Libération des activistes de l’IRA:Des points engrangés
Le président de l’IRA a annoncé, lundi (22 Août) la poursuite de la lutte entreprise par son mouvement pour venir à bout du système esclavagiste. Birame Ould Abeïd Ould Dah s’exprimait devant des centaines de ses sympathisants rassemblés spontanément devant la nouvelle maison des jeunes, suite à l’acquittement de huit de ses militants et la condamnation de Boulkhier Ould Cheikh Dieng à trois mois de prison pour avoir « Belkheir a été reconnu coupable de « coups contre un agent de la force public dans l’exercice de ses fonctions ».Une assertion démentie par l’IRA et imputée au commando dirigé par Mahmoudi Ould Saïbott. Selon Biram, le « martyr » est emprisonné sur une décision prise par le président Ould Abdel Aziz. Le président d’IRA a par ailleurs évoqué le cas de Aicha Mint Saibott, la présumée esclavagiste qui selon lui traitait la petite Aichatta Mint Hamady qu’elle a caché quelque part. « Ce jugement a démenti et dénudé les mensonges du général Ould Abdel Aziz, le garant de l’esclavagisme et le défenseur des esclavagistes en Mauritanie, martèle Birame Ould Dah Ould Abeid.Ce jugement prouve aux yeux de Birame que la légalité de son organisation ainsi que le caractère pacifique de sa lutte. Ce jugement, ajoute- t-il, nous renforce dans notre combat face à un système barbare. Birame s’est félicité de l’aboutissement des pressions extérieures contre le régime de Ould Abdel Aziz qui a ainsi lâché du lest. « Nous lançons un appel à tous les partis politiques, à toutes les organisations de la société civile qui avaient lutté contre l’ex-chef d’Etat Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya qui avait nié l’esclavage et emprisonnait les militants antiesclavagistes de se joindre à nous. Mohamed Ould Abdel Aziz est pire que Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya. Nous leur lançons un appel à rompre les relations avec lui, de le mettre au banc des accusés comme ils l’avaient fait avec Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya. Nous leur disons que c’est le même danger, que c’est les deux facettes d’une même monnaie. Nous les appelons à se ressaisir, à reprendre la lutte », a-t-il souligné. Il a rendu hommage aux combattants de l’IRA qui n’ont pas, dit_il failli, en dépit des mauvais traitements dont ils ont été victimes, lors de leur séjour carcéral ainsi que face aux velléités répressives et racistes du gouvernement mauritanien. Biram a indiqué que la lutte continuera jusqu’à l’éradication totale de toutes les formes de l’esclavage en Mauritanie. De leur coté, les huit activistes de l’IRA que la justice vient de libérer, ont tenu à dire qu’ils ne baisseront pas les bras et ils feront de l’abolition de l’esclavage une affaire de vie. L’IRA engrange ainsi des points précieux face à un régime connu pour son entêtement. La Cour Correctionnelle n’a pas suivi le parquet général dans son réquisitoire demandant trois ans de prison ferme à l’encontre de Dieng et de deux ans pour les huit autres. Les neuf membres de l’intiative abolitionniste « Ira-Mauritanie » étaient jugés depuis le 17 août pour « appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement interdit et rébellion ». Les 9 membres de l’IRA avaient été arrêtés le 5 août alors qu’ils participaient à un sit-in devant le commissariat de police des mineurs, pour dénoncer un cas présumé d’esclavage et la remise en liberté d’une femme qu’ils avaient accusée de « pratique avérée d’esclavage sur une mineure ». L’Initiative de résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA) va interjeter appel pour sa libération».
THIAM-LE CALAME