits et extrémistes”. Tout le travail consistait à combler le fossé ainsi creusé, terriblement approfondi par les évènements de 1989 et 1990. Une période qui sera justement mise à profit, par le système en place, pour régler les comptes à ces « effrontés Noirs » et, donc, à « casser du noir » tout court. Rares furent les cercles politiques maures qui ne cédèrent pas à la propagande raciste du Système ethnogénocidaire à quelques exceptions près. Une atmosphère de suspicion et de méfiance qui ébranla durablement l’unité nationale du pays. Les rumeurs infâmantes et les critiques étaient si fortes que certains négro-mauritaniens furent eux-mêmes gagnés par la psychose de l’époque. Certains d’entre eux continuaient à accuser d´ailleurs nos camarades d’être, avec la publication du “manifeste du Négro-mauritanien opprimé” à l’origine de tous les malheurs de la communauté négro-mauritanienne. Si certains s’en méfient, d’autres croient à une simple fabrication du système d’Ould Taya, pour
« dénégrifier » le pays. C’est dire combien la tâche du vice-président était ardue. Ibrahima Mifo Sow en homme politique ouvert, posé et calme a donc dû, au cours des nombreuses rencontres avec les acteurs politiques, les organisations de la société civile – organisations des victimes de la répression militaire, des rescapés et des orphelins, des associations de jeunes, etc. – déconstruire, avant de remettre les choses à leur place, remettre les pendules à l´heure c’est-à-dire, informer des fondamentaux du projet de société de notre mouvement, en vue de fonder un parti politique. Faisant œuvre de pédagogie, il a démontré, à tous ces interlocuteurs, que notre mouvement se battait pour une Mauritanie unie, une Mauritanie où tous ses fils ont place et jouissent des mêmes droits; une Mauritanie fondée sur l’égalité des chances et de la justice ; en somme, une Mauritanie égalitaire où le fait d´être arabe, noir, haratine, znega ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire. C´est lui Ibrahima Mifo Sow qui a peaufiné et organisé avec son équipe le programme d’accueil populaire, triomphal et mémorable du président Samba Thiam et votre serviteur en ce jour d´été de septembre 2013 sous le soleil de plomb de Nouakchott. C´est cet homme de principe, de foi, de constance et de consensus que la diaspora mauritanienne en Amérique a choisi comme candidat avec son colistier le grand combattant de la liberté et abolitionniste Abou Bakary Tandia pour porter le flambeau et défendre leurs revendications et idées à l´assemblée nationale. Personne n´est mieux indiqué que cet homme incorruptible, intègre, juste, charismatique pour porter l´écharpe du député du peuple, un peuple qu´il a défendu plus de 40 ans avec pertinence, constance et courage. Voter Ibrahima Mifo c´est voter pour la réconciliation nationale, c´est voter pour l´unité du peuple mauritanien dans la justice, l´égalité et la liberté.
Votons Ibra l’homme du DENTAL, le poète “qui inspire bien plus que celui qui est inspiré” pour dévaliser Paul Eluard.
“Dental ngal ko ɓural.
Dental ngal ko jaalal.
Dental ngal ko ɓalal”.
Ainsi déclamait le poète Ibra dans son mythique poème “Dental” écrit au début des annés 80. Alors reprenons en choeur ” Dental ” autour du candidat qui rassemble et qui rassure!
Demain il fera jour et la lutte continue!
Kaaw Touré dit Elimane Bilbassi.
La CENI annonce la découverte d’une falsification des résultats des élections à El-Mina
Taqadomy – Le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante, Mohamed Taqiyoullah Ledhem, a déclaré que la commission a découvert une falsification des résultats des élections dans la moughataa d’El-Mina, après que l’un des candidats eut soumis une demande de révision des résultats, car il a fourni des preuves probantes.
Le porte-parole de la CENI a ajouté lors d’une conférence de presse, vendredi après-midi, que des équipes d’experts de la Commission se sont rendues à El-Mina pour enquêter sur les procès-verbaux.
Il a déjà été découvert qu’il y avait des cas de falsification des résultats, dus aux manipulation de l’un des employés du service informatique de la CENI.
Le porte-parole a précisé que la personne susmentionnée ajoutait des numéros de cartes nulles et neutres à un candidat spécifique, sans affecter les résultats des autres candidats. Les équipes ont immédiatement corrigé la situation, a-t-il déclaré.
cridem
470.000 mauritaniens dans l’insécurité alimentaire pendant la soudure
En Mauritanie, 470.000 personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire de niveau crise, pendant la période de soudure qui va traditionnellement de mars à juillet, selon un document du Programme Alimentaire Mondial (PAM), distribué au cours d’un atelier organisé jeudi18 mai, à l’intention des acteurs de la presse et des influenceurs de premier plan. Ce constat survient dans un contexte difficile caractérisé « par un manque de fonds » pour l’agence humanitaire Onusienne.
