Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Mauritanie: faire feu de tout bois par Ba Daouda

altEn RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE et ce depuis l’indépendance ,tous les gouvernements successifs ont cultivé sans cesse des clivages de société MAURITANIENNE à tous les étages sans jamais faire le bilan de ce que les Mauritaniens ont en commun au delà de la considération religieuse. Depuis les années 1960, les différents responsables politiques ont tous sans exception contribué au creusement du fossé de la différence entre ses propres citoyens occultant les conséquences sociales que cela pourraient engendrer. Ils ont toujours cultivé une posture de diviseurs, de dilapidateurs, de corrupteurs et chantres d’acculturations tout azimut.

L’histoire, tous les Mauritaniens la connaissent par cœur depuis l’arabisation généralisée de l’éducation nationale visant à restaurer les inégalités voir même inverser la tendance jusqu’à conduire à des partis pris dévastateurs visant à faire feu de tout bois. Ces gouvernements successifs ont tous cherché des prétextes qui valideraient la puissance des élites MAURES (lat.MAURUS=Africain, désignant les berbères indépendants de l’ouest de la MAURITANIE) contre les la population noire du sud du pays conduisant aux stratagèmes funestes en phases successives à des périodes différentes.

1 : PRÉTEXTER UN COUP D’ÉTAT

Tous les officiers noirs de qualités sont passés aux armes sans coup férir accusés à tort de vouloir prendre le pouvoir. Ainsi, la purge commença au sein de toutes les institutions administratives et de sécurité jusqu’à qu’il n’y ait plus aucun noir dans les organes ou les postes à responsabilité dans le pays.

2: SIMULACRE ÉVÉNEMENTIEL 1989 (Sénégal-Mauritanie)

De banal fait minable ou de querelle de voisinage entre les agriculteurs soninkés de Mauritanie et les éleveurs du Sénégal voilà que les peulhs du pays complètements étrangers au problème sont devenus des cibles de choix et candidats aux:

– État de siège de tout le sud avec fermeture de frontières où s’ensuivirent des exactions de tout genre, des meurtres et des assassinats, des déportations, des viols, des tortures, des fosses communes de cadavres agonisants, des morts jetés dans des puits, des appropriations de troupeaux de vaches , de chèvres, des brimades, des délations, des accusations ,des enlèvements , des disparitions, des mariages forcés des jeunes peulhs avec les tortionnaires, des couvre-feu jusqu’aux portes des mosquées, des occupations illégales des maisons et des champs, récupération de l’argent pour des faux alibis, arracher des bijoux des femmes qu’ils soient d’or ou d’argent, du travail forcé……etc

Cette ignominie est connue et reconnue par tous les Mauritaniens directement ou indirectement et tous ont été concernés de prêt ou de loin surtout cette frange de la population dite noire de la vallée. La preuve du mea-culpa fût le retour des déportés et leur indemnisation . Cela démontre une reconnaissance de culpabilité des autorités de l’époque qui n’a portant tiré aucune leçon pour l’avenir que jamais cela ne se reproduise.

Les questions que les Mauritaniens se posent sont le droit de savoir qui sont les responsables des planifications, des organisations et des exécutants; quelles sont les têtes pensantes qui ont orchestré ce bilan de holocauste des tropiques du désert? et ceci pour signifier que aucun et personne n’est au dessus des loi quelque soit le statut social et quelque soit son appartenance et quelques soient les idées que une justice est faite par des hommes pour des hommes. Les indemnisations pécuniaires sont rien sans justice, le pardon n’est possible que s’il y’a reconnaissance d’une faute.

3 LA NÉGATION.

Après tant d’années noires, tant de larmes, tant de deuil devant le flot de sang versé de milliers d’innocents au sein d’une communauté et une seule communauté, il y’a bien lieu d’avoir peur pour le présent et pour le futur de cette même communauté d’autant plus qu’à la place du vocable RECENSEMENT,

Tout le pays a préféré le terme douteux d'”ENRÔLEMENT” semant ainsi des doutes et des confusions au sein toujours et encore dans les esprits de population naguère victime de l’innommable propension destructrice.

Qu’il soit clair que dans ce passé de passif calamiteux où il n’y a pas de responsabilités et un déni des situations nauséabondes, il n’ y a jamais de “conflit inter-ethnique ou inter-communautaire véritable mais, des AGENTS de l’état ARMES ET SOUTENUS POUR UN SALE BOULOT CONTRE LEURS CONCITOYENS DÉSARMÉS ET PASSIFS.

