Abdoul Birane Wane du TPMN: “On s’amuse avec l’unité nationale”
ALAKHBAR (Nouakchott)– L’impacte de l’enrôlement sur l’unité nationale est objet d’un séminaire organisé, jeudi dernier, par le Centre mauritanien pour la communication et les études à l’hôtel El Khater. A l’occasion, Yacoub Ould Lemrabott, administrateur à l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés(ANRPTS) a estimé que l’enrôlement renforce l’unité nationale: si demain un mauritanien croise un autre à l’étranger, il sera sûr que ce dernier est son concitoyen parce qu’il détient des papiers sécurisés. En plus, a-t-il ajouté avec l’enrôlement, l’administration sera plus proche des citoyens. Ils pourront retirer tous leurs papiers d’état civil et d’identification d’un seul centre, à savoir le Centre d’accueil des populations (CAC).Yacoub Ould Lemrabott a rassuré également que depuis le début de l’enrôlement, seulement 180 cas ont été signalés non-conformes. Quant à Abdoul Birane Wane, coordinateur du mouvement Touche pas à ma nationalité, a considéré que “c’est un ensemble de pratiques et de convictions qui mènent à l’unité nationale, pas seulement des mots. On s’amuse avec l’Unité nationale; on nous parle de l’unité nationale pendant qu’on tue un enfant de 16 ans qui ne faisait que manifester”. Il s’est interrogé: quelle est cette unité nationale qui encourage le sentiment d’infériorité chez ceux qui s’estimaient inférieurs, qui renforce le sentiment de supériorité chez ceux qui s’estimaient supérieurs. Pour lui, le recensement a crée deux mauritaniens qui ne seraient pas au même de pied de citoyenneté. Abdoul Birane Wane a rappelé “qu’à première vue, le noir est considéré étant sénégalais ou malien. Viennent après les questions humiliantes: savez-vous réciter une sourate du Coran; parlez-vous Hassanya: avez-vous une maison au Sénégal? Quelle liaison ont ses questions à l’enrôlement?” a-t-il demandé
De son côté, Mohamed Fall Ould Bellali, ancien ministre a replongé l’assistance dans l’histoire de la Mauritanie avant l’indépendance. Il a rappelé les raisons qui avaient poussé la France à créer les limites de l’Etat Mauritanien
Le Centre Mauritanien pour la Communication et les Etudes (CMCE) est une institution de recherches fondée à Nouakchott le 23 juin 2011, par un groupe de professionnels des médias, d’intellectuels et de chercheurs pluridisciplinaires.