Dans le même temps « 85.000 réfugiés maliens du camp de MBera luttent pour satisfaire leurs besoins de base en sécurité alimentaire ».
En cette période de soudure 2023, la Mauritanie vit encore les séquelles post COVID-19, la sécheresse, le changement climatique et les effets de la guerre Russie/Ukraine. Cette rencontre entre le PAM, acteurs de la presse et influenceurs, a porté sur « le développement et l’aide humanitaire en Mauritanie et plus spécifiquement, les thématiques de nutrition, protection sociale, genre, résilience et protection de l’enfance ».
La journée a permis « de présenter aux femmes et hommes de médias : presse écrite et en ligne, télévision, radio et médias sociaux, les défis liés à l’insécurité alimentaire en Mauritanie et les actions du PAM dans ce domaine ».
le calame
Sénégal: le collectif des veuves de Mauritanie veut relancer la plainte contre l’ex-président Ould Taya
RFI-Afrique – Au Sénégal, à Dakar, le collectif des veuves de Mauritanie, appuyées par la RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme), veulent relancer leur combat pour la vérité et la justice concernant des crimes qui auraient été commis contre la population noire mauritanienne entre 1986 et 1991.
Une plainte avait déjà été déposée auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président mauritanien de l’époque, Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, mais elle est restée sans suite.
Canne à la main, Maïmouna Alpha Sy a encore les larmes aux yeux quand elle parle de son mari, tué à Nouadhibou.
Secrétaire générale du collectif des veuves de Mauritanie, elle demande vérité et justice : « On n’a pas pu déposer une plainte au niveau de la Mauritanie parce que les tortionnaires, les responsables de ces crimes ont voté une loi d’amnistie en 1993 pour s’amnistier eux-mêmes, c’est-à-dire pour se pardonner, pour couvrir les tortionnaires ». « Nous avons été obligés de nous référer à l’extérieur », explique-t-elle.
Une plainte pour crimes « contre des noirs mauritaniens » a été déposée devant la Cour pénale internationale en 2019 mais cette dernière a répondu qu’elle ne pouvait pas se saisir du dossier car la Mauritanie n’avait pas signé les statuts de Rome.
Pour Sadikh Niasse, secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), l’enjeu est donc de trouver des solutions afin que cette plainte aboutisse. « Le Conseil de sécurité seul peut saisir la CPI pour que la CPI rouvre ce dossier. Cela permet d’avoir une piste de solution mais il faut rendre justice pour que les veuves puissent faire leur deuil et pour qu’il y ait une réconciliation nationale en Mauritanie », tient-il à souligner.
Même si le combat est long, le militant des droits humains garde espoir. Il rappelle que les victimes de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, ont mis plus de trente ans pour que justice soit rendue.
Avec notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier
Éternelle, l’attente du peuple ?
De passage en Mauritanie il y a quelques années, feu Michel Guignard, un fin connaisseur de la musique maure à laquelle il consacra une thèse de doctorat au cours des années 50, répondit à un journaliste qui lui demandait comment il voyait la musique actuelle : « on doit parler plutôt de vacarme ». Une réponse cinglante qui peut s’appliquer aussi à nos campagnes électorales. En effet, depuis que les militaires ont décidé de nous octroyer une démocratie sous contrôle et sur pression de la France, les campagnes électorales qui se suivent ne donnent lieu qu’à un tapage assourdissant. Avant même leur lancement, le décor est planté. Et c’est la course aux places les mieux exposées le long des axes urbains. Des tentes poussent comme des champignons aux couleurs des différents partis, avec les photos grandeur nature des candidats. Des baffles distillent jour et nuit une musique stridente et cela durera jusqu’à la fin de la campagne. Pas de débat d’idées, ni de confrontation entre candidats, ni vulgarisation de programmes qui se limitent généralement à « des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient », comme disait Jacques Chirac. Une fois élus à la tête des mairies ou à l’Assemblée nationale, nos vaillants politiciens qui avaient promis le changement ne se l’appliquent qu’à eux-mêmes. Le peuple, lui, peut attendre… la prochaine campagne. On viendra de nouveau l’endormir avec de nouvelles promesses. Heureusement pour eux qu’il a jusqu’à présent la mémoire courte. Mais le jour où il prendra son destin en main… Songez-y messieurs, mesdames : tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise.
Ahmed ould Cheikh