De ces enseignements,les consciences ne peuvent que de se réveiller et se dresser contre toutes les formes d’humiliations et de négation de l’essence même de leur existence et de leur dignité sans attiser le feu de la haine et de l’extrémisme aveugle. D’aucun dans ce pays ne peut nier la réalité des liens familiaux ou amicaux qui existent entre toutes les composantes culturelles et humaines. Chaque Mauritanien du nord comme du sud a un ami qui ne lui ressemble pas forcement par la langue ou de pigmentation mais avec beaucoup de compréhension et d’amour et de respect mutuel; ce dont a besoin toute personne humaine soucieuse d’égalité et de justice dans un univers de surcroît musulman.

Si pour des raisons politiques, une quelconque autorité du pays s’ingénie à briser cette équilibre fragile et à dresser les Mauritaniens les uns contre les autres, ça n’est pas une autorité sérieuse ni crédible.

Une autorité qui n’a pas la volonté de protéger tout son peuple sur la base d’équité et de justice n’est pas une autorité juste.

Une autorité qui ne se dresse pas contre toutes les formes d’abus dans toutes les instances de la République n’est pas une autorité compétente.

Une autorité qui ne communique pas ne peut point entendre encore moins être sensible aux détresses et aux souffrances de ses citoyens.

Les raisons de la colère sont justes et non négociables compte tenu de tous ces antécédents ravageurs pour n’importe quelle communauté au monde.

Le Mauritanien est foncièrement bon et intelligent mais alors pourquoi au lieu de s’atteler au meilleur choisit-t-il le pire?

Le pire a été un échec mais pas pour un enseignement devant l’histoire. Il a marqué tous les esprits, déchiré les espérances, il a éloigné les considérations et les respects il s’est barricadé derrière des voiles de haines et de mépris des hommes par l’esclavage et la classification des êtres.

Il a poussé à l’exil et l’ignorance…..etc.

Reconnaître une population et obtenir son vote favorable au temps des élections en remettant en cause la véracité de leur nationalité après avoir été élu relève de l’imposture et doit nécessairement invalider la véracité de la dite élection.

Demander des justificatifs de mariage ou d ‘actes de décès à une population où aucune organisation administrative digne de ce nom n’existe point, où l’état civil a été de tout temps falsifié au gré des politiques où aucune donnée de naissances et des décès n’est disponible dans aucune wilaya du pays pour une année civile; n’est rien d’autre qu’une politique ségrégationniste intentionnelle à dessein malsain.

Permettre à un “khadi” politisé de décider seul de l’avenir des ses semblables à une échelle régionale sous aucune base de travail préalablement établie et transposable au niveau national frise l’inconscience collective voir pathologiquement pernicieux car le pauvre khadi ne peut recourir qu”à du “faux et usage du faux”n’en déplaisent les bureaucrates qui ont pondu le projet.

Gouverner ça n’est pas un jeu de force ou de puissance de feu encore moins du nombre élitiste.

Gouverner demande beaucoup de probité, de sagesse, du courage , d’ambition ,d’intelligence dans les décisions, de clarté dans les orientations et ouverture au peuple si toute fois on ne gouverne pas que pour soit, sa famille, ses amis , son village ,sa région.

Savoir reconnaître que l’erreur est humaine reste une qualité que peu d’hommes éclairés possèdent qui peut conférer à une humanité véritable.

Le pays est en chantier depuis son indépendance et a besoin de tous pour un sursaut du millénaire et non au retour de la “djahéliya” de la poésie et de la guerre. il a besoin de ses ressources et de ses richesses pour se hisser au rang des pays qui, il y’a 10 ans ont réussi des paris fous et sont sortis du statuts d’assistés. Il a besoin du métissage et d’échange fort entre le nord et le sud dans son territoire au lieu des jumelages maghrebins et ou Européens alors que les maures et les Noirs préfèrent s’ignorer et se dévorer.

J’en appelle à la conscience des Maures réfléchis et politiquement mâtures de ne pas cautionner cette démarche odieuse et de le dénoncer. Car dans une telle situation ne rien voir et ne rien dire est une complicité.

J’en appelle au collectif “touche pas à ma nationalité” de chercher des soutiens auprès des citoyens maures afin d’éviter les interprétations fallacieuses des adeptes de la rupture et de séparation.

Ensembles nous sommes, ensembles nous resterons pour tous les combats pour la justice dans notre pays.

Ba Daouda – France

Partagez