Ould Abdel Aziz aux Affaires Entre l’Amateurisme et l’Exclusion des Noirs
La nature provocatrice et abusivement discriminatoire du recensement, nous emmène, encore une fois à nous interroger sur les intentions réelles de ceux qui ont pris le pays en otage et continuent de le conduire vers un échec cuisant. Depuis le putsch suivi du coup de force électoral, Ould Abdoul Aziz et ses ouailles ne cessent de poser des actes qui dénotent soit de l’amateurisme, soit de la volonté de s’inscrire dans une dynamique de perpétuer la domination d’une minorité sur l’écrasante majorité des Mauritaniens. Depuis qu’ils sont aux affaires, c’est soit le pilotage à vue, soit la continuité de la politique de Taya, mais cette fois-ci avec des méthodes plus sournoises. Examinons d’abord l`aspect économique. Ils clament haut et fort qu’ils veulent d’un développement économique qui se matérialise par une croissance à deux chiffres, sans au préalable avoir une vision claire de ce qu’ils veulent faire et de quel modèle de développement, ils préconisent. Ils n’ya aucun plan de développement durable. Les études de projets ne sont faites que pour faire affluer des devises dans le pays. Une fois que l’argent est décaissé, les projets se voient rangés dans les tiroirs.
Sur le plan infrastructures, Aziz et sa bande s’empressent de créer une ville alors que la priorité devrait être d’assainir les grandes cités (Nouakchott, Nouadhibou) et de développer les villes et villages du Sud qui ont connu une dégradation piteuse sous le dictateur Taya.
Sur le plan éthique, ils sont contre la corruption aujourd’hui, et blanchissent leurs protégés le lendemain. Ils déclarent qu’ils sont pour l’égalité des chances, et forgent une nouvelle ploutocratie.
Ils parlent de réconciliation nationale, organisent des prières théâtrales à Kaédi, et laissent les auteurs des crimes se promener librement. Ils parlent d’égalité et envoient Yahya Ould Ahmed El Waghef cracher sur le caractère multilingue de la Mauritanie. Ils clament haut et fort leur opposition au racisme et à l’esclavage d’une part, et d’autre part, ils poursuivent la politique de l’exclusion, de l’impunité et protègent les esclavagistes.
Aujourd’hui nous sommes en 2011, les déportations et les massacres ne sont plus adaptées, et il faut, vaille que vaille, trouver un moyen de réduire le poids politique et démographique des Negro-Mauritaniens, d’où ce recensement à caractère exclusionniste et raciste.
En définitive, il faut dire que leur gestion des affaires relève de l’amateurisme et de la volonté de perpétuer la domination d’un groupe sur l’autre. Et dans les deux cas, les Mauritaniens de toute part, doivent leur barrer la route.
Abda Wone.