Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Diaspora mauritanienne aux USA: Manifestation et Campagne Publique contre les Violations des Droits de l’Homme

altDix ans après la Conférence Mondiale Contre le Racisme, la Xénophobie et l’Intolérance qui y est Associée, la situation des droits de l’homme en Mauritanie demeure sombre. Malheureusement,  l’esclavage, la discrimination raciale et le nettoyage éthnique continuent à faire partie de la réalité quotidienne des Mauritaniens noirs. Nous sommes ici pour déclarer que la Mauritanie a failli dans ses engagements à se conformer aux normes internationales des droits de l’homme. Nous saisissons cette occasion pour attirer l’attention de l’Assemblée Générale de l’ONU sur le malheureux sort des Négro-mauritaniens. Après les violations flagrantes des droits de l’homme par le régime dictatorial de Ould Taya qui a fait deporter plus de 80.000 personnes  au Sénégal et au Mali, et fait tuer environ 500 officiers noirs durant leur détention, la prise du pouvoir par le premier président Mauritanien démocratiquement élu avait suscité de l’espoir en 2007.  Mais cet espoir a été vite anéanti par le coup d’Etat militaire organisé par le général Mohamed Ould Abdoul Aziz en 2008, mettant ainsi fin à l’Etat de droit émergent.

 
Le président auto-imposé a ramené le pays à l’ère des arrestations arbitraires, des détentions abusives et la persécution des militants des droits humains. En réponse à son discours à la nation du 5 Septembre 2011, où il a catégoriquement nié l’existence de l’esclavage et vilipendé les militants des droits de l’homme, le Sénateur Youssouf Sylla l’a fortement exhorté à reconnaître les défis auxquels le pays est confronté. Dans une lettre ouverte datée du 7 Septembre 2011, il a dit :
«Mr. le Président, vous devriez comprendre que les militants des droits humains ne sont ni vos ennemis ni des ennemis de la nation mauritanienne. » Contrairement au président, il a décrit leurs actions comme un combat noble pour une Mauritanie plus démocratique.

altLe régne du Général Aziz est une simple continuation du régime dictatorial du Colonel Maaouya Ould Sid’ Ahmed Taya. Il a montré son mépris des droits de l’homme en persécutant les défenseurs des droits humains tout en protégeant les propriétaires d’esclaves. Par ailleurs, son gouvernement s’est engagé dans une politique ouvertement discriminatoire envers les Mauritaniens Noirs. Depuis le mois de Mai 2011, le gouvernement procède à un recensement à caractère raciste dans le but évident d’exclusion  des Mauritaniens Noirs du registre électoral. Malgré les protestations de la société civile et les appels des dirigeants politiques et des militants des droits humains, les opérations du recensement restent inchangées. Si le gouvernement réussit, il y a un risque sérieux qu’une partie importante des Mauritaniens Noirs  perdent leur citoyenneté. Ce sera une grave violation de leurs droits fondamentaux. Les frustrations qui en découleront vont inévitablement créer une situation potentiellement explosive, avec des conséquences imprévisibles sur la paix et la sécurité dans la sous-région. Comme l’a souligné le Président Jimmy Carter lors de l’Assemblée Publique de Viennes sur les Droits de l’homme, “les violations des droits de l’homme conduisent souvent aux guerres civiles.”


Considérant la gravité de la situation, nous appelons  la communauté internationale à faire des pressions sur le gouvernement Mauritanien afin qu’il respecte ses obligations conformément au droit international, en cessant le recensement discriminatoire, en
mettant en application la loi 0048-2007 criminalisant l’esclavage et en mettant fin à la persécution des activistes. Par ailleurs, nous sommes sérieusement préoccupés par les efforts de lobbying du gouvernement Mauritanien pour devenir un membre du Conseil de Sécurité. Cela encouragerait le gouvernement à persister dans sa politique de violation des droits humains.

 

altLundi, le 26 septembre 2011/Coordination/La Diaspora Mauritanienne-USA.

Sponsors: La Societe civile Mauritanienne-US, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), l’Alliance pour la Justice et la Démocratie-Mouvement pour la Rénovation (AJD-MR), L’Institut Haratine pour la Recherche et le Développement, Comité pour la Défense de la Défense des Droits de l’Homme en Mauritanie, Africa Peace Tour.

Bakary Tandia, Coordinator               Amadou Thiam, Communications Officer     Moctar Ba dit Cherif, Communications Officer
Bektange@aol.com                            amadoumt@hotmail.com                               flamssn@hotmail.com

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