Mouvements de la rue : Les chahuts de Paris réprimés à Nouakchott !
Après les violences subies par les activistes de IRA qui continuent de mobiliser ses troupes, la police n’a pas fait de cadeaux aux jeunes « touche pas ma nationalité ». Hier samedi, une marche organisée par les militants de ce mouvement a tourné en affrontements entre ce groupe et les forces de sécurité, faisant quelques blessés et des arrestations dans les rangs des manifestants. Le point de départ de cette marche était destiné à dénoncer le recensement en cours qualifié de « raciste ».
L’’expression pacifique des banderoles a vite viré en accrochages au milieu d’un déluge de cocktails Molotov et d’un nuage de grenades lacrymogènes. La détermination des marcheurs se heurta à la brutalité des forces de l’ordre venus avec des consignes fermes d’en découdre avec ces « fauteurs de troubles ». Ce mouvement qui, jusque là était toléré tant qu’il ne touchait pas à l’ordre public est désormais ciblé par les autorités comme une association subversive à interdire de toute manifestation même pacifique. Ce revirement de l’attitude du pouvoir est, à bien des égards à mettre en rapport avec la marche tenue en début septembre par le mouvement « touche pas à ma nationalité » devant la résidence du président Mohamed Ould Abdel Aziz lors de son déplacement à Paris où était l’objet de huées de la part des manifestants. Et il n’en fallait pas trop attendre pour faire payer à l’intérieur ce qui se passa à l’étranger. La police ne se fera pas prier pour sauter sur l’occasion et mater violemment ces trouble-fête. Reste à savoir si les ordres viennent d’en haut ou d’une hargne policière nostalgique des temps passés…
Amadou Diaara-LE RENOVATEUR